Ça ne peut plus durer…
Ça ne peut plus durer…
Le gouvernement poursuit sans répit la marche en avant de la société ultra libérale et sécuritaire par le biais de lois, décrets ou réformes antisociales, tout un arsenal qui renforce
les pouvoirs de la minorité bourgeoise dominante et précarise encore plus les exclus et les
exploités de toutes sortes.
Les conditions de travail ont atteint les limites du supportable. A la précarité institutionnalisée, aux
cadences infernales, la seule réponse du gouvernement a été de déclarer qu’il était nécessaire de travailler
plus, à moindre coût pour les patrons bien entendu, afin de faire assumer aux travailleurs la régression
sociale que l’État et les patrons organisent. Toutes choses inacceptables.
La contre-réforme des retraites est rejetée par une très large majorité de la population. Beaucoup
d’individus et de collectifs, en effet, se sentent floués par une loi qui fait la part belle aux nantis de tous
poils. Ils se sentent, par ailleurs, frustrés par la forme prise par le mouvement.
Nous constatons toutes et tous que sans baisser d’intensité, bien au contraire, cette mobilisation est
détournée de ses buts initiaux : faire reculer le gouvernement. Or, pour y parvenir, il faut radicaliser le
mouvement, sur le fond comme sur la forme.
Nous l’avons déjà écrit et proclamé la peur doit changer de camp. Nos démonstrations de "force" ne
doivent servir qu’à inciter la bourgeoisie à prendre conscience qu’elle peut perdre la partie, qu’elle va
perdre la partie.
Il n’y a plus de place pour l’impuissance ouvrière, il n’y a de place que pour l’offensive.
Il est grand temps maintenant de réagir. Il est nécessaire pour nous de prendre enfin la parole afin de
décider de l'ensemble des modalités qui nous permettrons de mener et de développer notre lutte avec
comme seul enjeu la victoire.
Nous devons, aujourd’hui comme hier, tout faire pour imposer le retrait pur et simple de cette loi antiouvrière,
ultra libérale et antisociale, loi qui ne fait qu'aggraver une situation déjà inacceptable.
Nous devons, ensemble, dire STOP à toutes les attaques, anciennes et/ou récentes, dirigées contre nos
conditions de vie.
Nous le répétons aujourd’hui, l’enjeu majeur de la période est bien de rompre définitivement avec cette
impuissance générée par un syndicalisme qui a oublié (ou perdu) la boussole des origines : la guerre des
classes, la fin de l'exploitation et la fin du salariat.
S’auto-organiser est devenu nécessaire et même vital. Le mouvement doit se trouver sous le seul
contrôle des salariés, des étudiants, des lycéens et des privés d’emploi réunis au sein de comités de
grève. Les politiciens et les directions syndicales (tellement pétries de réformisme) ne doivent pas parler
au nom de la multitude des individus et des collectifs qui sont entrés dans la résistance et dans la lutte
contre une précarisation qui ne cesse de s’amplifier !
C’est bien le rassemblement de tous, salariés, chômeurs, précaires, étudiants, lycéens, retraités, qui
mettra fin à l’atomisation que nous impose ce système. C’est bien ce rassemblement qui nous permettra
de gagner !
Le blocage de l’économie doit s’amplifier. Le limiter à des opérations « coup de poing » (bien
nécessaires en l’occurrence) ne suffit pas. Cela est même contre-productif. Il est nécessaire de sensibiliser
partout où c’est possible le plus grand nombre d’entre-nous et, par exemple, quand nous sommes
nombreux, rassemblés et mobilisés, les jours de manifestation le blocage de différents points d’accès à
l’agglomération doit se faire par groupes de quelques centaines (ou milliers ) de manifestants.
Nous ne pouvons accepter l’ostracisme de certains dirigeants syndicaux qui stigmatisent toute tentative
de blocage qui n’émane pas de leurs officines respectives !
Ça ne peut plus durer...
Il ne faudrait pas se tromper d’adversaires nous répète-t-on à l’envie. Et bien sachez que les
revendications libertaires, les propositions anarchistes ne ciblent que l'État et le capital. L’adversaire y est
clairement défini :
TOUT CE QUI NOUS OPPRIME ET NOUS ALIENE ! TOUS CEUX QUI NOUS EXPLOITENT !
Celles et ceux qui nous proposent à intervalles réguliers des rendez-vous présidentiels ou autres en nous
faisant croire que les choses peuvent changer par ce moyen, celles-là et ceux-là ne font que creuser notre
tombeau.
Et pendant qu’elles et ils nous endorment, l’exploitation, l'aliénation et la répression qui nous pourrissent
le quotidien ne cessent de s’amplifier.
Il est grand temps d’en finir avec l'électoralisme et de revenir aux sources de l'Action directe.
Comme le déclarait hier Émile Pouget, un des fondateurs de la CGT, l’action directe « C'est la lutte de
classes vécue au jour le jour, c’est l’assaut permanent contre le capitalisme».
La Résistance ouvrière autogestionnaire en est la traduction sur le plan pratique car elle conduit le
mouvement de masse à rendre coup pour coup à l’ennemi.
Dans une société où les privilèges existent toujours, la lutte des classes doit rester le moteur des
changements. Seule la grève efficace, autogestionnaire et expropriatrice, nous permettra de changer de
société.
Gouvernants et patrons n’existent que pour nous dominer !
Qu’on s’en débarrasse !
CGA
jeudi 28 octobre
Grève et manifestation
départ 14h Place de la Révolution
Nous appelons tou-te-s nos militant-e-s et sympathisant-e-s à nous rejoindre dans le cortège libertaires.
Cherchez les drapeaux noirs
Nous comptons sur vous pour être
présents sous les drapeaux noirs (d'ailleurs, emmenez le vôtre !).
Faites passer le message autour de vous !
Groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste