tract
Plaidoyer pour
La révolution technologique, une fois qu’elle a écrasé l’autorité traditionnelle, a été contrainte de promouvoir une nouvelle forme d’organisation sociale présidant à l’exploitation des hommes.
Cette forme nouvelle que nous voyons apparaître ici et là, ne peut être qu’une dictature technocratique, forme nouvelle du fascisme.
Dans les états à traditions démocratiques, comme le nôtre, le fascisme technocratique utilisera de préférence le conditionnement psychologique continu, insidieux, invisible, plutôt que la
violence nue qui risque de réveiller trop tôt le dormeur anesthésié.
C’est l’expérience de pensée de la grenouille. Plongez une grenouille vivante dans de l’eau chaude, d’un coup de patte elle quittera le milieu hostile. Plonger la même grenouille dans une eau à
température ambiante et augmenter la température de manière adiabatique, la grenouille ne quittera pas ce milieu et mourra de façon certaine.
Cette allégorie traduit ce qu’on appelle l’habituation. Il est impossible que vous n’ayez jamais constaté ce phénomène à échelle humaine.
Comment créer l’habituation au niveau de l’entreprise par exemple ? en substituant le système de force par un système de séduction. La rentabilité folle exigée par les entreprises pour générer
toujours plus de dividendes aux actionnaires a réussi à dépasser les contradictions économiques, même si le développement à l’échelle mondiale révèle son instabilité.
La crise du capitalisme financiarisé est d’abord idéologique et sociale.
L’idéologie technocratique de la rationalité est le rempart ultime de la société libérale.
Le discours capitaliste, à travers idéologie technocratique, est à la fois un masque de la réalité et un instrument d’homogénéisation sociale.
Quel objectif à ce discours ? Gagner l’adhésion des salariés à une finalité imaginaire, celle d’une société où la lutte des classes serait, paraît-il, dépassée.
Aujourd’hui, les possédants, le patronat, les financiers, les actionnaires et les politiques ont réussi dans les faits à mettre à leur service la plus grande part des prétendus intellectuels. Ces
serpillères du pouvoir alimentent la machine en renouvelant dans sa forme, l’idéologie de domination.
Luc Ferry, médiocre philosophe et ectoplasmique ministre de l’éducation nationale sert un discours de consensus fondée sur des réalités judéo-chrétiennes. Alain Finkelkraut, lui aussi mauvais
philosophe, pose de faux problèmes pour alimenter, sous le sceau de la réflexion sociale, une logorrhée destinée à endormir la révolte justifiée d’un peuple éreinté. Ils sont pléthore ces
intellectuels ralliés à un pouvoir qui leur dicte la destination : leur profit pour le pouvoir.
Il faudra bien admettre qu’en dehors d’une prise de conscience collective guidée par la contingence, on ne pourra espérer aucun éclairage de ces valets du pouvoir.
Il faudra bien admettre que seule la violence comme exercice nécessaire de la reconquête de nos libertés, de notre conscience collective ainsi que notre dignité, est la seule réponse possible à
la violence quotidienne des institutions.
Il faudra bien admettre ce que Sartre disait : «La violence n’est pas un moyen parmi d’autres d’atteindre la fin, mais le choix délibéré d’atteindre la fin par n’importe quel moyen.».
Il faudra bien admettre, rapidement, que le tenants du pouvoir nous mènent à une mort certaine. Ce qu'on appelle violence, ce n'est rien. La séduction est la véritable violence.
Il faudra bien admettre que nous sommes tout et qu’ils ne sont rien.
Il faudra bien admettre que c’est dans la manipulation orchestrée de nos consciences qu’ils assoient leur pouvoir et qu’ils nous tuent.
Il faudra bien admettre en préambule de toute autre réflexion que leur prétendue démocratie n’est pas la nôtre, et que notre monde reste à inventer.
Il faudra admettre que leur justice n’est plus la nôtre, qu’elle s’est endormie dans le lit de la honte dressé par le pouvoir.
Il faudra admettre que quelques voix commencent à s’élever dans cette nuit poisseuse d’un pouvoir suintant la haine et la médiocrité. Dans « Naufragés du Fol Espoir », Ariane Mnouchkine dit : «
Dans ce krach de 2008, ce n'est pas l'argent qui est en cause : c'est l'avidité, le mépris de l'autre. C'est le cœur froid et l'ignorance, l'absence totale d'esprit de responsabilité et de
culpabilité des financiers, et le manque de pédagogie de la part des hommes politiques. C'est indigne. »
Gowitt
Ne pas perdre sa vie à la gagner !
Retraites.
Ne pas perdre sa vie à la gagner !
Dans les entreprises, les quartiers, les universités :
Construire la grève générale contre la casse des retraites !
Alors que le monde du travail est traversé par des vagues de licenciements, de privatisations et de délocalisations, le gouvernement nous invite à nous « serrer la ceinture », notamment en remettant en cause nos retraites. Il est grand temps d’inverser la vapeur en engageant le combat contre le patronat et l’État, mais aussi contre l’Union européenne, le FMI et l’OMC : c’est-à-dire contre le
capitalisme et ses institutions.
Une attaque frontale contre les retraites par répartition
Tous les partis s’accordent pour dire que l’allongement de la durée de vie doit être suivi d’un allongement de la durée de cotisation aux retraites. L’espérance de vie en bonne santé n’est pourtant que de 63 ans pour les hommes et 65 ans pour les femmes. Ces partis politiques ne discutent que
de la forme que doit prendre cet allongement. Or, qu’on choisisse d’allonger la durée de cotisation ou de retarder l’âge du départ, les conséquences seront les mêmes. Beaucoup de salariés, en particulier les femmes, n’arrivent déjà pas à cotiser 40 ans et doivent partir tard ou avec une retraite incomplète. Ce système se généraliserait avec l’allongement de la durée de cotisation et à terme, seule une partie des salariés pourront compléter leur retraite avec des fonds de pension privés.
L’allongement de la durée de cotisation constitue donc bel et bien une remise en cause du système par répartition.
Relevons la tête
Pourtant, d’autres solutions sont possibles. La production de richesses s’est accrue bien davantage que le nombre d’habitants. Le vrai problème, qu’aucun politicard n’aborde réellement, c’est la répartition de ces richesses. On pourrait très bien réduire le temps de travail, réduire la durée de cotisation et augmenter les salaires et les retraites. Mais pour cela, il faut s’attaquer aux revenus du capital.
Le patronat et le gouvernement n’hésitent pas, eux, à s’attaquer aux revenus du travail. La lutte des classes n’a pas cessé, les exploiteurs le savent bien et s’y emploient. Alors qu’ils sont pleinement responsables de la crise, ils font le choix de la faire payer aux classes populaires. La situation est déjà très difficile pour les travailleuses et les travailleurs : les licenciements, les restructurations
multiples dans le public comme dans le privé, l’augmentation de la précarité causent une souffrance au travail de plus en plus grande. Pourtant, ça n’empêche pas patronat et gouvernement d’exiger que nous bossions plus longtemps pour eux. La situation est la même partout dans le monde. En Grèce, ils n’hésitent plus à diminuer les retraites et les salaires et à virer des fonctionnaires. C’est ce
qui nous attend si nous ne relevons pas la tête pour dire stop, pour faire cracher le capital, pour imposer une autre répartition des richesses et une autre organisation de la société.
Notre arme, c’est la grève
Partout dans le pays, des collectifs contre la réforme des retraites s’organisent, à l’image des collectifs contre la constitution européenne en 2005 ou des collectifs contre la privatisation de la Poste à l’automne dernier. Ces collectifs sont utiles pour mobiliser dans les quartiers et mener la bataille idéologique. Mais pour faire reculer le gouvernement, la construction d’une grève interprofessionnelle reconductible sera incontournable. C’est à nous de construire ce mouvement dans les entreprises, en regroupant dès maintenant les syndicalistes, les salariés prêts à se battre contre la réforme et en mettant largement en débat la question de la grève générale, entre organisations syndicales et avec tous les salariés.
Construire une riposte sociale unitaire à la base !
Nous devons aussi renouer avec les méthodes traditionnelles de lutte du mouvement ouvrier comme les occupations des lieux de travail, les blocages des centres économiques névralgiques, etc. La radicalité qui s’est exprimée dans certaines actions de salariés contre leurs licenciements (séquestration de patrons et de cadres, sabotage ou réquisition des outils de production) nous
montre la voie à suivre. Une victoire d’ampleur changerait complètement la donne après la série de défaites que nous avons encaissées ces dernières années. Si nous gagnons, cela montrerait que l’action collective a un sens, que la redistribution des richesses est possible, qu’il ne faut pas se résigner.
État et patronat main dans la main pour nous plumer, 2012 n’y changera rien!
Tant qu’il y aura le capitalisme, il y aura des crises et de la misère. Se tourner vers l’État pour réguler« la folie » capitaliste est illusoire. L’État est par nature basé sur la protection des intérêts du capital et sur la confiscation du pouvoir par une minorité. En ces temps de crise, l’État montre de façon criante sa collusion avec le capital : d’un côté envoi de la police et décisions de justice contre les salariés qui se battent pour sauver leur emploi et de l’autre cadeaux aux banques et aux patrons... Toute tentative de changement social égalitaire par l’accession aux commandes de l’État, par la voie électorale ou «révolutionnaire », a échoué. Déléguer le changement aux politiciens et politiciennes de gauche ou d’extrême gauche, serait donc une impasse. Espérer des élections de 2012, c’est préparer les désillusions de demain.
Changer de cap, rompre avec le capitalisme et l’État
Nous ne voulons pas nous figer dans des discours de sauvegarde du système actuel : il est temps de se demander quel projet de société nous défendons. Se battre pour le régime de retraites actuel revient quelque part à se battre pour le système salarial, et ça, c’est hors de question ! Le salariat repose sur l’exploitation et l’ordre hiérarchique : qu’il crève ! Les retraites actuelles maintiennent les inégalités de revenus et c’est insupportable car nous voulons vivre libres entre égaux.
Nous voulons :
- une économie socialisée et égalitaire gérée directement par les travailleurs, travailleuses et les usagers,
- mettre un terme au productivisme effréné, à la course à la croissance meurtrière et à la destruction des écosystèmes, en produisant moins et plus utile.
Nous sommes opposés :
- au capitalisme, à la mise en concurrence des individus en fonction de leur « mérite ». Que tout le monde ait de quoi se nourrir, se vêtir, se loger et se cultiver !
- à l’État. Nous voulons lui substituer la participation du plus grand nombre aux prises de décisions
qui les concernent. Cela avec des structures fonctionnant sur la démocratie directe, pour permettre la participation de toutes et tous, sur des mandats révocables pour empêcher que se reconstituent des privilèges et sur le fédéralisme pour construire des projets de grande ampleur. C’est à partir des mouvements sociaux, par le biais des assemblées générales et de leur
coordination fédéraliste, que peut se construire la gestion directe de la société, de la production et de la distribution des biens et des services sans système hiérarchique.
Le racket sur nos retraites, c’est le capitalisme et l’État.
Débarrassons-nous en !e chaque
Ce n'est pas parce qu'on est un MINEUR qu'on n'est plus un ENFANT
Ce n'est pas parce qu'on est un
MINEUR qu'on
n'est plus un
ENFANT
Rassurez-vous, vous n'aurez bientôt plus à craindre d'agression en
allant chercher vos paupiettes chez le boucher situé à côté du
collège du quartier. Nos chères têtes blondes sont en effet une
priorité absolue pour le gouvernement actuel. D'autant plus que la
peur anti-jeunes dope l'audimat des journaux télévisés lorsque les
déboires sentimentaux présidentiels ne sont pas là pour le faire.
Nous élevons nos enfants dans un monde merveilleux. L'école, gratuite, laïque et
obligatoire, créée pour leur donner toutes leurs chances d'intégration dans la société,
n'est plus en mesure de garantir leur sécurité.
La semaine dernière, des gendarmes ont déboulé dans un collège pendant les cours, avec
un chien manifestement en manque, ont terrorisé les élèves présents, détruit un
ordinateur et ordonné à des adolescents épouvantés et humiliés de se mettre en sousvêtements
dans les couloirs. Dans le même temps, les sbires d'un ministre de
l'Immigration et de l'Identité nationale qui veut « réhabiliter Vichy » raflent des enfants
jusque dans les cours d'école, et les expulsent en moins de 48 heures.
Et la justice dans tout ça ? Effectivement, elle n'oublie pas les enfants. Elle y pense
tellement que nous avons eu droit à un déploiement de mesures sécuritaires ces dernières
années. Abaissement de la responsabilité pénale à 10 ans, possibilité d'incarcération à
partir de 13, suppression de l'excuse de minorité et application de peines plancher pour
les mineurs de 16 ans récidivistes, ouverture des établissements pénitentiaires pour
mineurs...
La réponse répressive, déjà particulièrement prolixe, devrait pouvoir s'étoffer
prochainement en suivant les propositions du rapport Varinard, rendu début décembre.
Pour le premier trimestre 2009, l'Hagarde des Sots Rachida Dati demande au père Noël
l'élaboration d'un Code de la justice des mineurs, qui proposera entre autres :
➢
la possibilité de mettre en retenue un enfant de moins de 12 ans pendant 6 heures,
renouvelable une fois (6+6, ça fait 12 heures dans un commissariat, pour un gosse
de 10 ans, ça cause.)
➢
l'incarcération possible à partir de 12 ans dans les cas de crimes, et à partir de 14
ans pour les autres délits
➢
la peine de fin de semaine, c'est -à-dire mettre un môme en prison le week-end
pour lui éviter d'aller délinquer avec ses petits camarades
➢
le principe de césure de la procédure, pour pouvoir statuer immédiatement sur la
culpabilité du mineur et sur les dommages et intérêts, tout en différant le prononcé
de la sanction.
Pour mieux faire passer la pilule, ce rapport préconise
également de changer la terminologie, et de ne plus parler
désormais d'enfants, mais de mineurs.
Il ne faut pourtant pas se leurrer : si les principes
fondamentaux de l'ordonnance de 1945 ne sont
officiellement pas remis en cause, et qu'il faut toujours
privilégier l'éducation à la sanction, les préconisations
mettent les bouchées double sur le versant répressif, et
s'assoient confortablement sur l'éducation. Et de fait, avec
tout ce beau monde assis dessus, les moyens affectés à
l'insertion s'aplatissent à vue d'oeil.
Les moyens affectés à la Protection judiciaire sont en diminution constante. La majorité
des crédits sont alloués pour des centres éducatifs fermés (dernière alternative avant
l’emprisonnement) et des EPM. L’obligation de rendement ainsi que les cotas de prise en
charge font planer les menaces de la fermeture de certaines structures et de suppressions
de postes, rendant quasiment impossible un véritable travail de réinsertion et de suivi.
L'Education nationale, qui doit donner à chacun ses chances d’intégration, subit un régime
draconien : elle perd ses profs (30 000 postes de moins en 3 ans, et plus de 13 000
suppressions prévues pour 2009) et voit ses programmes allégés. Les classes sont
surchargées, le redoublement quasiment supprimé, et on espère que les difficultés d’un
élève se résorberont de fait l’année suivante, ou que l’on pourra ignorer la question
jusqu’à l’âge fatidique des 16 ans.
Comment peut-on lutter contre la délinquance sans s'occuper de son origine
elle-même ?
On peut changer les formules autant qu'on voudra, il n'empêche
qu'un établissement pénitentiaire pour mineurs reste une prison pour gosses, et
qu'un délinquant juvénile a bien de l'acné.
N’enfermons pas la jeunesse,
aidons la à s’émanciper
PoSource: http://cntbesancon.wordpress.com
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P
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Mobilisons-nous contre EDVIGE !
Manif contre le fichage de la population (Edvige end co) et contre la criminalisation du mouvement social.
Manifestation le 16 octobre, départ 17.30 esplanade des droits de l'Homme.
MOBILISONS-NOUS CONTRE EDVIGE !
large contre la mise en place d’Edvige (ou de ses nouvelles mutations imprononçables
type EDVIRSP), un fichier policier qui va augmenter les champs d’attribution de l’ancien
fichier des Renseignements Généraux et en réduire les instances de contrôle
publiques. Si Edvige choque, il n’a pourtant malheureusement rien d’étonnant dans
l’ordinaire du discours sécuritaire et du déferlement exponentiel de mesures de contrôle
et de répression que celui-ci a cautionnées depuis dix ans.
Une justice à la botte
En un temps record de nouvelles lois se sont succédées pour augmenter les pouvoirs
policiers : Lois de Sécurité Quotidiennes, Lois de Sécurité Intérieures, Lois de prévention
de la délinquance, rétention de sûreté, peines planchers, lois permettant l’espionnage
des communications informatiques et téléphoniques des populations, fichage
ADN (FNAEG) étendu à tous les crimes et délits à part les crimes financiers.
Une jeunesse bâillonnée
La jeunesse, embryon d’agitation et de subversion a été particulièrement visée: dépistage
de la délinquance au berceau, construction de prisons pour mineurs (EPM), fichage
« base-élève » des écoliers ou acclimatation précoce aux formes de contrôle technologique
visant à s’implanter dans le reste de la société comme le contrôle biométrique
pour rentrer à la cantine.
Des villes transparentes. Des nouvelles normes d’urbanisme aseptisées cherchent à
installer un système panoptique avec lequel l’Etat peut voir en permanence sans être
vu, ainsi qu’à empêcher toute possibilité de rassemblement non-contrôlé ou de manifestations
spontanées.
Des super policiers
Outre la démultiplication des vigiles privés armés, des milices policières musclées,
dotées de nouvelles armes de pointe (Flashball, Tazers…) ont été mises en place pour
intervenir dans la rue (la BAC) ou mater les détenus à l’intérieur des prisons (ERIS)
et la police politique s’est vu renforcée par la fusion de la DST (Direction de la Surveillance
du Territoire) et des RG (Renseignements Généraux) en DCRI (Direction
Centrale du Renseignement Intérieur).
Des humains pistés
Des entreprises privées avides de « traçablilité » et de nouveaux marchés ont intégré
le contrôle dans notre quotidien et ont cherché à nous le faire accepter par le biais des
outils deconsommation et de communication censés être indispensables à la vie
moderne : GPS, téléphones portables, puces RFID…
La recherche a été asservie à des besoins militaires et des enjeux commerciaux et se
consacre à l’heure actuelle à la confection de caméras intelligentes, puces sous-cutanées, drônes,
bornes de fichage biométriques, système d’analyse de l’ADN et autres gadgets miniaturisés
par le biais des nano et biotechnologies.
Une contestation muselée
Les possibilités de manifester et de lutter sont de plus en plus mises en danger. Pour faire taire les solidarités face aux révoltes à l’intérieur des centres de rétention on a par exemple assisté ces derniers mois à des attaques pénales et interdictions de manifestations visant les collectifs de soutien aux sans-papiers. Des militant-e-s engagées dans ces mouvements ont aussi été incarcérées, suite à des montages policiers fumeux les accusant de faire partie de fantomatiques organisations clandestines aux visées terroristes. Une circulaire du ministère de l’intérieur, dénoncée par le Syndicat de la Magistrature, a même imposé que tous les militants fichés comme " anarcho-autonomes " soient poursuivis dans le cadre de procédures spéciales anti-terroristes en cas d’arrestation.
De quoi ont-ils si peur ?
Plutôt que de chercher des causes dans l’organisation sociale, le gouvernement et une cohorte de pseudo-scientifiques et policiers derrière lui voudraient nous faire considérer que l’on est prédestiné génétiquement à être délinquant, pauvre, suicidaire ou pédophile. La punition obsessionnelle de prétendus « coupables » et la casse des jeunes, des immigrés et des contestataires fait office de solution politique face à la montée des inégalités sociales, des ghettos, de la misère, et de l’absence de perspectives de vie hors de boulots précaires et asservissants.
Si Edvige est dangereux, c’est parce qu’il vient renforcer et compléter un ensemble de formes de contrôle et de mesures répressives et constitue ainsi une brique de plus dans un dispositif global visant à contenir un mal-être et des contestations croissantes et à assurer la sécurité... des gouvernants. De manière générale l’actuelle militarisation forcenée du monde, jusque dans nos contrées occidentales, correspond surtout à un processus désespéré pour maintenir l’exploitation capitaliste et les privilèges des classes dominantes face à la crise économique, aux émeutes de la faim, ou aux conséquences du réchauffement climatique et de la dépossession critique des ressources naturelles.
La campagne contre Edvige est partie d’associations et syndicats qui n’ont eu cesse de dénoncer ces dernières années les innovations sécuritaires et de prévenir la mise en place d’un état policier, Du Syndicat de la Magistrature à la Ligue des Droits de l’Homme, en passant par Act Up, la FSU ou la CNT, ainsi que de nombreux collectifs autonomes font un vrai travail de terrain.
Si l’on doit se réjouir de l’ampleur de la réaction actuelle on ne peut néanmoins manquer de s’interroger sur la cohérence et la sincérité de la participation de certains des partis politiques qui prennent le mouvement en marche…
En effet, la mise en place de politiques sécuritaires, la gauche institutionnelle et notamment le PS y ont largement contribué au cours des dix dernières années par une chasse électorale démagogique du côté des terrains traditionnels de la droite et de l’extrême droite en flattant l’électeur du côté de la peur et des fantasmes policiers, disciplinaires et xénophobes. C’est d’ailleurs Michel Rocard qui en 90 avait donné son feu vert à la naissance du dossier des Renseignements Généraux avec un décret permettant notamment la mention des « origines raciales . Pour ne citer que quelques exemples, nous n’avons pas oublié les Lois de Sécurité Quotidienne votées par un parlement à majorité socialiste en 2001 qui ont élargi le fichage des empreintes génétiques (FNAEG) aux délits mineurs, et augmenté le contrôles des serveurs et communications internet, créé le délit de rassemblement dans les halls d’immeuble ou la prison pour les fraudeurs de transports en commun, pas plus que la volonté de résoudre le problème de la délinquance juvénile par un encadrement militaire, la condamnation des révoltes de 2005 dans les banlieues et de jeunes qualifiés par exemple par M. Rebsamen de « barbares », « qui n’ont pas de civilisation », ou plus généralement la mise en place de contrôles policiers et technologiques accrus dans de nombreuses villes de gauche…
Edvige inquiète-t-il tant parce qu’il est censé toucher aussi les citoyens plus aisés et bien intégrés, des responsables syndicaux ou religieux aux chefs d’entreprise en passant par les animateurs sportifs, alors que la mobilisation est bien moins large quand la répression et le fichage visent en particulier les « classes dangereuses » : pauvres, jeunes des cités, sanspapiers, lycéens et étudiants contestataires, militants de terrain ?
Passée l’attention médiatique et au prix de quelques modifications mineures pour calmer une contestation qui ne verrait pas plus loin qu’Edvige, le gouvernement risque d’avoir de nouveau les mains libres pour faire passer des fichiers similaires sous d’autres formes.
La pertinence et la force politique du refus d’Edvige tiennent aujourd’hui à notre capacité de l’inscrire dans une dénonciation
globale des politiques sécuritaires dans lesquelles ce fichier s’imbrique et du système capitaliste qu’elles cherchent
à maintenir coûte que coûte. Elle tient aussi à notre capacité à désobéir au quotidien et apprendre à déjouer individuellement
et collectivement les diverses formes de contrôle.
En cette rentrée 2008, le gouvernement se trouve embarrassé par une contestation
Sauvez mon emprunt !
Crise des subprimes : Sauvez mon emprunt !
Chèques et cartes bancaires refusés...
Publié le vendredi 10 octobre 2008.
Dépréciation de l’immobilier, crise des subprimes, faillites bancaires, assureurs aux abois, menace de récession généralisée... Les gouvernements réagissent, ici en débloquant 30 milliards d’euros, là-bas 700 milliards de dollars, et puis encore un peu partout sont injectées dans le système quelques dizaines de ces précieux milliards... Et moi, et moi, et moi ?
Le saviez-vous ? Environ 95 % de l’argent circulant dans le monde est créé non par les Etats, mais par les instituts bancaires. Quels biens produisent-ils à cet effet, quels rares minéraux contribuent-ils à extraire ? Aucun. Le système monétaire repose sur un procédé aussi artificiel qu’incongru, le principe de l’argent-dette.
Chaque fois qu’un prêt est consenti par une banque à une tierce entité, la banque crée elle-même le présent montant, s’enrichissant avec les intérêts. Vous connaissez le dicton : "ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer" ? Et bien non seulement les banques n’attendent pas le remboursement du prêt pour considérer qu’elles possèdent cet argent, mais en plus elles revendent la dette contractée... plusieurs fois ! La loi les y autorise, et suivant les pays, avec un ratio allant de 9 à 30 pour 1 (voir plus dans certains paradis...). Et ainsi se créer chaque jour une masse de liquidités virtuelles, produites par ces pernicieux établissements.
Vous avez du mal à suivre ? C’est normal : il n’y a rien de logique dans ces pratiques ! Elles reposent simplement sur le fait que personne ne sait ce qu’ont les banques en coffre "réellement", et que surtout, jamais on ne voit tous les clients d’une même banque venir retirer leurs économies en même temps... Obscurantisme et foi ? Si vous le dites !
Bien sûr, ce n’est pas aussi simple : pour que l’argent ainsi créé ait des fondations un tant soit peu solides, il lui faut s’asseoir sur des actifs bien concrets : les produits et marchandises engendrées par notre économie. Sinon, le moindre coup de vent ferait tomber l’édifice. Et c’est pour cela que la croissance est indispensable à ce système, et que tout comme lui, elle est exponentielle.
Or nous savons très bien qu’une croissance exponentielle, donc infinie, n’est pas soutenable sur une Terre aux ressources physiquement limitées... Mais continuons...
Quel rapport avec les subprimes ? Reprenons un peu plus finement le schéma...
Les pros de la finance, dans leur quête d’oseille artificielle et d’hypothèques concrètes, prêtent à des particuliers désireux d’accéder à la propriété (puisque la propriété ne peut-être que privée sous cet horizon « indépassable »...). Ayant « prêter », la dette est mise en vente sous forme d’actions à d’autres entrepreneurs tout aussi habiles, multipliant encore les pains de blés selon la formule capitaliste. Si l’une de ces dettes venait à finalement ne pouvoir être honorée, le bien - tout réel donc – est saisi, puis revendu à de tierces personnes, qui elles-mêmes auront contracté un emprunt, etc... Jusque là, tout va bien pour les exploiteurs de la misère humaine...
Mais quand cela se reproduit trop souvent, que le pouvoir d’endettement d’une population arrive à saturation, et que plus personne n’a les moyens de récupérer ces immeubles, que se passe-t-il ? Le court de l’immobilier chute, entraînant celui de l’action attachée à cet « argent-dette », déclenchant une cascade de faillites de l’entreprise porteuse à toute la chaîne des actionnaires (banques, assurances, fonds de pension, etc...). L’ours n’est finalement pas mort : impossible de revendre sa peau !
Nous connaissons la suite : comme personne n’a voulu rien redire à ce système hasardeux, tout le monde a pris sa part du gâteau... Et maintenant qu’il s’avère être immangeable, y’a plus qu’à mettre la main à la pâte... et au porte-monnaie !
Bien entendu, ce ne sont pas les pâtissiers de la finance qui s’y colleront, mais le client, c’est à dire les gouvernements... avec nos sous bien réels, nous qui n’avions eu droit qu’aux miettes !
Nous voilà à les nourrir, les loger, les habiller, les équiper, les protéger... Mais eux, qu’ont-ils fait pour nous ?
Chaque jour, par l’intermédiaire des États complices du capitalisme, ils nous ponctionnent et nous font payer soit leurs intérêts, soit maintenant leur mauvaise gestion. Car voici la fameuse « dette » des États et le rôle de la croissance : financer les instituts financiers et encrer leurs capitaux virtuels à des bases réelles. Avec une dette qui ne fait que s’accroître donc, car elle ne peut intrinsèquement faire que cela !
Le scénario écrit par le capitalisme se résume ainsi : catastrophe économique, sociale et écologique. Jusqu’où êtes-vous prêts à poursuivre cette expérience mortifère ?
Décroissance, autogestion, fédéralisme : Anarchie !
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Source: groupe-dnp@federation.anarchiste.org |
Grève générale
Grève générale - Bloquons tout
Par souci d'équité, le président de tous les Français a décidé de mettre fin aux privilèges ; à commencer par les régimes spéciaux de retraite. Ça, c'est la version de la télé, pour les enfants. On sait très bien que l'étape suivante est annoncée : tous devront cotiser 41 ans (puis 42, puis plus encore) pour espérer une retraite digne de ce nom.
On a du mal à ne pas y voir le slogan (sommet de populisme) : « travailler plus pour gagner plus ». C'est une absurdité ; on sait qu'on ne travaillera pas plus longtemps : 57 % des salariés ne sont déjà plus en activité quand ils atteignent l'âge de la retraite (quand bien même ils le seraient, ce serait au détriment des jeunes qui arrivent sur le marché du travail).
Le seul impact de ces réformes est de diminuer considérablement la pension des retraités. On a du mal à accepter ce sacrifice économique quand on voit les patrons qui se goinfrent ostensiblement de stock-options et de parachutes dorés et les avantages fiscaux exorbitants (mesure la plus urgente de notre petit président).
Il suffirait d'un dixième du montant des exonérations de charges patronales pour ramener tous les salariés du privé et du public à 37,5 annuités.
Ensuite, c'est au tour des universités d'être malmenées par la loi Pécresse, retouchée par le cancre de l'Élysée et son escadron de conseillers, et dans laquelle on parle de la liberté et de l'autonomie des universités. Liberté et autonomie : l'utopie rêvée par les anarchistes trouve enfin son « topos » grâce à cette loi. Si on résume le programme induit par la LRU, l'État se désengage financièrement de l'enseignement supérieur et réduit le pouvoir décisionnel des personnels et des étudiants. Les principales conséquences sont clairement identifiées. L'accès aux études sera réservé aux plus aisés. Les facs les moins riches seront condamnées à faire appel aux entreprises privées pour leur financement ; ce qui entraîne que la recherche fondamentale n'aura plus lieu d'être (puisque, par définition, sans application pressentie), que les langues et les sciences humaines seront mises en péril ; probablement financera- t-on la psychologie d’entreprise, le management au détriment de la Sociologie, de la Philosophie (réfléchir, c’est déjà désobéir). Les filières « rentables » seront instrumentalisées par le capital et directement mises au service du profit des actionnaires.
On arrivera, à terme, à un formatage sur mesure des étudiants pour les sponsors. C'est ça la liberté? C'est ça l'autonomie ?!?
Plus c'est gros, plus ça passe. Et les autres motifs de révolte sont nombreux : les rafles d'enfants sans papiers, le fichage ADN, la franchise médicale, le sacrifice du service public, la réforme de la carte judiciaire... même les flics commencent à se plaindre des heures sups pas payées comme attendu !
La grève du 18 octobre fut une belle et grosse vague. De leur côté, les étudiants et personnels des universités ne sont pas dupes non plus : la grève des universités commence à prendre de l'ampleur.
Les médias nous resservent le couplet des « zusagers-pris-en-otage ». D'abord, que l'usager qui conteste le droit de grève commence par avoir l'honnêteté de ne pas profiter des « privilèges » qui ont été obtenus par la grève : qu'il bosse ses 70 heures par semaine et sans congés payés et pour un salaire de misère, comme au 19ème siècle.
Ensuite, la grève est la seule arme sociale qui permette aux salariés de se faire respecter. Encore faut-il l'utiliser massivement.
Bien que cette arme ne soit pas gratuite, des millions de travailleurs sont prêts à descendre dans la rue ; lucides, ils savent que la défaite des uns serait la défaite de tous. Les dirigeants des grandes centrales syndicales jouent encore sur le calendrier et tentent une « ultime négociation ». Est-ce qu'on va les laisser faire ou est-ce qu'on va prendre conscience que si on descend tous dans la rue ils seront bien obligés de suivre ?
La Fédération Anarchiste appelle à la tenue d'Assemblées Générales sur chaque lieu de travail, dans chaque lieu de vie en commun, où chaque action sera discutée et mise en oeuvre sur la base de mandats. L’affranchissement des salariés passe obligatoirement par la non-délégation de pouvoir, de décision, que ce soit dans la grève comme dans la vie quotidienne.
Ensemble, il nous faut faire sauter l’étau de cette domination politique et économique toujours plus écrasante.
Tract anti-CPE avril 2006
C’est dans la rue que les batailles se gagnent !
La démocratie, c’est vote et ferme ta gueule
Certains ont cru qu’en appelant à voter Chirac en 2002, ce dernier tiendrait compte des voix de gauche. Dure leçon de politique et grave méconnaissance des fondements de la démocratie parlementaire ! Depuis toujours, les anarchistes rappellent que les élections ne servent qu’à donner un chèque en blanc à un gouvernement, qui fait ce qu’il veut le temps de son mandat. Il vote des lois, change la constitution, s’immunise, se protège, s’enrichit et sert des intérêts de classe. C’est cela la démocratie et le gouvernement actuel l’a bien compris.
Le mépris en plus
C’est pourquoi il renforce la précarité, la répression à tous les niveaux et impose ses lois de régression sociale.
– Le CNE, pour toutes les entreprises de moins de 20 salariés, qui établit lui aussi une période d’essai de 2 ans et la possibilité de licencier à tout moment, sans motif. Ce contrat est passé en force, l’année dernière, à l’aide du 49.3 et sans réelle mobilisation syndicale ou politique pour l’empêcher.
– Le CPE, pour les jeunes de moins de 26 ans, qui établit la période d’essai de 2 ans et la possibilité de licencier à tout moment sans motif. Ces deux points pourraient être discutés mais le principe de précarisation reste.
– L’état d’urgence, voté en novembre 2005 contre les émeutiers, réactivant des lois datant de la période coloniale.
– Les nouvelles lois Sarkozy en matière d’immigration (CESEDA), qui instaurent elles aussi l’immigration jetable et fragilisent encore plus les droits des immigrés.
– L’apprentissage à 14 ans, la suppression des ZEP, le travail de nuit pour les jeunes.
– La vidéosurveillance qui se généralise, la chasse aux chômeurs, la casse du système de santé, de retraite, de la sécurité sociale, etc.
Depuis 4 ans, les gouvernements Raffarin et de Villepin arrivaient à tenir jusqu’au bout. Ils ne cédaient rien, conscients du manque de perspectives émancipatrices portées par les partis de gauche ou les directions syndicales.
L’ensemble des lois déjà promulguées et de celles en préparation fait partie d’un projet global au service du patronat. Les lois sur l’immigration, elles, sont inspirées du programme du Front national et ont principalement pour but de recueillir les voix de cet électorat. Dire que certains ont voté Chirac pour faire barrage au FN !
Avec le CPE, le pouvoir a peut-être fait sa première erreur. Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et qui a poussé la jeunesse dans la rue. Et les syndicats ont dû suivre !
La dernière intervention de Chirac était bien sûr destinée à sauver de Villepin. Elle risque, si la mobilisation de s’intensifie pas, de rompre l’unité syndicale et de permettre aux partis de gauche d’appeler au retour au calme en nous donnant rendez-vous en 2007.
Ne soyons pas dupes. Continuons la lutte jusqu’à la suppression de la loi sur l’égalité des chances avant d’imposer le retrait du CNE !
Si les élections pouvaient changer les choses, elles seraient interdites
Cette lutte contre le CPE montre que seule la lutte paie et qu’il est temps d’en finir avec la résignation de mise depuis de nombreuses années.
A nous, de construire l’espoir d’un changement social radical en nous rencontrant et en faisant converger les luttes de toutes les victimes du système capitaliste : les précaires, les travailleurs, les chômeurs, les immigrés…
A nous d’occuper nos lieux de vie et de travail, de développer les solidarités, de bloquer l’économie capitaliste, d’imposer nos revendications, de changer la donne avant d’aller plus loin vers une socialisation de l’économie, organisée sur la base du fédéralisme libertaire.
Plus que jamais l’ennemi reste l’Etat, le capital, sans oublier les religions !
Bloquons tout

Contre le CPE, et après ?
Le mépris en plus
Que dire de ce gouvernement qui établit la précarité et la répression à tous les niveaux et qui impose ses lois de régression sociale ?
- le CNE, pour toutes les entreprises de moins de 20 salariés, qui établit lui aussi une période d’essai de 2 ans et la possibilité de licencier à tout moment, sans motif. Ce contrat est passé en force en été à l’aide du 49.3
- le CPE, pour les jeunes de moins de 26 ans, qui établit la période d’essai de 2 ans et la possibilité de licencier à tout moment sans motif. Ces deux points pourraient être discutés mais le principe de précarisation reste.
- l’état d’urgence votée en novembre 2005 contre les émeutiers, ré appliquant des lois de la période coloniale.
- les nouvelles lois Sarkozy, en matière d’immigration (CESEDA), qui instaure elles aussi l’immigration jetable et fragilise encore plus les droits des immigrés
- l’apprentissage à 14 ans, la suppression des ZEP, le travail de nuit pour les jeunes
- la vidéosurveillance qui se généralise, la chasse aux chômeurs, la casse du système de santé, de retraite, de la sécurité sociale, etc.…
Jusqu’à présent, le gouvernement tient jusqu’au bout. Il ne cède rien, conscient du manque de perspectives émancipatrices portées par les partis de gauche ou les directions syndicales.
Voilà ce qu’est la démocratie !
Certains ont cru qu’en appelant à voter Chirac en 2002, ce dernier tiendrait compte des voix de gauche. Dure leçon de politique ! Depuis toujours les anarchistes rappellent que les élections ne servent qu’à donner un chèque en blanc au gouvernement qui fait ce qu’il veut le temps de son mandat. Il vote des lois, change la constitution, s’immunise, se protège, s’enrichit. Qu’importe qui est aux commandes ! C’est cela la démocratie et le gouvernement actuel l’a bien compris, lui qui ne s’appuie que sur les règles républicaines.
Si les élections pouvaient changer les choses, elles seraient interdites
A nous donc de construire l’espoir d’un changement social radical en rencontrant et en agissant avec toutes les victimes du système capitaliste : les précaires, les travailleurs, les chômeurs, les immigrés...
A nous d’occuper nos lieux de vie et de travail, de développer les solidarités, de bloquer l’économie, d’imposer nos revendications, de changer la donne avant d’aller plus loin vers une socialisation de l’économie organisée sur la base du fédéralisme libertaire.
Pour cela nous devrons encore et toujours combattre l’Etat et le capital.
Grève générale anti-CPE
DEPUIS MAINTENANT PLUSIEURS SEMAINES, LES ÉTUDIANTS LUTTENT DANS LA RUE ET DANS LEURS UNIVERSITÉS CONTRE LA PRÉCARITÉ ET LA MISÈRE QUE VEUT
LEUR IMPOSER LE PATRONAT ET LE GOUVERNEMENT. LE MOUVEMENT S’AMPLIFIE DE JOUR EN JOUR DANS LES FACS, ET MAINTENANT DANS LES LYCÉES ET CE, MALGRÉ LA RÉPRESSION QUI S’ABAT SUR EUX. POURTANT, NOUS
SOMMES TOUS CONCERNÉS, LA LUTTE ISOLÉE DES ÉTUDIANTS NE POURRA SUFFIRE À L’EMPORTER. CE N’EST QUE TOUS ENSEMBLE, JEUNES, CHÔMEURS, PRÉCAIRES ET TRAVAILLEURS DU PUBLIC ET DU PRIVÉ QUE NOUS
POURRONS GAGNER, ET POUR CELA IL EST IMPÉRATIF DE S’UNIR AU PLUS VITE.
NOUS N’AVONS RIEN À ATTENDRE DES PARTIS POLITIQUES OBNUBILÉS PAR LES PROCHAINES ÉLECTIONS. DEPUIS 30 ANS, LA DROITE COMME LA GAUCHE (MÊME PLURIELLE) NOUS PRÉCARISENT À TOUT VA (CIP DE BALLADUR,
EMPLOI JEUNES DE JOSPIN...) ET DÉTRUISENT NOS SERVICES PUBLICS, NOTRE SYSTÈME DE RETRAITE ET DE SÉCURITÉ SOCIALE...
POURTANT IL EST POSSIBLE D’AGIR DIRECTEMENT DEVANT LE MÉPRIS OBSTINÉ DU GOUVERNEMENT AU SERVICE DES PATRONS. LA GRÈVE GÉNÉRALE RESTE LE MEILLEUR MOYEN DE DÉFENDRE NOS ACQUIS ET D’OBTENIR CE QUE
NOUS DÉSIRONS. L’HISTOIRE NOUS L’A MONTRÉ COMME EN 1936, EN MAI 68, VOIR MÊME EN DÉCEMBRE 1995.
NOUS DEVONS À TOUT PRIX ÉVITER DE REPRODUIRE L’ÉCHEC DU MOUVEMENT DES RETRAITES DE MAI-JUIN 2003 OÙ NOUS AVIONS ATTENDU VAINEMENT L’APPEL À LA GRÈVE GÉNÉRALE. LES GRANDES ORGANISATIONS SYNDICALES
ET LEURS BUREAUCRATIES, ENGLUÉES DANS LA COGESTION ET FINANCÉES PAR L’ÉTAT ET LES ENTREPRISES, SONT INCAPABLES DE S’OPPOSER EFFICACEMENT AUX ATTAQUES RÉPÉTÉES QUE NOUS SUBISSONS. ALORS QUE LA
JEUNESSE SE BAT SEULE, DEPUIS PLUS D’UN MOIS, LES SYNDICATS N’ONT APPELÉ QU’À UNE SEULE JOURNÉE DE GRÈVE INTERPROFESSIONNELLE LE 7 MARS, ET À 3 JOURNÉES D’ACTION NATIONALE... QU’ATTENDENT-ELLES,
SINON LE POURRISSEMENT DU CONFLIT ? POURRA-T-ON FAIRE RECULER LE PATRONAT ET L’ÉTAT SANS LES FRAPPER LÀ OÙ CELA LEUR FAIT LE PLUS MAL, AU PORTEFEUILLE, AUX PROFITS ?
SI FAIRE GRÈVE EST TOUJOURS UN CHOIX DIFFICILE, CELA RESTE LE SEUL MOYEN DE RENVERSER LE RAPPORT DE FORCE EN NOTRE FAVEUR. LA GRÈVE GÉNÉRALE, SI ELLE NE SE DÉCRÈTE PAS, ELLE SE PRÉPARE ET
S’ORGANISE, PAR NOUS MÊMES, DANS NOS LYCÉES, NOS UNIVERSITÉS, NOS QUARTIERS ET SUR NOS LIEUX DE TRAVAIL, EN CRÉANT DES RÉSEAUX DE LUTTES ET D’ENTRAIDES AUTONOMES, FÉDÉRÉS ENTRE EUX, SANS LEADER,
ORGANISÉS DÈS LA BASE, ET EN DÉMOCRATIE DIRECTE.
NOUS NE POURRONS SUPPRIMER LA MISÈRE ET LA PRÉCARITÉ SANS REMETTRE EN CAUSE LE SALARIAT, QUI N’EST RIEN D’AUTRE QUE LE VOL ORGANISÉ, ET LÉGALISÉ, DU FRUIT DE NOTRE TRAVAIL, SANS EXPROPRIER LE
PATRONAT. NOUS NE POURRONS CONQUÉRIR L’ÉGALITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIALE SANS SUPPRIMER L’ÉTAT, VÉRITABLE CHIEN DE GARDE DES RICHES ET DES PUISSANTS ET GARANT DES PRIVILÈGES ET DE L’INJUSTICE, SANS
AUTOGÉRER LA SOCIÉTÉ.
LE GOUVERNEMENT NE MANQUERA PAS DE CRIMINALISER ET DE RÉPRIMER LES JUSTES REVENDICATIONS DE LA JEUNESSE. NOUS DEVONS IMPÉRATIVEMENT FAIRE PREUVE DE SOLIDARITÉ DANS TOUTES NOS ACTIONS, DANS TOUTES
NOS DÉCISIONS. IL EST PRIMORDIAL DE PRÉSERVER L’AUTONOMIE DES LUTTES CONTRE TOUTES LES RÉCUPÉRATIONS POLITICIENNES. POUR CELA, NOUS DEVONS DÉVELOPPER DES PRATIQUES ANTIAUTORITAIRES D’ACTION, DE
GESTION ET DE DÉMOCRATIE DIRECTE.
BATTONS NOUS JUSQU’AU BOUT ET CONSTRUISONS LA GRÈVE GÉNÉRALE ILLIMITÉE !
NI CPE, NI CDI: ABOLITION DU SALARIAT !
Grève générale !
EXPROPRIATION !
Autogestion!