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Nouveautés de la librairie

31 Janvier 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #A lautodidacte.org

 

 

  

 

YANNIS YOULOUNTAS

PAROLES DE MURS ATHÉNIENS

Editions Libertaires

Recueil de photographies de Yannis Youlountas illustrant la contestation sociale en Grèce depuis plusieurs années.

 

 

 

 

 

 

 

THIERRY GUILABERT

GRACCHUS BABEUF (1760-1797)
Biographie non-autorisée

Editions Libertaires

 

Gracchus Babeuf, né en 1760 à Saint-Quentin, fut le dernier des grands hommes de la Révolution française avant l’avènement de Bonaparte. Façonné par sa Picardie natale, il était différent des autres révolutionnaires, les avocats, les juristes, les bourgeois. Il était né dans la misère, elle le tint de près, sa vie durant, comme une malédiction. Elle en fit un défenseur acharné des pauvres, des sans-grades, des riens du tout. Il se forgea un destin de toute pièce avec la candeur de l’autodidacte persuadé de conquérir le monde par un journal et quelques idées. Et de fait les idées de Babeuf, son obstination à défendre le peuple, à lui rendre sa dignité, à refuser toute forme d’inégalité entre homme et femme, entre riches et pauvres, à demander sans relâche que les élites et les hommes de pouvoir rendent compte de leurs actes, qu’ils soient au service du miséreux et non l’inverse, ces idées généreuses devaient le conduire en 1797 à l’échafaud, victime expiatoire d’une conjuration de papier. Ce livre raconte au plus près la vie de Gracchus Babeuf, c’est le roman vrai d’un homme qui voit la société comme : la guerre des riches contre les pauvres et considère de son devoir : la recherche du bonheur commun.

Thierry Guilabert vit dans l’île d’Oléron. Il est l’auteur de plusieurs romans, recueils de nouvelles et biographies historiques, en particulier aux Editions Libertaires Les Aventures véridiques de Jean Meslier.

 

 

 

 

 

 

L’ÉCRITURE ET LA VIE
Trois écrivains de l’éveil libertaire. Stig Dagerman. Georges Navel. Armand Robin

Editions Libertaires

 

Stig Dagerman (1923-1954), Georges Navel (1904-1993) et Armand Robin (1912-1961) ont cherché, leur vie durant, les mots pour dire l’essentiel de leur propre vécu, mais aussi celui de leurs frères en humanité. Ils l’ont fait sous des formes et dans des registres très différents. Le premier, journaliste et romancier, fut un écrivain de l’inquiétude et du paradoxe. Le deuxième, mémorialiste, un prosateur de la dignité ouvrière et de l’homme non divisé. Le troisième, poète, un tourmenteur de langage et un contempteur de la fausse parole. Chacun d’entre eux trouva dans l’anarchie une fraternité agissante qu’aucun enfermement ne vint jamais dévoyer, et plus encore une manière intime d’être au monde.

À contretemps est une revue de critique bibliographique et d’histoire du mouvement libertaire. Orchestrée par Freddy Gomez, elle paraît, depuis 2001, « au gré des lectures, des envies et des circonstances ». Les Éditions Libertaires ont décidé de lui consacrer une collection, intitulée « À contretemps », reprenant, sous forme thématique, l’essentiel des articles parus dans la revue. Cet ouvrage en constitue le deuxième volume.

 

Librairie associative l’Autodidacte

5, rue Marulaz 25000 Besançon

Heures d'ouverture:

le mercredi de 16h00 à 19h00 et le samedi de 15h00 à 19h00

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C’est le froid social qui tue

31 Janvier 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

C’est le froid social qui tue

 « Je veux, si je suis élu président de la République, que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid, parce que le droit à l’hébergement, je vais vous le dire, c’est une obligation humaine, mes chers amis, comprenez-le bien, si on n’est plus choqué, quand quelqu’un n’a pas un toit lorsqu’il fait froid et qu’il est obligé de dormir dehors, c’est tout l’équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix, qui s’en trouvera remis en cause »

Discours de Sarkozy , 18 décembre 2006, Charleville-Mézières

 

 En France, l’INSEE dénombre 250.000 personnes privées de logement, et plus de 3 millions de personnes mal-logées. Mais aussi 2,1 millions de logements vacants, et 3,2 millions de résidences secondaires.

Plus de logements sont construits, plus encore augmente le nombre de sans-domicile. Le problème ne consiste donc pas à offrir toujours plus de contrats juteux aux bétonneurs pour fournir de nouveaux parcs de logements destinés aux seuls esclaves capables de se les payer, toujours plus d’accaparement privé de l’espace public, toujours plus de destruction écologique et sociale. Le problème consiste à construire une force révolutionnaire capable de se saisir des logements qui existent.

Voici la seule exigence raisonnable d’un mouvement pour le logement. De la même façon, quand la planète produit de qui nourrir 12 milliards d’êtres humains, la réquisition est le seul moyen de nourrir le milliard de personnes en sous-nutrition ou crevant de faim. Ce n’est pas par erreur que les supermarchés jettent 30 à 40% de leur nourriture. Ce n’est pas par erreur que la justice demande huit mois de prison dont deux fermes pour deux personnes faisant de la récup de bouffe périmée dans une poubelle. Un enfant meurt de faim toutes les quatre secondes dans le monde, parce que jeter la nourriture est indissociable à un système fondé sur l’exclusion sociale.

Le capitalisme, en tant que système générateur de valorisation du capital, est fondé sur la privation. Il suppose en effet (en plus de l’exploitation de la force de travail et la dépossession des populations en matière de décisions réelles sur les productions), l’établissement d’une certaine rareté, pour toutes les marchandises. C‘est-à-dire, pour une partie de la population, la privation délibérée des produits de leurs activités, y compris les produits de nécessité vitale. Le prix conditionne la possibilité d’accès, en fonction de cette privation.

Voici cette réalité sordide, qui sous-tend les modes de production existants. Y compris dans les pays dits  »d’abondance » comme la France. C’est pourquoi, aucune politique d’aménagement du capitalisme, aucune politique ne remettant pas en cause l’accaparement privé ou étatique des biens existants, ne peut résoudre ces problèmes.

Entre sauver des vies, libérer les populations de l’étau des loyers à payer ou de crédits à « rembourser », et préserver ses rentes juteuses, la bourgeoisie préférera toujours l’esclavage et la mort des pauvres plutôt qu’une vie décente pour tous. Dans ce système odieux, les personnes qui meurent de froid ou de faim sont nécessaires à la mise sous coupe réglée de l’immense majorité de la population.

Alors que la loi de réquisition des logements vides existe, elle n’est jamais appliquée. Des associations grassement subventionnées gèrent la charité publique, dont les limites sont définies par le seuil de tolérance de l’intolérable, c’est-à-dire par le seuil de résistance et d’auto-organisation sociale des populations. La gauche au pouvoir au sein d’un système de domination capitaliste (privé et-ou d’Etat), expulse les squats tout autant que la droite. Condamne le « vol » à la prison tout autant que la droite. Il n’y a rien à attendre des promesses de gens dont le métier consiste à préserver la rareté et la privatisation des biens communs.

L’occupation, la réquisition et la réappropriation sociale ne sont pas seulement légitimes, elles sont une urgence révolutionnaire. La répression bourgeoise frappe les actes isolés de survie. Seule une convergence collective, réappropriatrice des biens communs existants, peut éviter l’extension des drames humains.

Juanito, groupe Pavillon Noir, 30 janvier 2012

http://fa86.noblogs.org/?p=3399

Posted on by Pavillon Noir

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Ne pas attendre 2013

29 Janvier 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #A lautodidacte.org

agenda.jpgIl reste quelques agendas des Éditions du Monde Libertaire

120 pages, 2 couvertures au choix, avec pour chaque semaine une citation fleurant bon la révolte et l'amour de la vie ! Et les contacts de tous les groupes et liaisons de la Fédération anarchiste !

 

En vente à

La librairie associative l’Autodidacte

5, rue Marulaz 25000 Besançon

Heures d'ouverture:

le mercredi de 16h00 à 19h00 et le samedi de 15h00 à 19h00

 

 

 

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Soutien à Ayoub Boutahra

28 Janvier 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Répression

RASSEMBLEMENT

LUNDI 30 JANVIER A 13H30 DEVANT LE TRIBUNAL DE MONTBELIARD

Cité judiciaire Rue Mozart (Petite Hollande)

 

En soutien à Ayoub Boutahra lycéen de 17 ans, victime dun tir de flash-ball le 7 février 2012, qui lui a valu la perte dun oeil :

Son seul tort, attendre le bus !!!

 

La liste des bavures policières ne fait que sallonger au fur et à mesure que la politique sécuritaire sintensifie, avec de moins en moins de poursuites judiciaires, donc de condamnations.

Touchés par le malheur, des citoyens et des familles sindignent.

Nous devons nous mobiliser afin que ces actes barbares ne soient pas considérés comme une fatalité, ni un coup du sort.

Lunion et le soutien sont indispensables, pour que justice soit faite.

 

Comité de soutien à Ayoub Boutahra, Amis de lEmancipation Sociale, comité vérité et justice de Delle. Contact : prostbernadette@orange.fr

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Le Monde Libertaire n° 1657

27 Janvier 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

 

 

 

Le Monde Libertaire n° 1657 du 26 Janvier au 1er Février 2012

 

«J’ai compris qu’il ne suffisait pas de dénoncer l’injustice, il fallait donner sa vie pour la combattre. »

Albert Camus

 

 

Sommaire

Actualité

Quel syndicalisme face au patronat? Fabrice, page 3

Le social se construit à la base, G. Goutte, page 4

Chronique néphrétique, 5

Les brèves, le strip, 6

Météo syndicale, T. Impétueux, page 7

Politiques contre travailleurs, Justhom, page 8

International

Retour sur la grève à Mayotte, Lionel et Tibo, page 10

Barcelone, entre grève et occupations, R. Pino, page 12

Des news des USA occupés, C. Reeve, page 14

Expression

Une gifle magistrale, G. Amaté, page 16

Pierre Bourdieu, dix ans déjà, A. Zurvan, page 17

Culture

De la pédagogie sociale. Lenoir, page 19

Mouvement

Souscription pour Saint-Imier 2012, 21

Radio libertaire, 22

Agenda, page 23

 

Editorial

Jusqu’ici on pouvait dire que c’était entre gentlemen du mouvement politique… Chaque camp fourbissait ses armes sans se déclarer la guerre pour autant. Depuis quelque temps, tout ça a pris de l’ampleur et ce que quelqu’un avait décrit comme des « boules puantes » commence à dépasser les prévisions. Certes, on n’en est pas encore à dire que le fils du locataire de l’Élysée n’est pas de lui ! Quoique… La presse people fait ce qu’on lui dit de dire, au service du pouvoir actuel et aussi à venir, surtout si c’est le même !

 

Sinon, comme on pourra toutes et tous le constater, celles et ceux qui lisent les journaux écoutent la radio comme les autres qui se contentent de peu… En fait, en France comme ailleurs, on rebondit toujours sur la figure emblématique d’un couple royal qui assure (bien sûr) sa descendance ! Le reste n’est qu’illusion, les militants et militantes qui postulent à reprendre les rennes de l’État ne font que reproduire les mêmes schémas. Comme disait le «cher Lénine » et d’autres, reprendre les rouages de l’État pour le diriger vers d’autres voies. Comme si cette institution pouvait changer de fonction !

 

Depuis la première Internationale et le conflit entre Bakounine et Marx le problème avait été posé : prendre les vieilles structures ou faire un nouveau monde! Dans ce triste débat du XIX ième siècle, les données ont un peu changé. Plus que le profit d’une entreprise, c’est la loi du marché qui fut instaurée. Entendez par là « gagner plus en délocalisant ». Certes, le problème de la solidarité internationale se pose, mais le contact, les relations entre les syndicalistes du monde entier sont encore tout juste au niveau de la mer ! « Prolétaires de tous les pays unissez-vous » avait été un mot d’ordre du XIXe siècle mais il semblerait que ce soit aujourd’hui un peu lettre morte.

 

Certes, avant la Commune de Paris, la révolution espagnole et Mai 68, on ne savait pas que ça allait arriver ! Donc, tout est possible si toutefois on a l’espérance au coeur et qu’on s’en donne les moyens. Et pour cela, nous n’avons rien à attendre des élections ou des sommets sociaux que nous savons tous téléguidés d’avance, pour le plus grand bien du patronat.

 

 

Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l'Internationale des fédérations anarchistes

Chaque jeudi en kiosque, 24 pages d'actualités en couleurs vues par les anarchistes pour deux euros cinquante

http://www.federation-anarchiste.org

Trouvez le point de vente du Monde libertaire le plus proche de chez vous :

http://www.trouverlapresse.fr

Retrouvez le site web du Monde Libertaire à l’adresse suivante:

http://www.monde-libertaire.fr

 

En vente dans toutes les bonnes librairies et donc à

La librairie associative l’Autodidacte

5, rue Marulaz 25000 Besançon

Vente à la criée le dimanche matin sur le petit marché de Battant

 

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Resto trottoir

27 Janvier 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Info (s)

Dans le froid glacial de ces temps dégradés il reste encore un peu de gaz
pour faire bouillir la marmite du resto trottoir que vous pourrez
retrouver
le dimanche 29 janvier 2012 à partir de 12 h 30 place Marulaz à
Besançon.
 
Loin des paradis fiscaux des banksters de la finance mondialisée
retrouvons nous cette année encore tous les mois autour d'un repas gratuit
et végétalien pour déguster ensemble le goût de la solidarité ... et de la
soupe au choux.
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La Tunisie révolutionnaire et anarchiste.

26 Janvier 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

tunisie-1.jpg           Interview d'un copain tunisien

   La Tunisie révolutionnaire et anarchiste.

 
En décembre dernier, nous avons rencontré des militants anarchistes

tunisiens. L'objectif de cette rencontre était triple : - présenter la

Fédération anarchiste, - aider à l'émergence d'un mouvement anarchiste

organisé en Tunisie, - tisser des liens et organiser la solidarité

concrète avec les militants anarchistes tunisiens.

Nous en avons profité pour leur poser quelques questions. Voici donc une

première livraison.

 
Le Monde Libertaire) Peux-tu te présenter ?
 
Azyz) Je m'appelle Azyz Amami, 28 ans, activiste tunisien, semi-écrivain et
ingénieur en informatique.
 
ML) Comment as-tu participé à la révolution ? Qu'est-ce qui te semble le
plus intéressant aujourd'hui ?
 
A) . Depuis l'âge de 17 ans, je me suis trouvé en support continu aux luttes
sociales, depuis que j'avais organisé une grève au lycée qui m'a value une
arrestation et trois jours de torture brutale. Depuis, j'ai essayé d'être
dans toutes les grèves, sauvages ou encadrées, ouvrières et estudiantines,
ce qui m'a permis de bâtir une certaine expérience et d'avoir un large
réseau de connaissances. Lorsque les événements ont commencé à Sidi Bouzid
(étant originaire d'un village de Sidi Bouzid) je me suis chargé un
premier moment de relayer l'info sur Internet, infos recueillies de
personnes que je connais, dont plusieurs syndicalistes. Le fait que je
suis actif sur Internet (j'ai co-organisé les protestations contre la
censure du web avec d'autres blogueurs et cyberactivistes, étant basé sur
l'approche du modèle TAZ, ce qui m'a permis une certaine notoriéé) a
permis à plusieurs de suivre le cours des événements, et m'a permis en un
premier temps de faire de la propagande anti-gouvernementale, et un second
temps d'organiser les manifs à Tunis, du 25/12/2010 et celle du
27/12/2010, ou j'ai dû balancer de faux documents de l'UGTT (syndicat)
appelant à manifester et à la grève. Puis avec Slim Amamou, on a eu l'idée
de faire un "harcélement" sur les channels de Anonymous pour les inciter à
faire une opération spéciale en Tunisie, ce qui a marché. Arrêté le
06/01/2011 au ministère de l'Intérieur, emprisonné le 10/01/2011 pour 5
ans, j'ai été relâché par Ben Ali le soir du 13/01/2011, où j'ai
directement participé à l'appel de la grève générale du 14/01/2011 et puis
à la manif le lendemain. Après, j'ai changé de discours affichant mon
soutien au mouvement libertaire et à l'autogestion en tant que mode
sociétal souhaité. Depuis je continue le même travail.
Ce qui me semble le plus important et intéressant aujourd'hui, c'est de
connaître au détail près les conditions sociales du peuple tunisien, de
faire un travail de base sur les ouvriers et marginalisés pour commencer à
appliquer des expériences d'autogestion et attaquer le capitalisme
naissant, de faire des études socio-politiques, anthropologiques et
culturelles révolutionnaires, et de penser de nouvelles solutions plus
liées à la réalité. Et aussi il me semble important de travailler avec
tous les révolutionnaires de tout bord, s'échanger des conseils, aller
refaire une même forme de travail réussi ailleurs.
 
ML) Quelle est la situation économique et politique en Tunisie, un an
après la fuite de Ben Ali ?
 
A) . La situation économique reste fondamentalement la même, un Etat fiscal,
une semi-féodalité dans le secteur de l'agriculture, des oligarchies
nationales se partageant les grands secteurs de l'artisanat et de
l'entrepreunariat (centralisé sur les côtes car toute production est
évidemment destinée à se vendre ailleurs), le secteur industriel étant
"loué" ou délaissé pour les capitalistes occidentaux. La situation
politique tend vers une partitocratie qui cherche une formulation de la
démocratie bourgeoise représentative.
 
ML) Quelles sont tes craintes par rapport à l'évolution de la société et
de l'élection du gouvernement Nahdha ?
 
A) . Je crains juste que l'ignorance s'installe de manière fondamentale. La
politique est appliquée selon le modèle comportemental des hooligans de
foot, tandis que les rapports de production ne sont toujours pas en train
de bouger. Le "mendicisme" qui devient de plus en plus la base de
protestation (solution facile pour les partis n'ayant pu accéder au
pouvoir) réconforte l'attachement à l'Etat grand et suprême fournisseur de
solutions de vie. Il est important d'impliquer les gens pour qu'ils
récupèrent leurs droits au lieu de les mendier. Quant au gouvernement
Nahdha, il ne suscite rien de vraiment spécial pour moi, vu que d'ores et
déjà tous les partis sont économiquement libéraux et fondamentalement
autoritaires. La Nahdha, par sa continuation de la politique des
"colonisés par intérim" ne pourra pas toucher aux "privilèges bourgeois",
bien au contraire elle les protégera pour avoir sa bonne note, et des
états occidentaux, et des oligarchies monétaires tunisiennes.
 
ML) Y a-t-il encore des luttes sociales, syndicales en Tunisie ? Quelles
sont les perspectives pour un mouvement anarchiste ou syndicaliste
révolutionnaire ?
 
A) . Les luttes sociales n'ont pas cessé, elles sont juste en train de se
répéter sans but précis, mis à part protester en soi et l'utilisation par
des partis de ces protestations pour des fins politiques, et par d'autres
pour des fins de "show du misérisme". Cependant il y a des lieux où la
lutte est encore plus pensée et radicale, comme à Gafsa ou Manzel
Bouazyene, ou Jebeniana. Pour ce qui est du syndical, le problème est dans
la rupture organique entre "syndicalistes de base" et "syndicalistes
officiels", rupture qui a un peu disparu du 08/01/2011 jusqu'au 27/02/2011
et qui a repris après. Les syndicalistes de base n'ont aucune influence
sur leurs supérieurs, le contraire n'est pas vrai cependant. Il y en a
pleins qui font du bon travail, mais le mouvement ouvrier actuellement
sombre dans des petites demandes sans toucher aux fonds des problèmes.
A mon avis, il est temps de se joindre aux ouvriers, de travailler avec
eux, de former un réseau de syndicalistes de base capables de lever le
véritable problème de l'exploitation.
 
ML) Quels sont tes projets militants ?
 
A) . Ce que je compte effectuer, c'est trois projets : l'un de caractère
intellectuel qui comporte un journal humouristique anti-autoritaire, le
travail avec de nouveaux musiciens jeunes pour créer une musique
contestataire populaire (au vrai sens du terme), le travail de recherche
et d'études via un centre d'études sociales. Le second projet étant de
participer à instaurer la première expérience autogestionnaire réfléchie
dans des usines et des champs. Le troisième est la mise en place d'un
groupe "anti-salaf" qui aura pour première tâche de se manifester et faire
le "show d'existence" à chaque fois que les salafs se manifestent pour
faire leur show d'existence. Ce sont mes projets pour l'année 2012 et je
compte bien y avancer.
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Russie, Ukraine : actions contre le fascisme et le capitalisme

26 Janvier 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

          Russie, Ukraine : actions contre le fascisme et le capitalisme
 
Le 19 janvier, dans de nombreuses villes russes et ukrainiennes, les antifascistes et anarchistes ont organisé des actions pour commémorer la mort de deux antifascistes : Stanislav Markelov et Anastassia Babourova, tués par un néo-nazi à Moscou, le 19 janvier 2009.

Voici, un bref compte-rendu d’une de cette action qui a eu lieu à Sumy (en Ukraine, NdT). D’abord, les anarchistes y ont organisé un petit meeting où ils ont commémoré l’assassinat des antifascistes. Ils ont également parlé de « la nécessité de solidarité entre les organisations anarchistes », « de la nécessité de la lutte contre le fascisme et le système capitaliste ». Des bougies ont été allumées.

Ensuite, les militants ont organisé une marche au centre de la ville, en portant des affiches : « Fascisme tue - capitalisme prospère », « Capitalisme mène au fascisme - à bas le capitalisme», « Sumy contre le fascisme », en scandant des slogans : « Crève le capitalisme, crève le fascisme ! », « Notre patrie - toute l'humanité ! », « Notre principal ennemi est l'Etat » et en distribuant des tracts. Voici le texte de ce tract.

La lutte contre le fascisme commence par un combat contre le capitalisme!


Il y a 3 ans, le 19 janvier, à Moscou, ont eu lieu l’assassinat retentissant. Ont été tués les antifascistes, militants de gauche : Stanislav Markelov, célèbre avocat, défenseur des droit de l’homme, et Anastassia Babourova, journaliste. Tous les deux ont été tués à Moscou en pleine journée, au centre-ville, par une balle dans la tête. Les militants d’une organisation fasciste sont reconnus coupables de cet assassinat.

Avec le développement du capitalisme, la menace du fascisme devient réelle : chaque année,  dans l’espace de l'ex-Union soviétique et dans le monde, ont lieu des assassinats motivés par la haine raciale, nationale. En engendrant des inégalités économiques et sociales, le capitalisme, afin de se protéger, monte des gens de différentes nationalités les uns contre les autres en déplaçant ainsi les mécontentements contre le pouvoir et le capitalisme sur un terrain de haine nationale.

De cette façon, le système capitaliste se protège contre la colère des populations qu’il exploite. Deviennent également victimes de la terreur nazie / fasciste des personnes dont les opinions sont contraires au système capitaliste, ceux qui luttent pour les droits et la liberté humaines, contre capitalisme : syndicalistes, militants des mouvements et des partis d'opposition, anti-fascistes,  activistes sociaux. Fascisme tue – capitalisme prospère !

Au cours du XXI siècle, pour toute personne sensée, soucieuse de son avenir, de l'avenir de ses proches et de ses amis, de l'avenir de son pays et du monde, - il devient important de lutter contre l’oppression et l’exploitation, contre l'injustice sociale et les inégalités, contre  le fascisme et le capitalisme !

AUTOGESTION – SOCIALISME – LIBERTE !

Publié sur le site de l’Action autonome, 20/01/2012.
Source :
http://avtonom.org/freenews/sumy-protiv-fashizma-i-kapitalizma
P.S. Les vidéo d’un meeting et d’une manifestation à Saint-Pétersbourg :
http://piter.indymedia.org/node/11557
http://piter.indymedia.org/ru/node/11555

Traduction : liaison Troyes de la Fédération anarchiste

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Acharnement

25 Janvier 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Répression

2 camarades (un non syndiqué et un militant SUD PTT connus localement 
pour leur combativité) passeront en procès le 30 janvier à Caen pour 
une “entrave à la circulation” … datant de la lutte contre la réforme des retraites 
fin 2010.
Ci-dessous, le texte du tract qui circule sur Caen avec rappel des faits, 
 critique de la légalité bourgeoise et appel à un débat anti-répression 
le jeudi 26 janvier et à un rassemblement de solidarité le lundi 30 janvier, 
jour du procès.
        MERCI DE FAIRE TOURNER L’INFO DANS VOS RÉSEAUX.

 

Répression à Caen :

un procès ridicule contre 2 manifestants

Rappel des faits : Le 26 octobre 2010, en plein mouvement social contre la réforme des retraites, un blocage de la zone industrielle de Carpiquet a lieu à l’appel de l’intersyndicale. Le lendemain, sur décision des grévistes présentEs, le blocage est prolongé. Vers 16H la police en tenue anti-émeute intervient. Les grévistes lèvent le camp, évitant la confrontation. Ils/elles repartent en voitures par le périphérique. Le convoi roule lentement pour attendre les derniers véhicules qui doivent le rejoindre, afin de s’assurer que personne ne reste isolé. La vitesse de circulation est donc réduite pendant une poignée de minutes et sur une courte distance.

Au moment où il est clair que tout le monde a rejoint le convoi, les voitures en tête de celui-ci commencent à accélérer pour rentrer tranquillement en ville. À ce moment là, une voiture de police double la tête de convoi, se met au milieu des 2 voies de circulation, et roule très lentement pendant plusieurs minutes jusqu’à une bretelle d’accès au périphérique. Là la voiture de police stoppe, bloquant le convoi. D’autres voitures de police arrivent et des policiers en surgissent et arrêtent les personnes qui se trouvent dans les 2 premiers véhicules.

Un des 2 conducteurs, qui ne se débat pourtant pas, est violemment plaqué au sol par 5 policiers, après avoir reçu des coups dans les jambes, on lui monte dessus, on le menotte.

7 personnes sont interpellées.  5 passagerEs sont relâchéEs au bout de quelques heures.

Les 2 conducteurs passent 24 heures en cellule de garde à vue et ils écopent de 6 semaines de suspension administrative de leur permis de conduire.

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais, de manière inattendue, le procureur de la République, qui a 12 mois pour entamer d’éventuelles poursuites, colle en procès les 2 conducteurs… qui reçoivent leur convocation au tribunal 11 mois et demi après les faits.

2 de nos camarades grévistes passeront donc in extremis au tribunal correctionnel le lundi 30 janvier pour le très très très grave crime d’ « entrave à la circulation ». Ils auraient volontairement et super vicieusement ralenti la circulation sur le périphérique pendant quelques interminables minutes… à un endroit où tous les matins et tous les soirs de la semaine, il y a sans arrêt des bouchons… Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon il y aurait sûrement une hécatombe à la préfecture et le procureur de la République serait agonisant…

Évidemment, puisque ce procès est VRAIMENT ridicule, il faut préciser qu’à notre connaissance, alors qu’il y a eu des centaines et des centaines de blocages divers dans le pays pendant la lutte contre la réforme des retraites, Caen est l’un des rares endroits de France où un tel procès va avoir lieu.

Là où ce procès est moins drôle, c’est qu’il est aussi le signe d’un acharnement policier, politique et judiciaire contre 2 militants qui sont bien connus localement pour leur participation aux luttes sociales.

Nous serons évidemment là le jour du procès pour soutenir nos 2 camarades et pour réaffirmer une évidence partagée par des centaines de milliers de personnes dans ce pays : Toute lutte sociale qui se veut un minimum efficace ne peut qu’enfreindre la « légalité républicaine » qui protège les intérêts des puissantEs au détriment de ceux des exploitéEs.

Le peu de droits qu’il nous reste aujourd’hui ont été conquis par la lutte, pas grâce à la loi… et pas dans le respect de celle-ci…

Interdites les grèves sauvages, sans préavis, illégales les grèves de solidarité ou celles ayant des revendications politiques, interdites les grèves tournantes, perlées, illégaux les piquets de grève, interdites les occupations d’usines, de lycées, d’universités ou d’édifices publics, illégaux les blocages, interdites les barricades, illégal de se défendre quand la police charge et gaze, interdit d’être masqué pour ne pas être fichéEs, illégal de saboter les bénéfices patronaux ou les machines, interdit de remettre en marche une usine que les patrons veulent fermer, illégal de vendre directement ce qui est en stock pour financer la lutte contre la fermeture d’une usine… bref interdites et illégales toutes les formes de luttes qui peuvent réellement nuire au patronat et à l’État… mais rassurons nous, c’est pour notre bien, c’est au nom de « l’intérêt général » (celui des capitalistes et des gouvernantEs en fait) et nous gardons le droit inoffensif de manifester, de faire des pétitions et de voter tous les 5 ans pour des politicienNEs.

Le jour où la bourgeoisie et les gouvernements autoriseront ce qui affaiblit et remet en cause leur pouvoir, les poules auront des dents…  

Heureusement, partout où la situation doit changer parce qu’elle est devenue invivable, les peuples, qui se mettent en mouvement pour une vie digne et libre, se moquent bien de la légalité, des bonnes manières, des mensonges des présentateurs/rices de journaux télévisés, des bénéfices patronaux, du cours de la bourse, des tribunaux, des gouvernements et de leurs polices…

Ainsi va la lutte de classe, ainsi vont les révolutions…

Soirée débat anti-répression le jeudi 26 janvier 20H à l’université

(Amphi Tocqueville, campus 1)

RASSEMBLEMENT

DE PROTESTATION ET DE SOLIDARITÉ

LUNDI 30 JANVIER, À PARTIR DE 14H30,

DEVANT LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE CAEN,

PLACE FONTETTE.

Le collectif anti-répression :

SUD PTT 14, SUD CHU 14, SUD Culture Basse-Normandie,

SUD Collectivités Territoriales, FSE-Caen et individu-e-s…

Contact : sudposte14@orange.fr

02 31 94 26 00

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Les nouveautés de la librairie

24 Janvier 2012 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #A lautodidacte.org

onfray.jpgL’ordre libertaire

Auteur : Michel Onfray

 

" Albert Camus écrivait en 1953 dans ses Carnets : « Je demande une seule chose, et je la demande humblement, bien que je sache qu´elle est exorbitante : être lu avec attention. »

 

 Pour lui rendre justice, croiser sa pensée et son existence, saluer une vie philosophique exemplaire, j´ai souhaité écrire ce livre après l´avoir lu avec attention." (M. Onfray) Pour mettre fin à une légende fabriquée de toutes pièces par Sartre et les siens, celle d´un Camus « philosophe pour classes terminales », d´un homme de gauche tiède, d´un penseur des petits Blancs pendant la guerre d´Algérie, Michel Onfray nous invite à la rencontre d´une oeuvre et d´un destin exceptionnels. Né à Alger, Albert Camus a appris la philosophie en même temps qu´il découvrait un monde auquel il est resté fidèle toute sa vie, celui des pauvres, des humiliés, des victimes. Celui de son père, ouvrier agricole mort à la guerre, celui de sa mère, femme de ménage morte aux mots mais modèle de vertu méditerranéenne : droiture, courage, sens de l´honneur, modestie, dignité. La vie philosophique d´Albert Camus, qui fut hédoniste, libertaire, anarchiste, anticolonialiste et viscéralement hostile à tous les totalitarismes, illustre de bout en bout cette morale solaire.

 

guerin.jpgNi dieu ni maître
 Auteur : Daniel Guérin
 Devenu un classique depuis sa première édition dans la « Petite collection Maspero » en 1970, ce livre propose un choix raisonné de textes politiques et théoriques des grands noms de l'anarchisme. En les replaçant en perspective, Daniel Guérin a retracé l'aventure d'un mouvement politique et intellectuel dont la force de contestation n'a jamais faibli depuis sa naissance au XIXe siècle. Il offre un panorama complet, sur deux siècles, de la pensée anarchiste, en restitue la richesse, fait revivre les controverses qui l'animent. Daniel Guérin entend ainsi combattre le discrédit dont fut victime l'anarchisme, souvent réduit par ses détracteurs à une idéologie individualiste « réfractaire à toute forme d'organisation ».
La première partie de cette anthologie présente le travail théorique des anarchistes du XIXe siècle à travers des textes de Stirner, Proudhon, Bakounine, Guillaume et Kropotkine. La seconde, plus historique, dresse le portrait des grandes figures du mouvement à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle : Malatesta, Henry, Pelloutier, Voline, Makhno, Durruti. Elle met en lumière le rôle intellectuel et politique des anarchistes pendant la révolution russe et la guerre d'Espagne.



                           Sermons radiophoniques
                             Auteur : Hakim Bey
bey.jpgLes éditions Le Mot et le Reste publient dans leur collection Attitudes, les textes d'un esprit libre : Hakim Bey. L'auteur du fameux traité T.A.Z (ou Z.A.T. En français pour " Zones d'Autonomie Temporaire ") de 1991, qui inspira toute une frange de la contre-culture des années 90 (et en particulier le mouvement techno free-party de la même époque). Et c'est avec plaisir, et il faut bien le dire, soulagement en ces temps troublés, que nous retrouvons ici ses sermons originalement composés pour l'émission de radio M.O.R.C. (The Moorish Orthodox Radio Crusade Collective) sur WBAI-FM Pacific à New York.

Ces " sermons " (The Radio Sermonette en V.O.) se composent de onze essais, ou manifestes, visant à exposer la pensée totalement singulière d'un des plus mystérieux personnage de la fin du 20ème siècle et du début du 21ème, Hakim Bey, pseudonyme connu de Peter Lamborn Wilson. Un penseur d'obédience anarchiste adhérant à l'idée "d'anarchisme ontologique", qui explore depuis plus de 15 ans les zones inconnues ou – fort heureusement pour certaines – ignorées, de notre culture et de notre histoire. Exhumant souvent ainsi des trésors de possibilités cachées nous permettant de décompresser ou d'en finir, au moins "temporairement", le temps d'une soirée, d'une fête, d'un festival, d'une performance, ou d'une émission de radio par exemple, avec la pression et l'aliénation que nous impose l'actuelle civilisation.
                          Librairie associative l’Autodidacte

5, rue Marulaz 25000 Besançon

Heures d'ouverture:

le mercredi de 16h00 à 19h00 et le samedi de 15h00 à 19h00

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