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Articles récents

Monde libertaire de février

11 Février 2022 , Rédigé par groupe Proudhon FA

 

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A l'Autodidacte

26 Décembre 2021 , Rédigé par groupe Proudhon FA

 

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Rencontre avec Daniel de Roulet

14 Novembre 2021 , Rédigé par groupe Proudhon FA

 

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Rassemblement antimilitariste

25 Octobre 2021 , Rédigé par groupe Proudhon FA

 

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Soutien à Boris

11 Octobre 2021 , Rédigé par groupe Proudhon FA

 

Notre camarade Boris est incarcéré à la prison de Nancy Maxéville depuis septembre 2020 pour avoir brûlé une antennes relais 5G lors du premier confinement. En prison, il a reçu la visite d'un juge qui a tenté de négocier une réduction de sa peine en échange de renier son acte, c’est-à-dire lui enlever son caractère politique. Ce que Boris a, bien entendu, rejeté. Ainsi, le 19 mai, dans un acte de vengeance, lors d'un procès-parodie sans avocat et presque à huis clos, dans un pays qui se vante d’être le « pays de droits de l’homme », la justice bourgeoise l'a condamné à 4 ans de prison, dont 2 avec sursis. L'appel était fixé au 20 septembre.

Tôt le matin du 7 août 2021, un incendie s'est déclaré dans sa cellule. Boris a été transporté à l'hôpital de Metz et se trouve depuis en soins intensifs.

Nous savons très bien depuis Foucault que le but du système carcéral ne sert pas seulement à « réprimer » et « punir », mais surtout à différencier, à trier, définir et nommer les « actes illégaux » et d'en assurer leur « économie générale ». Il ne sert pas simplement une « justice » de la classe dominante et les formes historiques de pouvoir et d’exploitation que sont l’État et le capital ; il participe lui-même de la domination sociale.

Dans ce système de différenciation et de domination, le prisonnier politique constitue une catégorie à part. C’est l’adversaire politique, celui qui remet en question et tente de détruire non seulement le système carcéral lui-même, mais aussi ce que l’État définit comme « légal «  » ou « illégal » ainsi que sa domination sociale. Il s’agit alors pour l’État de réprimer encore une fois, d’écraser d’une manière ou d’une autre tout prisonnier politique. Mais en le faisant, l’État et ses mécanismes commettent une erreur : ils le reconnaissent justement en tant que prisonnier politique, alors que jusque-là ils ont tout fait pour nier le caractère politique de ses actes.

Toute notre solidarité au prisonnier politique anarchiste Boris, force et courage !

La tête haute, le cœur ardent !

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Communiqué du comité de soutien aux inculpés du 23/09/21

11 Octobre 2021 , Rédigé par groupe Proudhon FA

 

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Tract groupe FA 74

11 Octobre 2021 , Rédigé par groupe Proudhon FA

 

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Monde libertaire septembre en vente à l'autodidacte

23 Septembre 2021 , Rédigé par groupe Proudhon FA

 

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Drapeau noir N° 10 est paru

28 Août 2021 , Rédigé par groupe Proudhon FA

 

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Décès de Pietro Ferrua

28 Août 2021 , Rédigé par groupe Proudhon FA

Pietro Ferrua (1930-2021)

Le fondateur du CIRA est mort le 28 juillet 2021 à Portland, Oregon, États-Unis.

Il était né à Sanremo le 18 septembre 1930, d’une mère à la maison et d’un père croupier au casino. Tout jeune, il servit d’estafette à la Résistance. À la libération, il forma à Sanremo, avec deux compagnons, le groupe anarchiste Alba dei Liberi. Tous trois refusèrent de faire leur service militaire. Emprisonné en 1950 pour objection de conscience, Ferrua vécut ensuite dans une semi-clandestinité, co-organisant des campings libertaires internationaux, rédigeant la revue Senza limiti (1952-1954, 5 numéros), travaillant sur des chantiers du Service civil international.

Il est arrivé en Suisse en 1954 pour échapper à la prison, et a d’abord été hébergé chez Lise Ceresole, veuve du fondateur du Service civil international, au Daley-sur-Lutry, puis il s’est installé à Genève pour y faire des études d’interprète-traducteur. Il y a retrouvé des compagnons anarchistes qu’il a engagés à poursuivre le travail de Louis Bertoni ; c’est ainsi qu’en 1957 reparut une série du Réveil anarchiste/Risveglio anarchico, mensuel pendant une année puis irrégulier. Y collaboraient notamment Alfred Amiguet et André Bösiger pour la partie française, Claudio Cantini, Carlo Frigerio, Carlo Vanza et Ferrua (sous la signature de Vico) pour la page en italien.

La même année, il lança le projet d’une exposition sur la presse anarchiste du monde entier ; il envoya quantité de lettres avec des succès variés. C’est de là qu’est née l’idée du Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA), pour conserver les périodiques qui arrivaient. Les ouvrages récupérés de la bibliothèque de Louis Bertoni et du groupe Germinal de Genève sont venus s’y ajouter, puis un grand nombre de livres ayant appartenu à Jacques Gross et à d’autres militants qui adhérèrent tôt au projet, Hem Day, E. Armand, André Prudhommeaux, la SAC suédoise, etc. Par la suite, le CIRA reçut les archives du SPRI et de la CRIA (Secrétariat provisoire aux relations internationales et Commission de relations internationales anarchistes, 1947-1958) qui restèrent longtemps empaquetées et n’ont été inventoriées que quarante ans plus tard.

Pietro Ferrua a toujours cherché à obtenir la reconnaissance du courant anarchiste dans les milieux intellectuels et universitaires. À cette fin, il tâcha de réunir un comité d’honneur international du CIRA, réunissant des chercheurs et des militants ; cela eut un certain écho, mais il essuya aussi plusieurs refus. Il développa les contacts avec la Bibliothèque universitaire et celle des Nations Unies à Genève, alors que le CIRA était encore constitué de caisses de journaux et de piles de livres sur les étagères branlantes d’une chambre.

Il avait aussi réuni des étudiants et jeunes chercheurs pour aider au catalogage, organiser des conférences, publier (et polycopier) le Bulletin du CIRA. En 1955, au camping anarchiste de Salernes (Var, France) s’étaient organisées des filières pour réfractaires français, algériens ou italiens. Plusieurs résidaient à Genève, où la frontière n’était pas difficile à passer. Dans un élan de solidarité internationale, quatre jeunes gens lancèrent quelques bouteilles incendiaires contre le consulat d’Espagne, en février 1961, ce qui suscita un important mouvement d’opinions favorables, mais aussi des arrestations et des expulsions. Pietro Ferrua dut quitter la Suisse en janvier 1963, laissant le CIRA à Marie-Christine Mikhaïlo et Marianne Enckell qui l’ont repris au pied levé ; avec sa femme brésilienne et leurs deux enfants, il partit vivre à Rio de Janeiro. Il y reprit rapidement ses activités intellectuelles et militantes, fondant notamment la section brésilienne du CIRA, jusqu’à une nouvelle expulsion en octobre 1969 ; grâce à des liens familiaux, il trouva un nouveau havre aux États-Unis, à Portland, Oregon.

Il put y enseigner de 1970 à 1987 au Lewis and Clark College ; il était chargé des langues étrangères, de la littérature comparée et de l’histoire du cinéma. Il s’intéressait depuis toujours aux formes artistiques et littéraires d’avant-garde : il organisa en 1976 le Premier symposium international sur le lettrisme et publia plusieurs travaux et œuvres dans ce domaine ; il était aussi membre de l’Internationale novatrice infinitésimale (INI). Il fallut de longues annnées pour qu’il puisse revenir en Europe, quand ses interdictions de séjour en Italie, en France et en Suisse furent enfin levées ; il résida alors quelque temps à Nice et à Sanremo, où il prenait soin de sa mère.

L’intérêt pour l’anarchisme ne le quittait pas. En 1980, il parvint à organiser dans son université une semaine internationale de débats, de films, de concerts et d’événements sur l’anarchisme, malgré des craintes irrationnelles de la hiérarchie. Il publia des études sur Surréalisme et anarchie, Anarchisme et cinéma, Les anarchistes vus par les peintres, ainsi que deux livres importants sur les anarchistes dans la révolution mexicaine et un bilan des sources à ce sujet, et poursuivit ses recherches sur les origines de l’objection de conscience en Italie.

Il donna aussi des articles à A rivista anarchica, ApArte et à la Rivista storica dell’anarchismo, à la revue Art et anarchie, aux Bulletins du CIRA de Genève/Lausanne et de Marseille, à des publications brésiliennes et à nombre d’autres revues et ouvrages collectifs.

À sa retraite, il obtint encore quelques mandats d’interprète, mais vécut chichement, ce qui le contraignit à vendre une partie de ses archives. Il organisa toutefois des festivals de cinéma, participa à divers colloques internationaux, poursuivit plusieurs recherches.

Ces dernières années, sa santé s’était détériorée. Il avait eu la douleur de perdre prématurément sa fille Anna et son fils Franco ; sa femme Diana Lobo Filho est aussi décédée avant lui. Quelques ancien·ne·s élèves qui étaient restés proches de lui ont pu l’accompagner fidèlement jusqu’à ses derniers jours, alors qu’il résidait dans un établissement hospitalier et ne parlait plus.

Certaines des archives de Pietro Ferrua ont été dispersées ou saisies lors de ses exils successifs, mais il en avait conservé et reconstitué une grande partie. Elles ont été versées (ou le seront prochainement) à l’Archivio Famiglia Berneri à Reggio Emilia (Italie), à la Labadie Collection de l’Université d’Ann Arbor (Michigan, États-Unis) et au CIRA de Lausanne.

L’initiative de Ferrua a donné naissance à d’autres CIRA, à la vie longue ou éphémère, mais regroupés depuis 1974 sous divers noms dans le réseau FICEDL (Fédération internationale des centres d’études et de documentation libertaire, ficedl.info).

août 2021 / ME, CIRA Lausanne

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