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Recette

13 Mars 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

Poudding Salvator

 

"J’ai ainsi dénommé cet entremets, parce qu’il fut servi pour la première fois dans une agape qui eut lieu l’hiver de 1875-1876 à Lugano (Tessin-Suisse) au pied du mont Salvator [San Salvatore] qui se baigne dans le lac del Cerisio [Ceresio] ; à la suite d’un conciliabule entre les citoyens Benoît Malon, Arthur Arould, [Errico] Malatesta, Jules Guesde, Elisée Reclus, Michel Backounine [Bakounine] et moi, à l’issue de la conférence je fis la cuisine...

... Cuisine hétérogène s’il en fut, elle se composait d’agonis frits (poisssons du lac), d’un risotto et d’un pouding. Malon et Arnould buvaient du vin rouge de Barolo ; Malatesta, Jules Guesde et moi du vin blanc d’Asti et Elisée Reclus de l’eau. Backounine, après avoir bu un verre de bière et avant que l’entremets fut servi, se mit à boire à mesure qu’il s’animait, des rasades de tasses de thé, comme s’il y avait puisé sa verve chaude et éloquente, en même temps qu’il nous fumait vivants ave ses cigarettes de tabac turc ; ce qui n’avait rien d’agréable ni pour Elisée Reclus, ni pour moi, ayant été obligés d’ouvrir, par un temps froid, les fenêtres du local non chauffé. Jamais réunion aussi peu nombreuse n’avait offert pour moi autant de diversité de goûts que celle-ci ; et chose remarquable, si l’entente a été impossible sur les grandes questions humanitaires, sur la solution à donner au modus vivendi à suivre pour le bonheur des peuples, les six ou sept doctrinaires, abstèmes, créophages, végétariens et gastrosophes, se trouvèrent d’accord pour reconnaître l’exquisité du pouding."

Jules Favre, Dictionnaire universel de cuisine et d’hygiène alimentaire, 1895, rééd. 1978 et 2010 (Dictionnaire universel de cuisine pratique, Omnibus)

Pouding Salvator  Pudding-Salvator-59d2e.jpg
 de Joseph Favre

Procédé

Beurrer et chemiser un moule uni avec du papier blanc.

Couper transversalement un gâteau de Compiègne en cinq abaisses ; les abricoter largement avec une marmelade d’abricots ramollis au marasquin ; hacher menu de l’angélique et du gingembre confits au sucre ; mettre au fond du moule une abaisse, en réserver une autre pour le dessus ; couper les autres par morceaux et les mettre pêle-mêle dans la timbale avec les fruits ; faire cuire 3 décilitres de lait avec un peu de sucre ; casser dans un saladier 3 oeufs entiers, ajouter un décilitre de marasquin et le lait bouillant en fouettant avec une fourchette ; verser dans latimbale et faire pocher au bain-marie au four pendant trente minutes. Accompagner d’un sabayon au marasquin.

Gâteau de Compiègne

Passez 125 grammes de belle farine au tamis, faites deux fontaines comme à la pâte à brioche, prenez un peu plus que le quart de votre farine pour faire un levain, mettez-y un plus de levure, et tenez votre levain moins ferme que pour la brioche, faites-la revenir et mettez dans votre grande fontaine une once de sel, un bon verre d’eau, une bonne poignée de sucre fin, le zeste de deux citrons bien hachés, du cédrat confit et coupé en petits dés. Faites votre pâte comme il est indiqué à l’article Pâte à brioches, tenez-la plus molle, beurrez un moule, mettez-y votre pâte, laissez-la revenir selon la fraîcheur de la levure pas plus de une heure à deux heures, mettez votre gâteau cuire pendant deux heures à un four bien atteint, renversez-le du moule et servez-le froid pour grosse pièce.

Source : http://raforum.info/spip.php?page=sommaire

 

Excellent site "Recherche sur l’anarchisme" présente des textes et des bibliographies des principaux auteurs et d’historiens contemporains de l’anarchisme. Ce thèmes est abordé dans ses rapports avec l’actualité, l’art, le cinéma, la musique, la littérature, la politique, la philosophie et l’histoire.

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Samedi 19 à l'Autodidacte

13 Mars 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #A lautodidacte.org

Trisran-B.jpg

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"Sortir du nucléaire"

13 Mars 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Nucléaire

Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 875 associations agréée pour la protection de l'environnement
http://www.sortirdunucleaire.org/


Communiqué de presse du 13 mars 2011

M. Besson, une fusion partielle du coeur n'est-elle pas une "catastrophe nucléaire" ?

Lors d'une conférence de presse le samedi 12 mars après-midi, le ministre de l'Industrie, Éric Besson, a tenté de minimiser la gravité de la situation nucléaire au Japon, en indiquant qu'il ne s'agit pas à ses yeux d'une "catastrophe nucléaire" mais seulement d'un "accident grave".

En totale contradiction avec la tentative navrante de désinformation de la part des autorités françaises, l'agence de sûreté nucléaire japonaise a déclaré qu'il y a une fusion partielle du coeur du réacteur nucléaire n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi (1).

C'est donc bien une catastrophe qui est en cours, déjà au moins aussi grave que celle de Three Mile Island. On ne peut écarter l'hypothèse que la situation aboutisse à une crise aussi dramatique que Tchernobyl.

Par ailleurs, Tepco n'arrive plus à refroidir le coeur du réacteur n°3 de la centrale de Fukushima Daiishi, aucun système de refroidissement n'étant plus opérationnel. L'exploitant s'apprête à relâcher de la vapeur radioactive dans l'environnement (2). La température et la pression augmentent dangereusement dans les cœurs des réacteurs 1, 2 et 4 de la centrale de Fukushima Daini (3).

Une aggravation de la catastrophe nucléaire est à craindre avec un nouveau risque d'explosion.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" alerte les Français : une fois de plus, les autorités françaises tentent de dissimuler, déformer et minimiser les faits, pour préserver l'image du nucléaire au détriment du droit à l'information des citoyens, comme cela avait été le cas lors de la catastrophe de Tchernobyl.

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", il est intolérable que les populations, au Japon comme en France, soient otages du risque nucléaire permanent. La seule position politique responsable est d'engager un plan de sortie du nucléaire.

Voir nos contacts presse ci-dessous.

(1) "The core of a nuclear reactor damaged by Friday’s massive earthquake has partially melted, Japan’s nuclear safety agency said Saturday, and the company that runs the plant is pouring seawater into the reactor in an attempt to cool it and prevent it from going critical."
http://today.msnbc.msn.com/id/42044156/ns/today-today_news/

(2) "The emergency cooling system is no longer functioning at the No.3 reactor at Tokyo Electric Power Co's Fukushima Daiichi nuclear power facility" (...) "TEPCO preparing to release pressure from Fukushima Daiichi No. 3 reactor after cooling failed"
http://www.reuters.com/article/2011/03/12/us-japan-quake-nuclear-cooling-idUSTRE72B3GI20110312

(3) NHK 13.03.2011


Informations au fur et à mesure sur notre blog :
http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/alerte-nucleaire-au-japon-apres-un/

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Réseau "Sortir du nucléaire"

12 Mars 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Nucléaire

nucleaire-1.jpgRéseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 875 associations agréée pour la protection de l'environnement
http://www.sortirdunucleaire.org/


Communiqué de presse du 11 mars 2011

Catastrophe nucléaire majeure : un nouveau Tchernobyl est en cours au Japon !

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", c'est bien un accident nucléaire majeur gravissime qui se déroule actuellement au Japon, d'une gravité comparable à celle de l'accident de Three Mile Island et de celui de Tchernobyl, qui s'est déroulé il y a tout juste 25 ans.


Une explosion a eu lieu dans le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi (1). "L'explosion s'est produite entre 15H30 et 16H00 heure locale dans le réacteur N°1 de la centrale nucléaire, située à 250 km au nord de Tokyo" (2). La structure externe du bâtiment réacteur a explosé (3), et le toit du bâtiment réacteur s'est effondré de l'aveu même de l'exploitant TEPCO à l'instant. (4)

Des fuites de radioactivité très importantes ont lieu depuis des heures. La radioactivité reçue en une heure par une personne se trouvant sur le site égale la dose admise pour une année entière. (5)

La situation nucléaire au Japon est gravissime : 11 centrales ont été arrêtées en urgence, 5 réacteurs connaissent des problèmes graves de refroidissement démultipliant le risque d'un accident nucléaire, 45 000 personnes ont été évacuées.

Voir la vidéo de l'explosion et toutes les informations au fur et à mesure sur notre blog :
http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/alerte-nucleaire-au-japon-apres-un/

 

Nos porte-parole sont à disposition permanente des médias pendant tout le week-end :
À Paris :
Anne-Laure Meladeck : 06 71 23 30 09
Charlotte Mijeon : 06 75 36 20 20
Laura Hameaux : 06 85 23 05 11
À Lyon :

Philippe Brousse : 06 68 86 89 21
Xavier Rabilloud : 06 74 19 28 06

Nos référents techniques sont également disponibles pour toute intervention :
Marc Saint-Aroman (Toulouse) : 05 61 35 11 06

Jean-Marie Brom (Strasbourg) : 06 08 98 79 40

Notes :

(1) "Jiji news agency said there had been an explosion at the stricken 40-year-old Daichi 1 reactor and TV footage showed vapor rising from the plant"
http://www.reuters.com/article/2011/03/12/us-japan-quake-idUSTRE72A0SS20110312
(2) AFP 12.03.11 9h58 Japon: explosion à la centrale nucléaire de Fukushima

(3) "NHK television said the outer structure of the building that houses the reactor appeared to have blown off, which could suggest the containment building had already been breached."
(4) http://english.kyodonews.jp/
(5) AFP 12 mars 2011

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Le Monde Libertaire n° 1626 du 10 au 16 Mars 2011

10 Mars 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

ML-1626-recto.jpgLe Monde Libertaire n° 1626 du 10 au 16 Mars 2011

 

« Le langage reproduit le monde, mais en le soumettant à son organisation propre. »

É. Benveniste

 

Sommaire

Actualité

Squatteurs expulsés, Jipé, page 3

Villeurbanne en lutte, du 31BB, page 4

Impressions judiciaires, A. Sizaire, page 5

L’Autruche, F. Ladrisse, page 5

Des brèves, un strip, 6

Prisons suicidaires, Romain, page 7

Entretien avec des élèves du Lap, Nicolas, page 8

Santé en péril chez les 18-25 ans, P. Schindler, page 9

Arguments

Alternatives en actes et en débat, A. Tsun, page 10

International

Regards sur les États-Unis, chapitre II, C. Reeve, page 12

Expression

Ceci n’est pas une pipe, R. Dadoun, page 14

Sciences

Homo destructor ? P. Auguste, page 17

Histoire

Quelle histoire de l’anarchisme ? M. Enckel, page 20

Éléments de réponse, le CRML, page 20

Mouvement

C’est pas du cinoche, Bibo, page 21

Hommage à Jean-Jacques Legois, FA Rouen et T. Porré, page 21

La plus enragée des radios, 22

L’agenda vous appelle, compagnons, page 23

 

Editorial

Si la CGT est souvent nettement critiquable quant à l’attitude de sa direction vis-à-vis de la plupart des grands mouvements sociaux, elle a au moins le mérite d’être claire quant à son rejet de l’extrême droite, de ses thèses comme de ses candidats électoraux. En témoigne la fédération CGT de Montreuil qui, il y a quelques semaines, décidait de suspendre l’adhésion du syndicat des agents territoriaux de la mairie de Nilvange dont le secrétaire général se présentait aux élections cantonales de mars comme candidat du Front national (et, ceci dit en passant, ancien militant de Lutte ouvrière puis du Nouveau Parti anticapitaliste).

 

Ce type, abject, n’hésitait pas à affirmer en public que l’immigration était à l’origine du chômage et que la régularisation des sans papiers était une aberration. L’occasion, pour le porte-parole de la fédération, de réaffirmer que « les idées du FN n’ont pas leur place à la CGT » (c’est bien de dire ça, mais on ne peut tout de même s’empêcher de penser à l’expulsion, par l’UD CGT 75, l’an passé, des sans-papiers qui occupaient la Bourse du travail…). De quoi remettre les points sur les « i », et c’est tant mieux ! Mine de rien, si la position de la Cégète est rassurante, cette affaire témoigne clairement de la volonté de la nouvelle extrême droite FN de percer dans le mouvement social et syndicaliste en particulier.

 

À ce sujet, Marine Le Pen, la nouvelle hideuse du parti nationaliste, a récemment annoncé sa volonté d’encourager la création de nouveaux syndicats, sans aucun doute proche de son idéologie nauséabonde. Espérons que, s’ils viennent à tenir leurs « promesses », leur expérience « pseudo-syndicale » connaîtra le même flop qu’il y a quelques années. En tout cas, ils peuvent compter sur nous, anarchistes, pour tout faire pour qu’elle échoue...

 

Aussi, dans toute cette histoire, on pourrait espérer que la CGT finisse enfin par refuser que tout individu ayant des responsabilités dans des partis ne puisse obtenir de responsabilités dans le syndicat, ceci afin que certaines fédérations de l’organisation rompent une bonne fois pour toute avec leurs connivences politiques. Mais là, ce serait un premier pas vers un retour à l’anarchosyndicalisme, et ça, c’est pas pour demain que la vieille organisation le fera. Sauf si, nous, on décide enfin de

 

 

Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l’Internationale des fédérations anarchistes

Chaque jeudi en kiosque, 24 pages d'actualités en couleurs vues par les anarchistes pour deux euros cinquante

http://www.federation-anarchiste.org

Trouvez le point de vente du Monde libertaire le plus proche de chez vous :

http://www.trouverlapresse.fr

Retrouvez le site web du Monde Libertaire à l' adresse suivante:

http://www.monde-libertaire.fr

 

En vente dans toutes les bonnes librairies et donc à

La librairie associative l’Autodidacte

5, rue Marulaz 25000 Besançon

Vente à la criée le dimanche matin sur le petit marché de Battant

 

 

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Nouveautés de la librairie l'autodidacte

8 Mars 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #A lautodidacte.org

De BENOIST REY  

"MIEUX VAUT BOIRE DU ROUGE QUE BROYER DU NOIR"

 

Thèmes : Savoir-vivre, cuisine

 mieux-vaut.gifUn bon libertaire a trois positions dans la vie. Une position debout pour se battre, manifester, aller de l’avant. Une position couchée pour que le corps exulte. Une position assise, pour la tortore, la jaffe, la bouffe, la ripaille, le casse-croûte, etc. Ce que les snobs appellent les métiers de bouche. Benoist Rey est un cuisinier autodidacte qui « fait » sa cuisine depuis quarante ans. Simple, sans apprêt, avec de bons produits, à la portée de tous. C’est un livre de recettes-souvenirs. A Paris ou ailleurs. Un livre où il fait faim et soif. A votre santé !

 

 

Editions Libertaires

Prix 10.00€

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 D'Isabelle Fremeaux et John Jordan

"Les sentiers de l'utopie"

 

 

 

 

 

À la fois récit de voyage et documentaire fictionnel, ce livre-film propose un périple réel et imaginaire, une exploration lancée à la découverte de formes de vie postcapitalistes.
Pendant près d'un an, Isabelle Fremeaux et John Jordan sont partis sur les routes européennes, à la rencontre de celles et ceux qui ont choisi, ici et maintenant, de vivre autrement. Ils ont partagé d'autres manières d'aimer et de manger, de produire et d'échanger, de décider des choses ensemble et de se rebeller.
Depuis un « Camp Climat » installé illégalement aux abords de l'aéroport d'Heathrow jusqu'à un hameau squatté par des punks cévenols, en passant par une école anarchiste gérée par ses propres élèves, une communauté agricole anglaise à très faible impact écologique, des usines occupées en Serbie, un collectif pratiquant l'amour libre dans une ancienne base de la Stasi ou une femre ayant aboli la propriété privée, ils ont découvert des Utopies bien vivantes dans ces interstices invisibles du système.
De cette expérience a émergé Les Sentiers de l'Utopie. Le texte est un récit captivant, qui raconte la vie de chaque communauté, ses pratiques et son histoire. Le film, un docu-fiction tourné pendant le voyage, se présente comme un road-movie poétique situé dans l'avenir. Les personnages et les lieux circulent du livre au film et, pas à pas, laissent deviner, dans la brèche du présent, les scintillements d'un autre avenir possible.

Editions Zones

Prix 25€

 

les-sentiers.jpg

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Mardi 8 mars à 18h00 à la librairie l’Autodidacte

7 Mars 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #A lautodidacte.org

Gabrielle Petit 1Mardi 8 mars à 18h00 à la librairie l’Autodidacte 5, rue Marulaz Besançon

 Apéro rencontre avec Madeleine Laude à l’occasion de la sortie de son livre

Aux éditions du Monde Libertaire :

« Une femme affranchie, Gabrielle Petit l’indomptable »

 

Gabrielle Petit vécut de 1860 à 1952. Militante infatigable, conférencière reconnue et admirée en son temps, son nom est presque inconnu aujourd’hui, comme d’ailleurs celui de tant d’autres femmes, militantes féministes.

Jean Maitron, dans son Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, évoque l’engagement libertaire et féministe de Gabrielle Petit, cependant l’article n’est guère complet et on trouvera dans le texte de Madeleine Laude de quoi nourrir sa curiosité.

Gabrielle Petit a dirigé le journal La Femme affranchie de 1904 à 1913, puis une nouvelle fois, en 1930.

Parmi les nombreux thèmes développés, La Femme affranchie a consacré quantité d’articles à la dénonciation de la prostitution.

Gabrielle Petit est au rendez-vous du syndicalisme et du féminisme. Elle est dans l’histoire et les combats de son temps – et du nôtre –, car le combat pour l’« affranchissement » est toujours d’actualité. La place de la femme n’est-elle pas toujours et encore inférieure…

 

Professeur de Lettres modernes pendant trente ans, Madeleine Laude s’est ensuite consacrée au théâtre (écriture et mise en scène). Féministe depuis le début des années 1970, elle a participé aux luttes pour le droit à la contraception et à l’IVG, pour l’égalité des droits dans tous les secteurs sociaux et politiques, et dans l’école. Elle a collaboré à deux ouvrages collectifs, édités chez Syros, « Lip au féminin » et « Dix-huit millions de bonnes à tout faire ».

 

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L’argent des immigrés

7 Mars 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Info (s)

- NSAE - http://www.nsae.fr -

 

L’argent des immigrés: le scandale

Posted By Lucette Bottinelli On 1 mars 2011 @ 17:48 In FAIRE SOCIÉTÉ AUTREMENT, Économie & Société | No Comments

L’historien et politiste Olivier Le Cour Grandmaison dénonce les prélèvements mirifiques opérées par les banques sur l’argent envoyé par les immigrés à leurs familles restées au pays.

[1]

Ils ont en moyenne des revenus largement inférieurs aux nationaux des pays dans lesquels ils vivent, ils occupent les emplois les moins qualifiés et les moins bien rémunérés. Ils sont victimes de discriminations à l’embauche, de la précarité et de licenciements qui les frappent plus souvent qu’à leur tour; et pourtant, ils s’obligent à des sacrifices financiers significatifs pour envoyer chaque mois de l’argent à leur famille demeurée au pays. Pauvreté, privations, épreuve douloureuse de l’exil, et pour les sans-papiers la peur constante de l’arrestation et de l’expulsion. Telle est la situation de beaucoup d’immigrés qui vivent en France; elle n’est une douce terre d’accueil que dans les discours ronflants mais fallacieux des membres du gouvernement et de la majorité qui le soutient.

En 2010, les sommes ainsi transférées se sont élevées, au niveau international, à 325 milliards de dollars selon une étude de la Banque mondiale, laquelle constatait aussi que ces montants sont trois fois supérieurs à l’aide publique consentie par les Etats qui, pour les plus riches d’entre eux, ne consacrent que 0,30% de leur revenu national brut à l’aide au développement. Voilà qui en dit long sur la générosité prétendue des principaux bailleurs de fonds et sur le développement solidaire tant vanté par certains ministres de la République qui, en cette matière comme en beaucoup d’autres, se paient à bon compte avec la fausse monnaie de leurs déclarations convenues.

En France, ces transferts atteignent 8 milliards d’euros en 2010, soit une progression de 10% par an depuis 2002. Leurs destinations principales sont les pays du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Toutes origines confondues, ces sommes représentent 6,6% du PIB du Maroc, 7 % au Togo, 9,1% au Sénégal, entre 11 et 12,5% au Mali et 20% aux Comores. Concrètement, cela signifie que de dizaines voire des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, sans doute parfois aussi les habitants de villages, voire de quartiers entiers de certaines villes, dépendent très largement de cet argent pour vivre, manger, se loger et, dans le meilleur des cas, étudier. Une manne indispensable donc qui n’a, en l’espèce, rien de céleste puisqu’elle est le fruit du dur labeur de ceux qui ont été contraints à l’exil. A preuve, selon certaines sources, ces transferts de fond représentent plus de 50% des revenus des bénéficiaires au Maroc, au Sénégal et aux Comores, et 2/3 au Mali cependant que près de 80% des sommes ainsi perçues sont affectées à la consommation courante. Comme le note Claire Naiditch, en conclusion de sa thèse d’économie soutenue à l’université de Paris I en 2009, l’argent ainsi envoyé à un «effet positif de court terme sur les revenus des ménages et les indices de pauvreté».

Reste que les immigré(e)s qui travaillent dans les conditions que l’on sait, en prélevant sur leur maigre salaire des sommes substantielles doivent payer, en France notamment, des commissions particulièrement élevées: 15 % en moyenne pour 140 euros envoyés. Toujours selon la Banque mondiale, les tarifs pratiqués dans ce pays sont parmi les plus élevés au monde. Deux opérateurs financiers principaux dominent ce marché international particulièrement lucratif: Western Union et Money Gram qui réalisent environ 65% des opérations et s’enrichissent en touchant chaque jour des commissions très importantes. D’après une étude réalisée par des chercheurs américains, des commissions de 12,5% représentent entre 10 et 15 milliards de dollars par an; au lieu de parvenir à leurs destinataires dans les pays du Sud, ces derniers finissent en partie dans les caisses des sociétés spécialisées en transfert d’argent.

Ce scandale financier et humain est parfaitement connu puisque des experts de la Banque mondiale ont établi de leur côté qu’une baisse de 5% seulement du coût de ces transactions permettrait d’augmenter de 3,5 milliards de dollars par an les sommes envoyées par les immigrés à leur famille et à leurs proches. Lors de la réunion du G8, qui s’est tenu en juillet 2009 à l’Aquila en Italie, les chefs d’Etat et de gouvernement, avaient promis d’agir et de réduire de 50% les coûts réels des transferts à l’horizon 2013. Quelle hâte! Les immigrés concernés seront sans doute particulièrement touchés par tant de prévention à leur endroit. Qu’a fait le ministre français, Eric Besson alors en charge de l’Immigration, de l’Identité nationale, de l’Intégration et du développement prétendument solidaire? Rien ou presque. Quelques négociations ici et là auxquelles s’est ajoutée la rénovation d’un tableau comparatif établi en 2007 par l’Agence française de développement permettant de prendre connaissance des tarifs pratiqués par les différentes sociétés de transferts, les banques et la Poste.

Comme on peut le lire sur le site officiel du ministère de l’Intérieur aujourd’hui en charge de l’Immigration, ce tableau «est l’illustration de l’engagement, aussi bien de l’Etat que des établissements financiers, à aboutir à une plus grande transparence et à une information claire et complète des migrants sur les modalités et coûts de ces envois d’argent». Cette prose convenue et creuse, qui mobilise quelques «éléments de langage» aujourd’hui en vogue parmi les conseillers en communication chargée de promouvoir l’action des membres du gouvernement, n’engage à rien. Plus grave, les tarifs pratiqués restent très onéreux pour les immigrés. De l’aveu même d’Eric Besson, qui a tenu une conférence de presse le 20 mai 2010 sur cette question: «les coûts des transferts de fond demeurent trop élevés, dépassant bien souvent 8 à 10 % de la somme transférée et approchant quelquefois 20%». Remarquable bilan, assurément, de celui qui se vantait de mettre en œuvre une «politique ferme mais humaine» et cherchait à redorer son misérable blason par la promotion d’actions réputées favorables aux migrants et à leur pays d’origine.

Aux responsables politiques qui disent savoir de quoi ils parlent et affirment être bien informés des réalités sur lesquelles ils prétendent agir, recommandons l’expérience simple suivante. Entrez donc dans une agence parisienne de Western Union, par exemple, et vous pourrez constater que la situation n’a pas véritablement changé. A destination de l’Afrique, les «prix du service» sont les suivants: jusqu’à 100 euros, les frais sont de 10 euros, de 100,1 à 200 euros, de 15 euros. Mais ils sont de 8 euros 50 pour un transfert inférieur à 50 euros et de 15 euros pour un transfert compris entre 50, 1 euros et 100 euros selon d’autres tarifs fournis par la Banque Postale cette fois. En effet, dans le cadre d’un partenariat sans doute lucratif établi depuis 1994 avec Western Union, et régulièrement reconduit depuis cette date, la Banque postale propose dans son réseau de plus de 6000 points de vente les prestations de cette société de transfert de fonds. Comme l’a reconnu le vice-président et directeur exécutif de Western Union en Europe, Hikmet Ersek, «la Banque postale nous aide véritablement à étendre l’offre de service (…) en France». Assurément.

Mais quelles sont les conditions financières de cet accord ? Combien ces prestations rapportent-elles à la Banque postale ? Comment les tarifs sont-ils établis? Impossible de le savoir. Le bilan d’activité et le bilan financier de cet établissement n’en disent rien, et l’un de nos interlocuteurs, salarié de la Banque postale joint par téléphone, a refusé de nous communiquer ces éléments d’information. La Banque postale aurait-elle des choses à cacher en la matière, elle qui communique pourtant régulièrement sur le sujet et a mobilisé il y a peu le joueur de football sénégalais, Mamadou Niang, pour promouvoir la nouvelle tarification applicables aux transferts d’argent ? Mystère. Ajoutons enfin que l’Etat est actionnaire à 100% du groupe La Poste et de sa filiale la Banque postale, et que le ministre de tutelle actuel n’est autre qu’Eric Besson qui prétendait, dans le cadre de ces responsabilités passées au ministère de l’Immigration, vouloir faire baisser les tarifs de façon significative. Il n’en a rien fait dans le passé et il persévère dans cette voie lors même qu’il aurait les moyens d’agir. Admirable.

«Service» ose écrire le dirigeant de Western Union. «Service» peut-on lire aussi sur les dépliants fournis aux clients potentiels. Une ignominie bien plutôt qui prospère, dans tous les sens du terme, sur un «marché» toujours «oligopolistique» comme on le reconnaît du côté du ministère des Finances cependant qu’à cause de cela les immigré(e)s et leur famille perdent chaque année des sommes très importantes en frais exorbitants.

A quand un véritable service public pour venir vraiment en aide à celles et ceux qui sont victimes de ces pratiques indignes ? Il n’y a rien à espérer de ce gouvernement qui s’acharne contre les immigrés et les sans-papiers. Que les candidates et les candidats, qui aspirent à remplacer Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en 2012, disent ce qu’ils comptent faire pour que cesse ce scandale. Il y a urgence ; la vie de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, parmi les plus pauvres du monde, dépend en partie de leur réponse.

Olivier Le Cour Grandmaison

 25 février 2011

Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/article/250211/largent-des-immigres-le-scandale [2]

 

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Mardi 8 mars à 18h00 à la librairie l’Autodidacte

3 Mars 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #A lautodidacte.org

Gabrielle-Petit-1.jpg 

 

Mardi 8 mars à 18h00 à la librairie l’Autodidacte 5, rue Marulaz Besançon

 Apéro rencontre avec Madeleine Laude à l’occasion de la sortie de son livre

Aux éditions du Monde Libertaire :

« Une femme affranchie, Gabrielle Petit l’indomptable »

 

Gabrielle Petit vécut de 1860 à 1952. Militante infatigable, conférencière reconnue et admirée en son temps, son nom est presque inconnu aujourd’hui, comme d’ailleurs celui de tant d’autres femmes, militantes féministes.

Jean Maitron, dans son Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, évoque l’engagement libertaire et féministe de Gabrielle Petit, cependant l’article n’est guère complet et on trouvera dans le texte de Madeleine Laude de quoi nourrir sa curiosité.

Gabrielle Petit a dirigé le journal La Femme affranchie de 1904 à 1913, puis une nouvelle fois, en 1930.

Parmi les nombreux thèmes développés, La Femme affranchie a consacré quantité d’articles à la dénonciation de la prostitution.

Gabrielle Petit est au rendez-vous du syndicalisme et du féminisme. Elle est dans l’histoire et les combats de son temps – et du nôtre –, car le combat pour l’« affranchissement » est toujours d’actualité. La place de la femme n’est-elle pas toujours et encore inférieure…

 

Professeur de Lettres modernes pendant trente ans, Madeleine Laude s’est ensuite consacrée au théâtre (écriture et mise en scène). Féministe depuis le début des années 1970, elle a participé aux luttes pour le droit à la contraception et à l’IVG, pour l’égalité des droits dans tous les secteurs sociaux et politiques, et dans l’école. Elle a collaboré à deux ouvrages collectifs, édités chez Syros, « Lip au féminin » et « Dix-huit millions de bonnes à tout faire ».

 

 

 

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Le Monde Libertaire n° 1625 du 3 au 9 Mars 2011

3 Mars 2011 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

 

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Le Monde Libertaire n° 1625 du 3 au 9 Mars 2011

 

« Je ne me tape que des bombes. »

Jules Bonnot

 

Sommaire

 

Actualité

Kadhafi, dégage ! Mohamed, page 3

Répression antisyndicaliste, M. Silberstein, page 5

L’Autruche, F. Ladrisse, page 5

Des brèves, un strip, 6

Les staliniens contre la CNT, J.-P. Jacquinot, page 7

Exploitation paysanne en Andalousie, R. Pino, page 8

Arguments

Développons l’abondance, V. Gerber, page 9

Dans le monde

Série américaine, premier volet, C. Reeve, page 12

Le vrai visage du Mexique, J.-P. Petit-Gras, page 14

Histoire

Auguste Vermorel, l’anarchiste, C. Fréjaville, page 17

Lecture

L’homme à la carabine, B. Collins, page 19

La zone, P. Schindler, page 20

Mouvement

Appel au don de livres, La Rue râle, page 21

La plus craquante des radios, 22

L’agenda vous appelle, page 23

 

Editorial

Une révolution mondiale est en cours, elle nous conduit de l’ancien monde… vers l’ancien monde. Beaucoup pourraient en effet croire que quelque chose de révolutionnaire est en cours: les conflits ouverts entre des peuples et leurs gouvernements qui ont éclaté dans le monde arabe ont donné des exemples concrets de soulèvements, pour certains couronnés de succès, nés de la contestation de l’autorité étatique. Et un peu plus loin du pourtour méditerranéen, en plein Atlantique nord, le petit pays islandais, dont le volcan a contribué à la Révolution française, connaît lui aussi des mouvements populaires sans précédent. Quand la crise a touché l’Islande, la dette du pays atteignait presque six fois son PIB et ses créanciers principaux, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, menaient des négociations pour récupérer les pépètes, avec force intérêts, cela va sans dire.

 

Début 2009, de grandes manifestations avaient conduit à la démission du gouvernement, signant la fin du «règne» du parti de centre-droit installé depuis les années 1950. Un gouvernement de gauche est élu, c’est la «révolution des casseroles». En mars 2010, les citoyens islandais ont été appelés à voter par référendum à propos du remboursement de l’incroyable dette –93 % des votants étaient contre, une décision qui a pesé lourd dans le cours des négociations, en faveur de l’Islande. En octobre 2010, une assemblée constituante de citoyens devait être formée. 520 candidats se présentent, 25 sont élus au suffrage universel. Mais, comme ceux qui protestaient devant le Parlement à Reykjavik, ces constituants sont issus de la bourgeoisie islandaise; pas question de revoir le système économique!

 

De même qu’en Tunisie et en Egypte, cette «révolution» – ne nous privons pas de guillemets – est cependant un exemple de révolte, certes réformiste dans les faits, mais finalement plus fructueuse qu’une certaine lutte contre l’allongement du temps de cotisation pour les retraites… Toutes ces révoltes, violentes ou non violentes, renversent avant tout de petits groupes d’individus, pas des castes, encore moins un système. L’Irlande est elle aussi pressurée par le FMI et les dernières élections de vendredi dernier ont chassé le gouvernement. Petite anecdote croustillante: le responsable du FMI pour l’Europe, est un ancien de chez Goldman Sachs, où il travaillait avec un politicien proche du parti qui a remporté les dernières élections et qui avait conseillé le précédent gouvernement sur la façon de gérer la crise. Ça fleure bon la collusion, non?

 

Mercredi dernier, les Grecs ont été audacieux: les syndicats du privé et du public ont déclenché une grève générale, bloquant tous les transports, de nombreux services publics et même des petits commerçants avaient fermé boutique en solidarité. Les grévistes contestaient l’ingérence du FMI et de l’Union européenne qui impose au pays la fameuse austérité et la libéralisation plus en profondeur de leur économie. Cette grande crise économique, dont on nous dit qu’elle est derrière nous (alors qu’on sait bien que les crises ne passent pas, mais qu’elles s’accumulent, comme le capital), a déclenché la colère des victimes. Peut-être que le prochain «domino», comme aurait dit Eisenhower, tombera chez nous et que d’éventuelles «émeutes de banlieue» auront une senteur de jasmin. Dans un climat mondial de tension sociale, les anarchistes devront savoir profiter de tels déclics, dénoncer le Spectacle récupérateur et démontrer aux révoltés que la pire erreur est de laisser d’autres dominants remplacer les dominants déchus.

 

 

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