Forages sur la ZAD
De la ZAD, le 18 juin 2013
Forages sur la ZAD : Aménageurs, vous êtes dans la merde... jusqu’au cou !
Depuis le lundi 10 juin des forages se tiennent en plusieurs lieux de la
ZAD. Après le simulacre de concertation orchestré dans le cadre de la
commission de dialogue, la commission scientifique a demandé à AGO/Vinci
de procéder à des études complémentaires afin de connaître l’hydrographie
de la zone. Le but de ces analyses est probablement de quantifier le
nombre de mares « en plastique » et la surface de bocage artificiel à
reconstituer un peu plus loin, en conformité avec la loi sur l’eau,
législation absurde promulguée au nom d’un capitalisme vert qui ne fait
qu’aménager le désastre.
Tous les jours de la semaine passée et depuis hier, des rassemblements se
sont tenus à 11 heures à la Gaité pour s’opposer à ces forages. Quelques
tentatives de perturbation ont eu lieu ça et là. Ce 18 juin au matin, un
dernier forage devait débuter au lieu-dit Culnoues, mais nous étions là
pour les accueillir comme il se doit. Nous sommes plus que jamais
organisé-e-s pour nous opposer aux forages par tous les moyens :
- Le chemin de l’Epine a été barricadé et piégé pour empêcher l’accès des
machines et des gendarmes mobiles. Ce matin à 7h15 nous avons vu arriver
un représentant du préfet accompagné de nombreux gendarmes mobilers sur la
zone. Devant le refus des personnes présentes sur place de les laisser
passer pour effectuer le forage, ils ont préféré quitter les lieux. A 9h15
il n’y avait plus de bleus sur la ZAD.
- Du fumier à été épandu sur l’emplacement de l’un des forages, dans la
mesure où le code de l’environnement interdit de forer à « moins de 35
mètres d’épandages d’effluents animaux » : l’obstination d’AGO/Vinci à
forer malgré tout engendrerait une pollution de la nappe. L’épandage à été
fait de façon à ce que les foins puissent toujours être faits sur la
parcelle.
- Presque tout les piezomètres posés la semaine dernière ont déjà été
sabotés, rendant inopérants les relevés qui doivent être effectués par les
expert-e-s dans les trois semaines à venir.
La détermination et l’unité du mouvement de lutte contre l’aéroport et son
monde rendront la tenue de ces études complémentaires impossible. Nous
n’avons pas besoin d’expert-e-s pour réaliser combien ce projet est
absurde. Nous ne voulons ni dialogue ni négociation, et nous n’attendront
pas d’être invité-e-s à une table pour dire « MERDE ! ». Merde à
AGO/Vinci, à la DREAL et à tou-te-s les décideur/euses.
Amménageur/euses, sachez que vos travaux ne commenceront pas, et qu’à
chaque étape il vous faudra tout recommencer, ici comme ailleurs, de
Notre-Dame-des-Landes au Val de Suse, de la Grèce jusqu’à Taksim !
Nous affirmons notre solidarité à ces luttes et envoyons tout notre
courage aux camarades qui se battent aujourd’hui en Turquie !
Quelques emmerdeureuses
Zone à défendre - http://zad.nadir.org/
Nouveautés de la l'autodidacte
Expérience sur l'obéissance et la désobéissance à l'autorité
Le savant, en blouse blanche, vous ordonne d’appuyer à nouveau sur le bouton, d’augmenter encore le voltage. Face à vous, vous pouvez voir l’homme se tordre de douleur et crier à chaque nouvelle décharge électrique. De plus en plus fort. On vous a dit que c’était une expérience scientifique. Que le cobaye était consentant. Vous êtes payé. « Vous devez continuer », répète la voix.
Allez-vous obtempérer ? Irez-vous jusqu’à la décharge maximale ?
Mais le cobaye n’est pas celui qu’on croit. L’homme là-bas était un acteur. Il n’y avait pas de courant dans les électrodes. C’était vous, et non lui, qui faisiez l’objet de l’expérience.
Ce dispositif était celui que le psychologue américain Stanley Milgram avait imaginé, en 1961, alors que le procès retentissant du criminel nazi Adolf Eichmann faisait la « une » des journaux, pour conduire une série d’expériences sur les « conditions de l’obéissance et de la désobéissance à l’autorité ».
Pourquoi obéit-on ? Pourquoi se soumet-on à l’autorité ? Et surtout : comment désobéir ?
La célèbre « expérience de Milgram » a fait couler beaucoup d’encre. En complément à ce texte fondateur, publié en 1965, cette édition met en perspective la longue histoire des débats qui ont accompagné sa réception.
Appel à l'insurrection des existences.
Inutile de faire à nouveau le réquisitoire du capitalisme : il est déjà si lourd qu'il finit par nous assommer. Ce qui importe, c'est d'en finir avec les passions tristes au coeur du capitalisme, mais aussi de courants de gauche et de la décroissance du « ni droite ni gauche ». Dans cette perspective, ce livre revient sur les expériences du mouvement ouvrier, passionnantes mais oubliées, comme les bourses du travail, le mouvement coopératif, le socialisme municipal ou le syndicalisme à bases multiples. Il témoigne aussi des « gros mots » qui s'inventent internationalement pour dire les nouveaux chemins de l'émancipation : buen vivir, vie bonne, jours heureux, vie pleine, convivialisme, etc. Il en appelle à une gauche maquisarde, buissonnière, prenant en compte l'antiproductivisme, les luttes écologiques et la joie de vivre.
Pour Paul Ariès, les gens n'ont pas besoin d'être éduqués : ils ne sont pas idiots mais angoissés, pas abrutis mais blessés dans leur sensibilité. Ce livre est un appel à favoriser les dynamiques de décrochage et les actes de « désadhésion », un appel à l'expérimentation et à l'insurrection des existences.
Paul Ariès est l'un des animateurs du courant de la décroissance ancrée à gauche. Il est notamment l'auteur de La Simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance (La Découverte/Poche, 2011).
Quelques nouvelles de Turquie
Quelques nouvelles de Turquie où le bouillonnement de la population continue.
Témoignage reçu le 17/06/ 2013 à 23h47
Récit d'un témoin sur les événements d'Istambul :
Tout a basculé à Taksim hier soir.
Hier soir la guerre a été déclenchée par la police, je suis un témoin direct puisque j'étais sur place.
La violence démesurée de la police a fait des centaines de blessés, le parc a été évacué de force avec gaz, jet d'eau contenant des produits chimiques causant des brulures sur la peau, les balles en plastiques ont blessés des dizaines de personnes, dont une femme enceinte. Par ailleurs, des grenades cataplexiantes (incapacitantes) ont semé la terreur dans tous le quartier.
L'intervention a eu lieu alors qu'il n'y avait aucune manifestation, aucun rassemblement ni dans le parc Gezi, ni sur la place. C'était un samedi ordinaire et les habitants étaient venu avec leurs enfants pour prendre l'air dans ce parc.
Cette intervention a été faite hier à partir de 19h40 alors que la Plateforme de Taksim avait annoncé à 11h00 le retrait pacifique des occupants du parc dès lundi.
Les affrontements ont duré jusqu'au petit matin, j'étais coincé entre les barricades et la police. Je me suis réfugiée dans un passage commerçant, la police a même lancé le gaz à l'intérieur de tous ces passages où les gens s'étaient réfugiés. J'ai été gazée, et j'ai vu des gens tomber comme des mouches sur la rue Istiklal.
Des milliers ont afflué de tous les quartiers d'Istanbul pour venir en soutien à Gezi Park et les manifestants. La municipalité a annulé tous les transports en commun dès 11h00 pour empêcher cela mais les gens sont passé de la rive asiatique en marchant sur les ponts du Bosphore. La police a gazé ces gens à pied sur le pont même, sans leur laisser une issue de sortie, sauf peut-être de se jeter par le pont.
Les hotels qui ont accueilli les gens blessés ont été gazés de l'intérieur. Les touristes ont accueilli les blessés dans leur chambre d'hôtel mais ont subi également les violences car les lobby et réceptions, transformés en centre de soins médicaux, de ces hôtels ont été attaqués par la police. Ceci est un crime contre l'humanité, du jamais vu même dans les pays avec des régimes les plus répressifs.
Toute cette violence n'a pas arrêter le peuple qui s'est regroupé dans chaque quartier. Nous ne connaissons pas exactement le nombre de blessés, mais nous savons qu'il y a plusieurs blessés dans un état grave, nous en sauront plus dans quelques heures.
Des centaines de gens blessés n'ont pas pu recevoir de soins médicaux car les forces de l'ordre ont interdit l'accès des ambulances à Taksim.
Aujourd'hui, Erdogan tient un meeting à Istanbul avec ses supporters, qu'il n'hésitera sans doute pas à lacher contre les résistants.
Les habitants des 70 villes du pays sont dans la rue aujourd'hui pour protester.
Des dizaines de milliers sont en train de marcher vers la place Taksim. La violence du pouvoir actuel contre ses citoyens doit être arrêter au plus vite.
Je vous demande de divulguer le message partout où vous pouvez. C'est vraiment très grave et cela va sans doute continuer.
La désinformation du pouvoir ne doit pas être relayée par les médias européens mais la vérité doit être entendue partout dans le monde.
Merci à tous de faire en sorte que l'information circule le plus vite et largement possible.
Ce dimanche 16 juin, nous nous attendons malheureusement à la suite des violences.
Celile G.
Istanbul, 16 juin 2013, 11h00 (heure locale)
Marx et l'anarchisme
"Marx et l'anarchisme" : rencontre Paris 22 juin 2013 17h
Une présentation suivie d'un débat à la librairie Publico, librairie de la Fédération Anarchiste, le samedi 22 juin à partir de 17h, 145 rue Amelot, Paris 11e (métros : République, Oberkampf ou Filles-du-Calvaire)...
Marx et l'anarchisme : deux fils pour retisser l'émancipation au XXIe siècle?
Pour ce débat organisé par la librairie Publico, je voudrais revenir, en tant qu'anarchiste néophyte ayant beaucoup fréquenté l'œuvre de Marx, sur un débat en général trop routinier entre anarchistes et marxistes. Or il s'agit aujourd'hui de repenser, à partir des traditions qui nous ont précédées, une politique d'émancipation pour le XXIe siècle, prenant la mesure des enjeux : deux siècles d'échecs dans les tentatives de construction d'une société non-capitaliste émancipée et des transformations significatives des sociétés contemporaines. Tant Marx, que Proudhon, Bakounine…et des penseurs contemporains nous seront utiles dans cette tâche difficile mais passionnante.
Mon Marx - présenté dans une récente anthologie commentée Marx XXIe siècle (Textuel, 2012) - n'est pas, n'est plus, celui des marxistes. Il révèle des composantes libertaires souvent inaperçues. Il n'est pas non plus celui des « marxistes libertaires » comme Daniel Guérin, qui ont souvent admis trop facilement les lectures marxistes dominantes de Marx. Deux champs seront alors ouverts : 1) celui de la place de l'individualité dans une société d'associés, avec la mise en rapport de Proudhon, Marx, Oscar Wilde et Michel Foucault ; et 2) celui du rapport entre fins et moyens de l'action émancipatrice dans la mise en tension de Marx, Bakounine et Rosa Luxemburg.
De quoi éveiller nos appétits intellectuels avant un débat nécessairement pluraliste et contradictoire !
Philippe Corcuff, sociologue et membre du Groupe Gard Vaucluse de la Fédération
Paru dans Le Monde Libertaire (hebdomadaie de la FA), n°1707, du 23 au 29 mai 2013
ZAD
Lundi 10 à mercredi 12, des forages ont eu lieu sur la ZAD de
Notre-Dame-des-Landes sous la protection des flics. Il semblerait qu’il
s’agisse pour les porteurs du projet d’étudier les nappes phréatiques pour
revoir leur copie quant à la loi sur l’eau, et faire ainsi avancer le
projet d’aéroport.
Mardi 11 au soir, les personnes présentes à l’assemblée du mouvement de
lutte contre l’aéroport à la Vache Rit ont décidé d’appeler à se
rassembler à La Gaité pour manifester contre ces forages.
Les forages doivent normalement reprendre ce lundi car il reste un endroit
à forer.
On vous donne rendez-vous lundi 17 à 11h à la Gaité (voir carte :
http://nsa31.casimages.com/img/2013/02/13/130213035250424770.png).
à bientôt pour plus d'infos !
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Zone à défendre - http://zad.nadir.org/
Un portrait de Clément Méric
Un portrait de Clément Méric
http://www.fondation-besnard.org/article.php3?id_article=1889
Montpellier, "Ville gay-friendly"
A Montpellier, "Ville gay-friendly",
la police gaze, frappe et arrête ceux qui s'opposent à l'homophobie!
Le mardi 11 juin, comme tous les mardis soirs depuis près d'un mois, les « Veilleurs », mouvement de prières de rue homophobe organisé par des cercles catholiques intégristes et soutenu par des groupuscules d'extrême-droite locaux, avait fait part de son intention d'envahir une fois de plus l'espace public, en l'occurrence la place de la Préfecture, avec son discours nauséabond.
Comme lors des semaines précédentes, des militants de la cause LGBT, dont ceux de l’UEC, du SCALP de la FA, ont pris l'initiative de ne pas leur laisser l'espace public et se sont organisés afin d'occuper (avant l'arrivée des « Veilleurs ») la place, en proposant un moment de rencontre convivial et festif.
Alors que l’événement se déroulait dans une ambiance détendue et bon enfant, quelques catholiques intégristes ont commencé à s'approcher de la place. L'un deux a alors pénétré au cœur du pique-nique contre l'homophobie et a commencé, en guise de provocation, à étaler une banderole géante signée « La Manif Pour Tous ». Aussitôt, en réaction, certains se sont assis dessus afin de contraindre ce veilleur et ses comparses de quitter la place.
Les agents de la Police Nationale sont alors immédiatement intervenus, non pour mettre fin aux provocations et violences verbales des « Veilleurs » (soudainement bien loin du « pacifisme » revendiqué sur leurs sites), mais pour tenter de disperser avec violence les militants LGBT.
Devant la résistance passive de ces derniers, les policiers se sont alors mis à gazer à bout portant les opposants à la prière. Dans le tumulte qui a suivi, les agents de police ont interpellé un premier camarade, puis un second, qui souhaitait seulement calmer la situation. Ce dernier, plaqué au sol fut frappé par les forces de l'ordre avant d'être embarqué.
Pendant ce temps, les veilleurs installés de l'autre côté de la place ont débuté leurs « prières », en tournant le dos à leurs opposants et protégés par les forces de l'ordre.
Cette occupation a duré plus de deux heures provocant l'indignation des passants venus s'agréger au contre-rassemblement.
Une question se pose alors : Comment une ville se revendiquant sur tous ses supports de communication, comme étant « la première ville gay de France », peut-elle autoriser et protéger dans l'espace public l'expression de l'homophobie la plus débridée ?
Dans un contexte de flambée des agressions homophobes et d'une recrudescence des violences perpétrées par des groupes d'extrême-droite, il apparaît désormais clairement que la sociale démocratie par sa passivité bienveillante encourage la montée du fascisme.
Groupe FA Montpellier 34
Vite fait
1- samedi 15 juin sur FR3 Franche Comté "La Voix est libre" à 11h30, émission sur les urgences en Franche comté
La Coordination nationale et le Comité de vigilance de Lure-Luxeuil y seront représentés par Michel Antony
2- la CGT Santé organise un rassemblement devant l'ARS de Besançon le 18 juin à 9h30
Leur tract ci joint
La Coordination nationale et le Comité de Vigilance en partagent évidemment l'essentiel
Dommage que cette action ne soit pas menée unitairement
"NON aux restructurations imposées par l’ARS !
Parce que nous refusons :
Les suppressions d’emplois, la dégradation des conditions de travail qui mettent sous pression les professionnels et aggravent les délais d’attente et les conditions d’accueil et de soin. L’étranglement financier des structures, comblement immédiat des « déficits » créés par la T2A. La mise en place des CHT (Communauté Hospitalière de Territoire), les restructurations, les fermetures d’établissements et de services hospitaliers, sociaux et médicosociaux, donc l’abrogation de la Loi HPST dite loi « Bachelot ». Les déserts médicaux. La rentabilisation de la santé et du social. La déqualification des hôpitaux locaux en EHPAD, provoquant une diminution des personnels qualifiés (infirmières, AS) et un transfert de charge sur les familles et les collectivités locales (sanitaire vers le médico- social). Les dépassements d’honoraires, les franchises, les déremboursements et les forfaits. Les prédateurs financiers qui spéculent sur la santé et le vieillissement de la population au détriment des usagers (plan Alzheimer, nouveau risque dépendance) et des conditions de travail des salariés. Nous exigeons:
Le maintien du nombre de lits actuels, le maintien des hôpitaux locaux.
Le maintien des services d’urgences dans l’état actuel, pour dire NON au projet de restructuration des urgences, et dire NON à la suppression d’antennes SMUR.
Pas de fermeture de services, pas de réduction de personnels.
Le maintien des acquis des personnels (statuts, accords départementaux et locaux) en matière d’astreintes, d’avancements, de mutuelle, de prime de service, de RTT, et 35 heures …
Venons le dire à l’ARS,
MARDI 18 JUIN 2013
Rassemblement à 9 h Rassemblement devant l’ARS devant l’ARS devant l’ARS devant l’ARS (La City 3 avenue Louise Michel à BESANCON)
La délégation qui sera reçue portera à la directrice de l’ARS les revendications de la population et des personnels hospitaliers."