Brésil
[Brésil] NI REVOLUTION, NI MOUVEMENT CONTRE LA CORRUPTION : LE FOND SOCIAL DES SOULEVEMENTS POPULAIRES AU BRESIL (fr)
jeudi 27 juin 2013
Le mouvement social brésilien vu par une anarchiste.
Nous reproduisons le texte que nous a adressé une camarade et sympathisante anarchiste brésilienne.
Le Groupe Regard Noir.
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La longue nuit du 17 Juin a changé le scénario brésilien et redimensionné les manifestations sociales. La mobilisation massive - d’environ 1 million de personnes – dans une dizaine des principales villes du pays et du monde est un événement unique dans l’histoire politique brésilienne depuis les protestations pour l’impeachment du Président Collor en 1992. Ces manifestations marquent une rupture : ce qu’on observe monter dans la scène brésilienne est peut être un nouvel acteur politique collectif, le catalyseur d’une puissante force sociale dans les rues.
A l’origine des mouvements populaires, on retrouve la hausse des tarifs du transport public dans plusieurs villes du Brésil. Au début, les actes sont appelés à Sao Paulo, la plus grande ville et capitale économique du pays, par le Movimento Passe Livre – MPL (mouvement pour le tarif zéro), mouvement surgi lors du Forum Social Mondial, en 2005. Les revendications, notamment progressistes, incluent la réduction du tarif des transports, l’établissement d’un réseau des transports accessible et de qualité, et la non-criminalisation des mouvements sociaux. L’objectif du mouvement a toujours été la lutte pour passer d’un système de transport du grand cartel privé à un système entièrement public, financé par des impôts progressifs. Néanmoins, les mouvements ont un caractère horizontal et il n’y a pas vraiment de coordination régionale ou nationale. Par exemple, à Rio de Janeiro, la convocation des nouveaux actes est décidée en assemblée ouverte à tous.
Initialement les manifestations étaient fortement criminalisés par les principaux moyens de communication du pays, qui sont dominés par quelques familles – on peut aisément parler de monopole – alliées du grand capital et de la droite réactionnaire au Brésil. Il est important de souligner que la scène politique brésilienne se caractérise, d’un côté, par une forte alliance de la droite libérale avec les segments nationalistes, et d’autre côté, par la fragmentation de la gauche et la marginalisation, voire criminalisation, de l’extrême-gauche.
Suite à l’adhésion populaire massive aux mouvements, les grands médias changent radicalement de position pour reconnaître la légitimé des actions, tout en condamnant les actes de « vandalisme » lors des manifestations. Cette adhésion a été accompagnée d’un changement de direction des mouvements, caractérisé par la présence des groupes conservateurs, de l’harcèlement des membres des partis politiques de gauche dans les manifestations, et l’apparition de slogans aussi flous que dépolitisés, tel que le combat contre la corruption. On y voit clairement une tentative de dispersion du mouvement par les secteurs réactionnaires de la société, menant une campagne de dépolitisation sommé à des appels nationalistes (« On y porte que le drapeau du Brésil »).
Après la mobilisation nationale du 20 Juin, le MPL dénonce la « séquestration » des mouvements par la droite, caractérisée par des devises conservatrices qui demandent, entre autres, la criminalisation de l’avortement ou la réduction de l’âge de responsabilité pénale. En protestation, le lendemain, il annonce qu’il ne fera plus d’appel aux manifestations. Dans la même nuit, à Sao Paulo et à Rio, on témoigne des scénarios de guerre urbaine accompagnés d’une violence policière utilisée jusqu’ici seulement lors des actions de « nettoyage » dans les favelas.
Des manifestants rapportent des actes de brutalité policière, on observe l’arrestation arbitraire dans les rues, et même le siège d’un bâtiment universitaire fédéral par des policiers militaires, d’où les manifestants n’ont pu sortir qu’au lendemain avec l’intervention du président de l’Université. A Porto Alegre, le siège de la Federação Anarquista Gaúcha – FAG (Fédération anarchiste du Rio Grande do Sul) a été envahie par des policiers en civil suite à des dénonciations par la presse conservatrice des liaisons de cette fédération avec des « anarchistes internationaux », à fin de mettre en place des tactiques de guérillas lors de manifestations. Rien, bien évidemment, n’a été prouvé.
On témoigne donc une recrudescence progressive de l’Etat policier dans les grandes villes du pays, la criminalisation ostensive des soulèvements populaires et la marginalisation des partisans de gauche vers une radicalisation du mouvement à droite. Face au danger réactionnaire, la gauche affiche une double stratégie : la rétraction des mouvements et la tentative d’organisation d’un front commun.
L’analyse anarchiste des soulèvements met en lumière que le mouvement manque de bases politiques claires, ce qui lui permettrait d’éviter sa fragmentation. La force sociale représentée par les derniers mouvements ne peut être négligée et il faut rappeler son caractère de classe, au-delà de toute idéologie. Il est capital que cette lutte ne soit pas séquestrée par un parti politique ou par les secteurs conservateurs, mais une lutte non-partisane est très différente d’un combat anti-partisan. Cela signifie respecter toutes les couleurs/drapeaux qui collaborent à la mobilisation populaire, dans le but d’unir les différentes forces politiques autour d’un agenda commun.
On reconnaît donc l’importance d’une force populaire, d’un soulèvement de la classe travailleuse depuis son origine. Malgré les revendications proches des idéologies libertaires et de gauche, ainsi que la participation des militants des partis politiques dans la construction du mouvement, celui-ci n’est identifié à aucune idéologie spécifique. Une grande partie des anarchistes au Brésil semble vouloir construire et organiser de la meilleure manière possible la lutte sans se revendiquer « capitaines du mouvement ». Ils mettent aussi l’accent sur l’importance de renforcer les structures de base, telles que les syndicats, les entités d’étudiants ou les associations de quartiers afin de mener une discussion quotidienne des revendications pour être apportées lors des mobilisations. Cela permettra aux groupes opprimés de construire un projet politique propre dans le but de faire face aux classes dominantes et à leurs instruments qui essayent de coopter les mobilisations populaires.
[SOURCE : http://regard-noir.blogspot.fr/2013...]
Communiqué FA
[Brésil, communiqué] Vive la lutte du peuple brésilien contre la corruption capitaliste !
vendredi 21 juin 2013
Vive la lutte du peuple brésilien contre la corruption capitaliste !
Depuis bientôt deux semaines un mouvement sans précédent de contestations et d’émeutes secoue au Brésil le pouvoir qui se trouve entre les mains d’un prétendu « Parti des travailleurs ».
La hausse du prix des transports publics a provoqué la colère des Brésiliens, mais la contestation était plus profonde, et elle s’est transformée en une critique de la classe politique dans son ensemble à la suite des scandales de corruption. La facture de la Coupe du monde de football, estimée à 11 milliards d’euros, a rappelé au peuple brésilien qu’il manquait plutôt d’écoles et d’hôpitaux que de stades de football.
L’annonce de la baisse des prix des transports n’a pas désamorçé la colère de la population : les manifestations se sont étendues à l’ensemble du pays. En un an, le prix des tomates a grimpé de 96%, celui des oignons de 70% ; le riz a augmenté de 20% et le poulet de 23%.
Nous n’oublions pas que le capitalisme français, à travers l’entreprise GDF-Suez, contribue à la situation catastrophique du Brésil avec le projet de barrade de Jirau, socialement et écologiquement dévastateur.
La fédération anarchiste francophone tient à assurer la classe ouvrière brésilienne, le peuple brésilien et l’ensemble du mouvement libertaire brésilien de sa sympathie et de son soutien en cette période de lutte intense contre le régime capitaliste corrompu.
A une époque où commence à apparaître une contestation généralisée du système capitaliste à l’échelle de la planète, où la population turque livre un combat héroïque contre le pouvoir en place, la solidarité internationale est un impératif de plus en plus urgent.
Nous réaffirmons la nécessité d’une organisation internationale des libertaires pour mener plus efficacement le combat ensemble.
Fédération Anarchiste francophone, 21 juin 2013.
Brésil
La police fédérale a mis à sac le siège de la Federação Anarquista Gaúcha (FAG), à Porto Alegre. Voilà où en est le gouvernement de « gauche » de Brasilia, après dix ans de politique néolibérale.
Communiqué de la Federação Anarquista Gaúcha.
L’après midi du jeudi 20 juin 2013 , entre 12 et 15 agents, non identifiés mais portant des gilets et des vestes de police et en se présentant comme des agents de la police fédérale, sont entrés et ont perquisitionné l’athénée Batalha da Várzea, l’espace politique et social de la Fédération Anarchiste Gaúcha (FAG), située travessa dos Venezianso. Ils se sont également emparés d’une partie du matériel.
Les agents n’ont pas montré d’ordre de perquisition aux voisins qui se sont inquiétés de savoir ce qui se passait. Par ailleurs, dans la matinée, des agents, également cachés, ont tenté d’appréhender une camarade à son domicile. La FAG est une organisation politique vieille de 18 ans. Au cours de ces années, nous ne nous sommes jamais cachés et nous avons toujours maintenu le caractère public de nos espaces, dans lesquels nous menons de nombreuses activités d’ordre politique et culturel, ainsi que notre action politique. L’athénée est un espace où, ces trois dernières années nous nous sommes tenus à ces activités, en maintenant une bibliothèque publique et en réalisant des activités périodiques. Nous souhaitons rappeler aussi qu’en octobre 2009, notre ancien siège (situé à Lopo Gonçalves) avait aussi était envahi par la police civile sur ordre du gouverneur de l’époque, Yeda Crusius, suite à une affiche sur laquelle nous la tenions pour responsable de la mort du militant du Mouvement des sans terre (MST) Elthon Brum à San Gabriel. À cette occasion, tout le matériel de notre siège avait été saisi, y compris les poubelles. Cette fois, après les nombreuses « rumeurs urbaines » publiées par RBS [1] nous accusant d’être des sociopathes, on nous accuse de planifier, avec l’aide de militants étrangers, une guérilla urbaine : on voit là un motif très net pour semer la panique et appeler la répression contre notre action. Les provocations et mensonges développés par la presse réactionnaire ou la répression employée par les appareils policiers de l’état bourgeois ne sont pas des nouveautés pour nous. Depuis nos débuts en tant que courant politique, nous avons été la cible de l’acharnement répressif du patronat agissant main dans la main avec l’Etat. Durant plus d’un siècle, nous avons résisté à ces lâches attaques, sans jamais baisser ni nos têtes, ni nos poings et ce n’est pas ce nouvel épisode qui affaiblira notre combativité. Nous dénonçons enfin le gouvernement municipal, provincial et fédéral, tous responsables de cette lâche attaque contre notre organisation.
Il ne nous intimiderons pas et nous continuerons en employant tous nos efforts pour la construction d’un mouvement populaire combatif qui organise les opprimés de ce pays et leurs légitimes revendications.
No Pasarán !!!
À bas la répression contre ceux qui luttent !!!
Federação Anarquista Gaúcha, le 20 juin 2013
[1] Une des principales entreprises multimédia du pays.
Source : Sur A infos.
Notre histoire
Le 25 juin 1903, naissance de George ORWELL (de son véritable nom Eric BLAIR) à Motihari au Bengale, Inde.
Journaliste et "écrivain politique" anglais, combattant antifranquiste.
George Orwell n'est pas vraiment un anarchiste, sinon un "anarchist tory (conservateur)". S'il figure ici, c'est pour son magnifique livre, "Hommage à la Catalogne libre" (fruit de son expérience espagnole), mais aussi pour ses dénonciations des dangers du totalitarisme : "La ferme des animaux" et "1984".
Après une éducation anglaise, il s'engage en 1922 comme officier de police en Birmanie (colonie anglaise), mais il en démissionne en 1928 pour se consacrer à l'écriture. Sans argent il vit "Dans la dèche à Paris et à Londres", où il exerce divers petits boulots.
Juillet 1936, la révolution espagnole éclate, il se rend alors à Barcelone et dans l'enthousiasme révolutionnaire s'engage dans les milices du POUM. Il prend part aux événements de mai 1937, puis retour sur le front de Huesca où, le 20 mai, une balle lui traverse la gorge. Blessé et dégoûté des trahisons staliniennes, il rentre en Angleterre où il se remet à l'écriture. La guerre voit son engagement dans la garde nationale anglaise, puis il devient speaker à la BBC. En 1943, il est directeur de rédaction du journal "The Tribune" et ensuite envoyé spécial de "The Observer". Atteint de tuberculose il meurt le 21 janvier 1950.
"On était en décembre 1936.(...) J'était venu en Espagne dans l'intention d'écrire quelques articles pour les journaux, mais à peine arrivé je m'engageai dans les milices, car à cette date, et dans cette atmosphère, il paraissait inconcevable de pouvoir agir autrement. Les anarchistes avaient toujours effectivement la haute main sur la Catalogne et la révolution battait encore son plein.(...) C'était bien la première fois dans ma vie que je me trouvais dans une ville où la classe ouvrière avait pris le dessus."
in: Hommage à la Catalogne
Source: l'exellent site: epheman.perso.neuf.fr/
George Orwell
(photographié par Vernon Richards)
Groupe La Mistoufle Dijon
Retrouvez les copain(e)s du groupe La Mistoufle* de la Fédération anarchiste (Dijon)
à son local:
Réunion, permanence et ouverture de la bibliothèque tous les jeudis de 18h00 à 20h00 au 6 impasse Quentin (proche du marché à Dijon)
et sur son blog:
http://groupelamistoufle.blogspot.fr
* MISTOUFLE, subst. fém.
A. − Arg. et pop. Gêne, misère, pauvreté. Synon. pop. mouise.Être dans la mistoufle. Je fus même obligée de mettre au clou quelques petits bijoux qui me restaient, afin de payer mon logement et ma nourriture... Fatalement, la mistoufle vous ramène aux agences d'usure et d'exploitation humaine (Mirbeau,Journal femme ch.,1900, p.286).
Avec ma naissance en plus, on s'enfonçait dans la mistoufle. On avait toujours pas bouffé (Céline,Mort à crédit,1936, p.56).
ZAD
Ce samedi 22 juin au soir, la D281 [qui avait été fermée par les autorités
jeudi] a été rouverte par des opposant-e-s au projet d'aéroport.
Cette route doit rester circulante pour les raisons suivantes :
- les agriculteurs doivent accéder à leurs parcelles ;
- nous refusons que la ZAD soit enfermée et isolée par les autorités ;
- des automobilistes utilisent quotidiennement cette route.
L'aéroport ne se fera pas, il n'y donc pas de raison de condamner la
route, ni aujourd'hui, ni demain.
Des occupant-e-s, habitant-e-s, paysan-ne-s de la ZAD et des alentours.
Zone à défendre - http://zad.nadir.org/
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Appel a la Solidarité avec les peuples de Turquie résistant depuis plus de
Appel a la Solidarité avec les peuples de Turquie résistant depuis plus de vingt jours Manif: samedi 22.06.2013 a 15h00 place du 8 septembre. Besançon. Non à la répression étatique et policière! Vive la solidarité internationale! Association jeunesse et solidarité d'Anatolie
Turquie
Ce magnifique mouvement, généreux, fraternel, créatif est un mouvement de protestation pour revendiquer une démocratie dans laquelle n’importe quel pouvoir ne soit pas en mesure de dicter à la population ce qu’elle doit faire, comment elle doit vivre et quoi penser.
Ce mouvement est l’objet d’une sauvage répression : 5 morts, plus de 5000 blessés dont certains dans un état très grave voire critique, des milliers de garde-à-vue… La réponse du Premier Ministre a été le recours à la répression, l’intimidation, le mensonge, et maintenant, à une chasse aux sorcières. Un exemple parmi d'autres : l'arrestation de médecins coupables de secourir les blessés!
Ce n'est pas en cherchant à diviser la population ,en traitant mensongèrement ceux qui manifestent le libre exercice démocratique du droit d'expression d'être des terroristes et des comploteurs, ce n'est pas en se livrant au despotisme autocratique, à l'arbitraire d'une répression aveugle et à l'état de siège policier que l'on peut prétendre être un modèle de démocratie !
« Nous revendiquons :
- Le Gezi Park doit rester un parc. Nous voulons une déclaration officielle qui annonce l’arrêt du projet de construction de la caserne.
- L’arrêt de la destruction du centre culturel Atatürk.
- La destitution des préfets et des gouverneurs, à commencer par ceux d’Istanbul, Hatay et Ankara qui ont l’entière responsabilité d’avoir voulu empêcher l’expression d’un droit fondamental, celui de manifester et de résister à la destruction du Park Gezi à Taksim. Ce sont eux qui ont émis les ordres de répressions violentes, ceux qui ont donné et ont appliqué les ordres, qui ont la responsabilité des milliers de blessés et ont causé la mort de Abdullah Cömert et Mehmet Ayvalitas.
- L’interdiction de l’utilisation de gaz lacrymogène et de matériel similaire.
- La libération immédiate de tous ceux et celles qui aux quatre coins du pays sont en garde à vue pour avoir manifesté et résisté. Ainsi que l’arrêt de tout poursuite à leur encontre.
- La liberté de manifester sur toutes les places notamment Taksim et Kizilay pour le 1er mai. La levée des interdictions de tenir des meetings et des concerts sur les places publiques.
D’autres part, nous souhaitons rendre public aux autorités détentrices du pouvoir que la résistance citoyenne est à mettre en lien avec les points suivants :
- La construction du troisième pont et d’une centrale hydro électrique.
- La destruction des valeurs écologiques et le rejet des projets de lois visant la destruction de la biodiversité et de la nature.
- Le choix d’une position pacifiste face aux politiques guerrières de notre pays.
- La sensibilité de nos concitoyens alévis.
- La défense des victimes des projets urbanistiques.
- La voix des femmes contre le pouvoir conservateur masculin qui veut contrôler les corps des femmes.
- Les droits bafoués des travailleurs, notamment ceux de Turkish Airlines.
- Les discriminations liées à l’orientation sexuelle et au genre.
- La suppression de l’ensemble des obstacles à l’accès à l’éducation et à la santé. »
Brésil
Voici bientôt deux semaines qu’un grand mouvement de contestation et d’émeutes secoue le pouvoir brésilien. L’assemblée et le congrès ont été en partie occupés par les manifestant-e-s. Le parti des travailleurs au pouvoir avec Dilma Rousseff est fébrile. Il était déjà tristement célèbre pour sa répression des oppositions des favellas lors des travaux de la coupe du monde, des syndicalistes et des communautés indiennes s’opposant à la construction du barrage de Jirau... la suite sur: http://fa86.noblogs.org/?p=9366
Le Monde Libertaire n° 1711
Le Monde Libertaire n° 1711 du 20 au 27 juin 2013
« Quand les éboueurs sont en grève, les orduriers sont indignés. »
Jacques Prévert
Sommaire
Actualité
Pour quelques millions d’euros, par R. Pino, page 3
Actualité de l’homophobie, par P. Schindler, page 5
Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6
Dialectique du démonte-pneus, par G. Goutte, page 7
La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8
International
Femmes d’Afrique, par P. Sommermeyer, page 9
Retour sur l’Alter-sommet, par J.-F. Aupetitgendre, page 10
Arguments
La gauche comme nouvelle droite, par L. Janover, page 12
Histoire
La CGT face à l’État, par A. Sauvage, page 14
Sciences
Une histoire de gènes (partie II), par L. Magrou, page 16
À lire
Sénac ou le citoyen du volcan, par N. Potkine, page 18
L’État en question, par A. Bernard, page 19
Le mouvement
Naissance de l’Urco, par Urco, page 20
Violence policière à Nantes, par Collectif, page 21
Illustrations
Aurelio, Jahno, Kalem, Krokaga, Manolo Prolo, Riri, Valère
Editorial
On dit souvent, y compris dans nos colonnes, que le mouvement social se trouve actuellement dans une phase d’atonie profonde qui permet aux gouvernements successifs et aux patrons de nous en mettre plein le buffet. Et c’est vrai. Pourtant, les luttes sont là. Un peu partout. Du monde du travail aux problèmes de logement, les pauvres se mobilisent pour améliorer le quotidien, tout en se questionnant, parfois, sur les possibles d’un lendemain meilleur.
L’actualité de ces derniers jours en témoigne d’ailleurs largement: débrayage à Michelin, grève massive des aiguilleurs du ciel contre la privatisation de leur activité, grève aussi chez les cheminots, occupation de Virgin par ses salariés, etc. Les travailleurs ne sont donc pas amorphes, mais la réalité du capitalisme et l’état de la syndicalisation nous obligent aujourd’hui à nous replier sur des luttes pragmatiques pour défendre notre gagne-pain.
Ce qui nous manque, en fait, ce sont des revendications globales, dépassant le cadre, au demeurant inévitable, du corporatisme. Gageons que ce que nous prépare le gouvernement sur les retraites pour la rentrée de septembre nous donne des billes pour rassembler tous ceux qui, aujourd’hui, affrontent le capital en face.
Et, dans ce merdier, les anarchistes ont un rôle à jouer, comme n’importe quel autre acteur du mouvement social, pour ne pas laisser notre avenir aux mains des politiciens de tous poils. À nous, donc, de prendre nos responsabilités et de travailler, au-delà des appels incantatoires, à l’élaboration de revendications communes susceptibles de fédérer les révoltés et de faire émerger chez les plus frileux le sens de l’engagement.
Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l'Internationale des fédérations anarchistes
Chaque jeudi en kiosque, 24 pages d'actualités en couleurs vues par les anarchistes pour deux euros cinquante
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Ouvert le mercredi de 16h00 à 19h00 et le samedi de 15h00 à 19h00
A Bientôt