Deux dates à retenir
Deux dates à retenir :
-Le pot de rentrée de la librairie l’Autodidacte 5, rue Marulaz est fixé au:
Samedi 17 septembre à partir de 18h00.
-Une réunion publique sur le thème Anarchisme et décroissance, animée par
Philippe Pelletier est fixée le:
Lundi 19 septembre à 20 h 30, toujours à la librairie.
Surveillez les murs de la ville
Entrée libre
Si vous passez par la Suisse
Au cinéma d’Espace Noir à Saint Imier (Suisse)
Projections prix
libre
"MIL"
Mouvement Ibérique de Libération
documentaire de Martina Loher Rodríguez / 52' /
2006
Avec la présence de la réalisatrice les jeudi,
vendredi 02/09
et dimanche 04/09 à
20h
+ Table de films et brochures
Vendredi : Spaghetti (trois sauces à choix)
simple : 9fr
Avec salade et un verre de vin ou une minérale : 12fr
Projections : Jeudi: 01/09 à 20h Vendredi: 02/09 à
20h
Samedi: 03/09 à 20h Dimanche: 04/09 à 17h et
20h
SYNOPSIS
A travers le vécu de la famille Solé Sugranyes, le documentaire MIL retrace l’existence d’une cellule révolutionnaire catalane à la fin de la dictature franquiste.
Lors d’un long voyage qui commence à Genève, passe par l’Espagne pour revenir finalement en Suisse, le film fait découvrir le réseau entre les différents personnages et lieux. A Barcelone, nous
rencontrons Xita, 85 ans, mère de onze enfants, dont cinq ont été impliqués dans la lutte du MIL. Ce groupe soutient le mouvement ouvrier autonome à travers des expropriations de banque et des
impressions clandestines. Après une année de vie clandestine, ils seront persécutés par les autorités. Un des fils, Oriol, est abattu par la « guardia civil ». Au long des entretiens avec la
famille, des pistes qui ramènent en Suisse, surgissent…
http://www.elmil.net/
Espace Noir " info@espacenoir.ch Saint Imier
Leur crise
Taxation des
riches.
Les plus hauts revenus devront verser à l'Etat une contribution exceptionnelle de 3% sur les revenus fiscaux de référence supérieurs à 500.000 euros. elle ne rapportera que 200 millions d’euros.
Pourquoi exceptionnelle ?
D’après SNUI Solidaires
« La question de l’imposition des plus aisés, l’orientation profonde du gouvernement n’a pas varié. En effet, depuis 10 ans, l’impôt sur le revenu a connu de multiples allègements, généraux (baisses des taux du barème, réduction du nombre de tranches : en l’absence de telles baisses, qui ont massivement bénéficié aux 5% des ménages les plus aisés, l’impôt sur le revenu rapporterait 15 milliards d’euros de plus que l’actuel impôt) »
La véritable histoire de la Libération de Paris
La véritable histoire de la Libération de Paris par
Longtemps, les manuels d’histoire ont prétendu que la Libération de Paris a commencé le 25 août 1944. Après avoir lu le livre de la journaliste Evelyn Mesquida paru au Cherche-Midi, ils vont devoir corriger leur « erreur ». C’est en effet le 24 août 1944 que la 9ème compagnie de la 2ème division blindée du général Leclerc est entrée dans Paris par la porte d’Italie. Le capitaine Raymond Dronne était à la tête de la « Nueve », un régiment composé de républicains espagnols, dont pas mal d’anarchistes, qui espéraient finir leur lutte antifasciste à Madrid. Un espoir déçu pour ne pas dire trahi.
Impossible de parler de la Nueve sans remonter à la guerre d’Espagne, guerre civile et révolutionnaire… la suite sur :
Le Faire à Repenser
A noter sur vos agendas
Festival le faire à repenser, 01/10 et 02/10, Montferrand le Château
L'association bisontine "Le caillou dans le mocassin" et un collectif
d'organisations et associations locales (CAC : Collectif pour des Alternatives au Capitalisme) organisent les samedi 1 octobre et dimanche 2 octobre 2011 à Montferrand le Château, près de
Besançon, un festival intitulé "Le faire à repenser". Cette manifestation fait suite à d'autres événements du même type comme "La grande Lessive" en 2009, "Politisez votre assiette" et
"L'essorage des alters".
Ces deux journées seront articulées autour de différentes activités (conférences, théâtre, musique, stands associatifs, animations pour enfants, restauration...) et se feront en lien avec des
associations locales.
Le Faire à Repenser
1 et 2 octobre 2011
Montferrand-le-Château
La saisine du conseil des prud'hommes doit rester gratuite !
Comme vous le savez sûrement, le sénat a voté en juillet l’instauration d’une
taxe de 35 euros en timbres fiscaux à partir du 1er octobre à chaque fois que l’on dépose un dossier aux prud’hommes.
Voir l'article de Libération :
http://cgtaddsea.wordpress.com/2011/08/09/il-va-falloir-payer-pour-aller-aux-prudhommes/
Une pétition a été mise en ligne qui peut être signée ici :
http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=prudhomm
Texte de la pétition :
Nous, travailleuses et travailleurs, salarié(e)s, au chômage ou
retraité(e)s, militant(e)s ouvriers, syndiqué(e)s ou non, avons appris qu'en juillet le sénat a voté l'instauration d'une taxe de 35 euros en timbres fiscaux à partir du 1er octobre à chaque fois
que l’on dépose un dossier aux prud’hommes.
Cette mesure est scandaleuse.
En effet, alors que de plus en plus de travailleuses et de travailleurs n’arrivent plus à joindre les deux bouts, cette nouvelle taxe repose une fois encore sur les salarié(e)s. Car, même si les
prud’hommes peuvent aussi être saisis par les patrons, dans la pratique, c’est presque exclusivement les travailleurs qui saisissent cette juridiction lorsque leurs droits ne sont pas
respectés.
En plus, l'instauration de cette taxe sur l'utilisation des conseils des prud’hommes constitue un nouveau moyen pour dissuader les salarié(e)s de défendre leurs droits face aux patrons.
Aussi, nous dénonçons l'instauration d'une taxe sur l'utilisation des conseils des prud’hommes. Les travailleuses et les travailleurs doivent pouvoir utiliser gratuitement la juridiction
prud'homale pour faire respecter leurs droits !
"CGT ADDSEA" cgt.addsea@gmail.com
Pape
Le pape aux JMJ de Madrid
A la Puerta del Sol
« Après les indignés, place aux résignés ! »
Cabu dans le Canard enchaîné du 17/08/2011
Ce monde est détestable
Ce monde est également confus,
et
pas toujours où l’on croit
À propos du texte de Jean Picard
« Ce monde est détestable, certaines de ses critiques tout autant ! »
À quelques nuances près, totalement secondaires au demeurant, je partage l’analyse de Jean Picard.
( http://forum.anarchiste.free.fr/viewtopic.php?f=14&t=5563&start=0&st=0&sk=t&sd=a )
J’avais déjà lu
le texte de Théodore Kaczynski (infra TK), alias Unabomber, texte qui m’était littéralement tombé des mains. Kaczynski
est, selon moi, un fasciste, un éco-fasciste plus précisément, qui s’ignore peut-être mais qui l’est. Le plus grave, c’est que certains le considèrent comme « anarchiste », ce qui est totalement
sidérant. Cela aussi s’explique, bien que douloureusement. Disons d’emblée qu’on peut y coir trois phénomènes. Certains restent encore trop fascinés par la violence, une certaine forme de
violence, dont le côté médiatico-desesperado-intello de TK. Ils demeurent aveugles par rapport à une stratégie du geste individuel dont l’histoire a pourtant montré l’impasse par A + B, et dont
les anarchistes ont déjà tiré le bilan depuis un siècle au moins (il faut croire que la temporalité militante est un peu spéciale, ou bien qu’elle est prisonnière de l’absence de vraies
mémoires). Ils sont imprégnés d’un écologisme qui se prétend sophistiqué mais qui est vulgaire, et faible scientifiquement.
Les postures élitistes, génétiquement déterministes et ambiguës vis-à-vis de la science exprimées par TK relèvent - qu’on le veuille ou non - de la philosophie fasciste au sens strict. Il suffit
de lire Mussolini, Gentile ou quelques autres. Le problème, c’est qu’un grand nombre de militants n’ont, en réalité, qu’une connaissance très approximative et bien souvent erronée de ce qu’est
réellement le fascisme, son histoire et son idéologie. Le discours du « ce sont des gros beaufs à crâne rasé » a malheureusement fait beaucoup de dégât sur ce plan. Admettre l’intelligence de
l’adversaire ne signifie pourtant pas s’y soumettre. Je sais, il n’est pas facile de se plonger dans des lectures nauséabondes. Mais c’est nécessaire si l’on veut être sérieux et, on doit même
l’ajouter, honnête, deux exigences qui me paraissent nécessaires sur le chemin de toute émancipation. Sinon, c’est le retour à la religion et à la foi, et on verra qu’avec l’écologisme on est en
plein dedans. Cela fait des années que je me bagarre intellectuellement avec camarades, copains et public venant assister à mes conférences sur cette question du fascisme et de son corollaire,
l’éco-fascisme. Je me rends bien compte de la difficulté à se faire correctement comprendre, à traiter de ces sujets, pire encore à débattre sérieusement, avec des réponses qui soient arguments
étayés intellectuellement et historiquement. Il faut reconnaître au passage qu’il est de mise, dans certains milieux libertaires, de dédaigner l’intellect et ceux qui sont supposés d’être des
intellos. L’école républicaine a cassé des esprits, mais l’auto-didactique a simultanément reculé. Il faut également constater que les personnes, les militants et même les camarades sont
imprégnés d’un discours dominant, d’une métapolitique, dont ils n’ont pas vraiment conscience parce que certains secteurs politiques - la gauche classique, l’extrême-gauche en recomposition
permanente et l’écologisme, surtout lui puisque c’est de cela dont il s’agit - y ont précisément intérêt. À dire vrai, certains font preuve vis-à-vis de l’écologisme de la même cécité que les
militants de gauche lambda vis-à-vis de la social-démocratie dont ils connaissent parfaitement les turpitudes, et les impasses (le directeur du FMI candidat « socialiste », on croit rêver !),
mais qui continuent régulièrement à voter pour elle. J’en connais dans ma propre Amap, et c’est assez désespérant. On oublie trop souvent - et je pointe aussi que les analyses écologistes font
totalement l’impasse là-dessus - les origines complexes du fascisme, et les contradictions que celui-ci a véhiculé dans les années 1920 voire le début des années 1930, ou même après. Il suffit de
relire le premier programme des faisceaux italiens, de se rappeler que Mussolini était un cacique du parti socialiste italien et rédacteur en chef de son journal, qu’une partie de l’USI
(syndicaliste révolutionnaire) l’a rejoint, que l’insurrection de Fiume (1919) (la Commune ?) brasse déjà confusément un certain nombre de thèmes familiers aux contemporains (hédonisme, la fête,
le retour à la nature, « l’économie pirate »…), sont souvent très ambigus (cf. le livre de Claudia Salaris sur Fiume). Pensons aussi, d’un autre côté, à Marinetti et au mouvement futuriste qui a
rejoint, avec armes et bagages, le camp fasciste. Ou la revue Plans en France (où collaborait Georges Valois, Le Corbusier, Philippe Lamour), ces courants anti-conformistes, non écolos, « et
technologiques. Le fascisme a fait cohabiter tout cela. Il a triomphé grâce à cela. Le nazisme aussi, qui a récupéré le mouvement écolo Artam (dont Heinrich Himmler), les Wandervögel,
l’agriculture biologique (Rudolph Hess, Darré, Todt, Seifert, Himmler encore lui, etc.) et même - on l’ignore souvent - l’anthroposophie de Rudolf Steiner. Certes nous ne sommes plus à la même
époque. Mais, de la même façon que Jean-Marie Le Pen n’est pas Benito Mussolini et que sa fille Marine n’a pas grand-chose à voir avec une quelconque figure nazie que l’on chercherait vainement
du côté féminin, le capitalisme et la politique restent capables de digestions, de récupérations et de ré-orientations, aidées en cela de tous les courants qui, au fond, ne veulent pas
réellement, pas vraiment, pas sincèrement, sa destruction. Une grande partie de la jeunesse et même des libertaires est tombée dans le piège de l’anti-fascisme soigneusement tendu par cette
crapule socialo-pétainiste de Mitterrand. Elle s’y est embourbée, et l’extrême gauche tendance Ras le Front n’a rien fait pour l’en sortir.
Résultat des courses, beaucoup ont voté Chirac en 2002. Il faut le faire ! Le système capitaliste et démocratique a alors montré là, en France, toute sa force. Inversement, le mouvement des
travailleurs et le mouvement disons révolutionnaire toute sa faiblesse. Même si l’on peut gloser sur l’abstentionnisme, les bulletins blancs, le réveil ultérieur des luttes, etc. C’est à la fois
en tant que géographe de cœur et de profession, depuis l’enfance pour le coeur, et en tant qu’anarchiste de cœur et d’engagement depuis l’âge adulte (mais la révolte avant !) que j’essaie de
raisonner sur ces questions. Au cours de mes études de géographie, alors étudiant, j’étais déjà frappé par certains aspects du discours écologiste ou écologisant portés par certains profs, et par
certains militants (La Gueule ouverte, Les Amis de la Terre…). J’ai écrit plusieurs articles dans le Monde libertaire là-dessus, je n’insiste pas. Je reprends juste l’exemple de la fameuse
formule « si tout le monde consommait comme les Américains, il faudrait planètes » (ou « cinq », on trouve différents chiffres). J’ai cherché le calcul et le mode de calcul de cette assertion, en
vain. Je ne l’ai jamais trouvé. Je veux dire du calcul sérieux, scientifiquement démontré. Ce qui explique d’ailleurs la grande inflation des chiffres fantaisistes allant de trois à cinq
planètes, au moins. Le raisonnement qui sous-tend cette formule est évidemment faux, si l’on réfléchit deux secondes. Car, par exemple, les produits agricoles que les big farmers états-uniens
exportent dans le monde entier, et qui sont l’un des piliers de la puissance impérialiste américaine, n’occuperaient pas la même place dans une économie agricole mondiale fondée sur d’autres
principes. Si les pays et les régions arrivent plus ou moins à s’autosuffire et (très important ce « et ») si
agro-alimentaires (blé contre banane, riz contre café, par exemple) sont égalitaires, justes, l’Amérique produirait fatalement moins, ou différemment. Et l’Amérique ne veut surtout pas qu’on
consomme comme elle, car ce serait ruiner sa propre richesse ! Elle tolère l’émergence d’une bourgeoisie ailleurs, et encore, dans le rapport de force. Pareillement, sur un autre plan, les
Paraguayens ou les Pakistanais pourraient-ils fabriquer les armes que leur fournissent les États-Unis, en faisant comme les Américains ? En fait, ce raisonnement fonctionne exactement comme pour
le calcul de la pseudo « empreinte écologique » de Wackernagel et Rees (une foutaise scientifique digne de l’affaire Sokal, mais à laquelle ne réagissent guère les vrais scientifiques ; je parle
bien du concept de écologique » et de son calcul, pas du fait que l’humanité « impacte » les écosystèmes). En effet, les échanges économiques sont niés, la division mondiale du travail qui
sous-tend la consommation est édulcorée, la réalité capitaliste n’est abordée que d’un côté, et l’impérialisme est carrément oublié. Or, d’une part, les grands spécialistes - historiquement et
idéologiquement parlant - de ce genre d’approche biaisée sont les fascistes et les religieux (NB : même si le fascisme est à l’origine anti-clérical voire antithéiste ou païen, il s’accommode
parfaitement de la religion, à la fois sur le plan idéologique - la hiérarchie, une conception de la nature - et politique - les concordats, etc.). Or, d’autre part, le courant que j’appelle «
naturaliste intégriste », qui remonte au moins à Ernst Haeckel (inventeur du mot « écologie » en 1866 et pionnier de la se fonde historiquement et idéologiquement sur une conception de la nature
et de la société qui, selon moi, se trouve aux antipodes du socialisme libertaire et de l’anarchisme. Il met en exergue la nature, critique de l’homme sujet, raisonnements déterministes et
fatalistes, misanthropie fondamentale (couplée avec une vision naïve ou idyllique de certains individus quand même), pessimisme, discours de la décadence, discours catastrophiste, et finalement
biocentrisme opposé
à l’anthopocentrisme, discours sur les « droits des animaux (antispécisme contemporain). Le reste (solidarité, simplicité, humilité…) n’est bien souvent que de la rhétorique qui n’a rien à envier
aux religions. La trajectoire d’un Ludwing Klages (1872-1956), exhumé par die Grünen contemporains, témoigne, par la seule lecture de son Mensch und Erde (1913), de ces congruences. Sa rhétorique
écologiste, déplorant dès le début du XXe siècle, l’extinction rapide de nombreuses espèces, la déforestation, la liquidation des peuples aborigènes, la « progrès », outre le fait qu’elle n’était
pas incompatible avec un antisémitisme farouche, se voulait aussi être une critique du capitalisme, non pas parce que fondamentalement inégalitaire, mais technologique et machinique. Klages
dénonçait « l’esprit » (Geist), comprendre en réalité la raison, le raisonnement et le jugement, et en appelait au retour de « l’âme » (Seele), comprendre la pulsion, l’irrationnel, la si on y
ajoute une bonne dose de « spontanéisme », d’admiration pour les « peuples sauvages » (ou les « sauvages » des cités ?), et on est bon pour un indigeste. Le plus redoutable dans ces confusions,
et c’est là que l’on retrouve TK, c’est le rapport à la science et la technologie. D’un côté, on les critique, en mélangeant tout, les causes et les conséquences, on s’appuie sur les dégâts réels
mais en tronquant une partie des causes, en méconnaissant bien souvent la réalité du monde scientifique et des scientifiques. D’un autre côté, on fait appel à la science pour avancer certains
arguments (la planète est finie ! le climat se réchauffe ! les eaux montent ! on est foutu !), en ignorant au passage scientifiques sur ces points problématiques et sérieux.
J’y vois personnellement, mais peut-être vais-je trop loin dans ce qui relève surtout d’une
perception, une schizophrénie qui s’apparente au fascisme, à certaines formes de sa perversité (le culte de l’Aryen, l’homophobie mais aussi l’homosexualité latente ou assouvie, les frères
Strasser, par exemple). C’est une analyse qu’il faudrait poursuivre, en reprenant les travaux de Reich ou de Fromm par exemple. On peut aussi inverser la boucle : le système actuel n’est-il pas
lui-même générateur de cette schizophrénie qui pourrait, malgré nous, s’appliquer à nos propres convictions, nos propres pratiques militantes ?
L’écologisme étant l’auberge espagnole, les Églises comme les laïcs du naturalisme intégriste n’ont aucun intérêt à la clarification. C’est, ce qui nous donne les salades actuelles avec Hulot,
Duflot ou Kosciusko-Morizet. Le capitalisme vert existe, c’est même l’avenir du capitalisme. Il est idéologiquement porté par la classe moyenne des pays industrialisés, celle-là même qui a
succombé autrefois au fascisme, qui peut osciller entre le Modem, l’anti-fascisme social- démocrate ou même, de temps en temps, pour certains, glisser un bulletin dans l’urne en faveur de la
famille Le Pen, cette classe moyenne dont les militants révolutionnaires bornés continuent de ne pas voir l’importance politique, stratégique, la centralité même. Cette classe moyenne qui, mine
de rien, notamment par les positions politiques des Verts qui ont soutenu les bombardements de l’OTAN sur Belgrade et l’intervention en Afghanistan (il est loin l’écolo-pacifisme des années 1970
!), soutient l’impérialisme occidental, lequel, se saisissant du catastrophisme écolo et de la question climatique, essaie de réduire le concurrence des PVD (Chine, Brésil, Inde…) via l’émission
du CO2, c’est-à-dire la réduction ou le contrôle de l’industrie. Quand on pense qu’il a fallu que ce soit un Claude Allègre qui évoque, bien modestement, cet aspect, on voit où on en est de la
réflexion et de l’impulsion politique…
Quant au philosophe Hans Jonas, qui réclame une « dictature bienveillante » pour « sauver la planète », on reste éberlué, et effrayer, de la confiance que lui font les écolos dont c’est le
gourou. Le danger encouru par la planète serait-il si énorme qu’il nous faille endosser les pires bêtises ? Et si le danger n’était pas surévalué dans ce but-même ? Le danger qui appelle le
sauveur suprême, Duce ou le Führer… ? Il y a donc du pain sur la planche, et pas forcément là où on le croit. Il ne faut pas se laisser faire sur le plan idéologique, il ne faut pas avoir peur de
porter le fer, même si ça fait mal, même à moi. La confusion règne, et, en France, le sarkozysme en est le symbole histrionique. À l’heure où un Mélanchon ramène à nouveau, non sans habileté, la
classe des travailleurs dans l’impasse d’une social-démocratie un peu moins molle et où les naturalistes intégristes nous font le coup de la « décroissance », ce ne sera pas de la tarte (que les
pommes qui la composent soient biologiques ou pas).
Philippe Pelletier,
5 février 2011.
Redémarrage du premier réacteur nucléaire...

Fédération de plus de 900 associations et 53 000 personnes
Agréée pour la protection de l'environnement
http://www.sortirdunucleaire.org/
Redémarrage du premier réacteur nucléaire depuis la catastrophe de Fukushima : un "deuil" de bien courte durée
Mercredi 17 aout, les autorités japonaises ont autorisé l’opérateur Hepco (Hokkaido Electric Power) à redémarrer le réacteur n°3 de la centrale de Tomari, sur l’ile d’Hokkaido, pour la première fois depuis la catastrophe de Fukushima.
Pourtant, les Japonais sont de plus en plus opposés au nucléaire (1). La défiance de la population à l’égard de cette énergie s’est encore accrue après que divers scandales aient éclaboussés le gouvernement et l’autorité de sûreté nucléaire nippones : censure et surveillance des médias de la part du gouvernement (2), pressions sur des employés d’opérateurs nucléaires pour les inciter à envoyer des courriels en faveur de l’énergie nucléaire durant les débats télévisés (3), aliments contaminés à la vente sur les étals de Tokyo (4), fax d’alerte à l’attention du Premier Ministre japonais détournés (5), incidents dissimulés (6), falsification de rapports de sûreté (7)…
Dans les plus hautes sphères étatiques, le rapport de force est palpable. Le Premier ministre lui-même, Mr Naoto Kan, s’était prononcé il y a un mois en faveur d’une sortie du nucléaire (8). Une prise de position historique pour le Japon, que le Réseau "Sortir du nucléaire" avait salué.
La reprise de l’exploitation commerciale du réacteur est une décision du ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (Meti), dont
dépend d’ailleurs l’Agence de sûreté industrielle et nucléaire (Nisa). Le chef du gouvernement avait fustigé les conflits d’intérêts multiples existants entre le Meti, la Nisa et les industriels
du nucléaire.
Par cette décision, le Meti cherche visiblement à faire passer le message que Fukushima est une crise révolue. Mais pourtant, cinq mois
après son déclenchement, la catastrophe de Fukushima ne fait que commencer. Cinq mois que les réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima échappent à tout contrôle et relâchent des quantités massives de
radioactivité dans l'environnement, cinq mois que l'on tente sans succès de refroidir la piscine du réacteur n°4 . La radioactivité sur le site est toujours intense et s’amplifie. A défaut de pouvoir arrêter
quoi que ce soit, TEPCO annonce la mise en place de chapiteaux en plastique sur les réacteurs pour "confiner" la radioactivité sur place.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" condamne l’affairisme et les collusions auxquels se livrent les responsables du Meti et la Nisa. La centrale
de Tomari, elle aussi située en zone littorale, n’est pas moins vulnérable que celle de Fukushima. Fukushima a déjà détruit beaucoup de vies, ne laissons pas les industriels nous le faire
oublier.
Pour suivre l'actualité jour par jour de la catastrophe de Fukushima et ses conséquences : consulter notre dossier d'actualité
Contacts presse :
Daniel Roussée - 06 61 97 83 28
Opale Crivello - 06 64 66 01 23
Notes :
(1) Les Japonais majoritairement opposés au redémarrage des
réacteurs
(2) Fukushima, J+60 : le Japon censure à la chinoise
(3) Japon - un scandale d'emails
pro-nucléaires secoue un peu plus le secteur
(4) Crise nucléaire : du boeuf contaminé à fort taux de radioactivité
découvert au Japon
(5) Révélations, tsunami et nucléaire : les autorités japonaises au coeur de
scandales
(6) Quand le géant du nucléaire
japonais cachait des incidents
(7) Des fissures dans la filière plutonium au Japon
(8) Communiqué de presse du Réseau "Sortir du nucléaire" en date du 13/07/2011
Suivez notre fil d'information http://twitter.com/sdnfr Pour ne plus recevoir ces informations envoyez un mail vide à : sdn_medias-tous-unsubscribe@sortirdunucleaire.org
Notre histoire

Militant anarchiste bulgare.
Il est né le 21 mars 1926. En 1947, étudiant en médecine, il milite avec les anarchistes bulgares, mais inquiété par la police politique communiste (qui lui proposera de trahir ses compagnons) il s'exile en 1950, en Yougoslavie. Son refus de travailler pour Tito lui vaut de connaître la prison. A nouveau exilé en Italie, il est interné dans un camp à Trieste d'où il s'évade et rejoint la France. Il reprend alors ses études de médecine et poursuit son militantisme au sein des "Groupes Anarchistes d'Action Révolutionnaire" qui éditent à partir de 1956, la revue "Noir et Rouge" et qu'il marque de son empreinte notamment par ses articles sur l'autogestion en Yougoslavie et sa critique du marxisme. Après l'arrêt de "Noir et Rouge"en 1970, il exerce sa solidarité envers les compagnons que ce soit financièrement, médicalement où intellectuellement. Il participe à la revue libertaire sur les pays de l'Est "Iztok" édité par Nikola Tanzerkov ou publie à ses frais, en 1993, un ouvrage sur Kristo Botev.
Atteint d'un cancer du cerveau, qu'il a lui même diagnostiqué, il s'éteindra sereinement ce 17 août 2002.
L’éphéméride anarchiste http://epheman.perso.neuf.fr/