Déchets nucléaires
C
Divergences a décidé d'ouvrir un site d'informations sur les actions
entreprises dans le nord de l'Allemagne à Gorleben en prévision de
l'arrivée le 5 novembre prochain d'un train Castor transportant des
déchets nucléaires en provenance de la Hague. Ce site répond à la même
nécessité d'informer qui avait justifiée la création du site
otan.divergences.be lors du sommet de l'Otan à Strasbourg.
Voici l'adresse de ce site http://castor.divergences.be
toutes les informations que vous pourriez nous envoyer sont les bienvenues.
Le collectif de rédactionomme
chaque année, le groupe Proudhon
Manif de mardi 12 octobre
Manif de mardi 12 octobre 2010
Nous appelons tou-te-s nos militant-e-s et sympathisant-e-s à nous rejoindre dans le cortège libertaires.
Le RDV est à 13h45 place de la Révolution (coté grande rue).
Nous comptons sur
vous pour être présents sous les drapeaux noirs (d'ailleurs, emmenez le vôtre !).
Faites passer le message autour de vous !
Groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste
Pour mettre à la retraite l'Etat et le patronat
Pour mettre à la retraite l'Etat et le patronat,
La grève générale
c'est le moyen pour gagner !
Enfin ça pousse ! Après plusieurs mois de mobilisation contre la réforme scélérate Sarkozy-Woerth encadrée dans des journées d'actions carrées, le mouvement social ne s'est ni essoufflé, ni résigné, mieux, il aborde enfin cette journée de grève du 12 octobre avec de nouvelles et réelles perspectives
d'amplification et de généralisation de la lutte. Ainsi les préavis reconductibles se multiplient (SNCF, RATP, EDF, GDF Suez, Air France, fonction publique, marins, ports, raffineries, pétrochimie, collectivités locales, hôpitaux, impôts, transports urbains, la Poste, France Telecom, Equipement, routiers...), tandis que les étudiants et les lycéens conscients de l'avenir de chômage et de misère
que leur prépare la contre-réforme sur les retraites se mobilisent massivement (116 lycées en grève ou bloqués le jeudi 7 octobre). Le gouvernement qui affiche une unité et une détermination de façade ne peut cacher sa fébrilité, conscient qu'il est de la détermination des grévistes et manifestants et d'un embrasement social très proche.
Les bureaucraties syndicales, engluées et compromises par l'accord sur la représentativité syndicale et leurs financements par l'Etat, ont tenté d'entraver et de retarder au maximum le développement d'un mouvement reconductible interprofessionnel en multipliant les journées d'action, espérant que Sarkozy leur accorde les quelques miettes permettant une sortie « négociée » et « honorable » du conflit. On peut d'ors et déjà parier que dés que la porte des négociations s'ouvrira, les partisans de l'accompagnement « à la recherche d'une piste d'atterrissage » (Canard enchaîné du 29 septembre) s'y engouffreront aussitôt. Seulement la rue a clairement exprimé son refus en bloc de la réforme
tout comme des pseudo-négociations. Les grévistes et les manifestants sont conscients que cette nouvelle réforme anti-sociale est une escroquerie, un véritable hold-up sur nos futures pensions, et la promesse de lendemains toujours plus difficiles. La menace étant clairement identifiée, il s'agit désormais de créer le rapport de force nécessaire à la victoire et ne pas détourner nos efforts dans les impasses électorales et parlementaires vers lesquelles nos habiles politiciens et bureaucrates ne manqueront pas de nous diriger.
Espérer des prochaines élections de 2012, c'est se condamner aujourd'hui à l'inaction et donc à une victoire certaine du gouvernement et du Capital, c'est une fois de plus demain se résigner à de cruelles désillusions, qui pouvant croire que la « gôche » au pouvoir s'attaquera concrètement aux inégalités et à l'injustice sociale ? Les exemples grec et espagnol démontrent encore une fois que la gauche n'a rien à envier à la droite lorsqu'il s'agit de brider les salaires, détruire les acquis sociaux et démanteler les services publics pour satisfaire les exigences du FMI (merci DSK) et de la finance internationale.
Le 12 octobre et au delà nous avons enfin l'occasion de construire tous et toutes ensemble une grève reconductible et interprofessionnelle. Mais pour être certain de ne plus être trahi comme en 2003 lors de pour la première bataille des retraites, ou en 2007 lors de la contre-réforme des régimes spéciaux, nous devons rester maître de nos luttes. Pour cela, nous devons nous organiser à la base, dans les assemblées générales souveraines, dans des comités de grève élus sur la base de mandats impératifs et révocables, fédérés localement puis régionalement et rester constamment vigilant. Le blocage de l'économie, notamment des transports routiers, ferroviaires et maritimes, est le moyen le plus rapide et le plus efficace pour faire capituler le gouvernement.
Le retrait de la contre-réforme Sarkozy-Woerth est une victoire à portée de main si l'on veut bien s'en donner les moyens, elle mettrait un terme à une succession ininterrompue d'attaques antisociales passées ou à venir (déremboursement des médicaments, gel des salaires...) et liberticides (stigmatisation des Roms, déchéance de la nationalité, « guerre » contre les « quartiers »...). Mais le maintien du statu quo ne pourra nous satisfaire. Le système par répartition est bien entendu à défendre et à conserver mais il maintient aussi les inégalités entre les classes, les sexes et les salaires. Pour nous anarchistes, l'abolition du salariat et la conquête de la véritable égalité économique et sociale sont les conditions indispensables à la construction d'une société de justice et de solidarité. Pour cela, la grève reconductible et interprofessionnelle ne suffira pas, la grève générale expropriatrice et gestionnaire est bien pour nous le préalable à la plus que jamais nécessaire
révolution sociale et libertaire.
www.federation-anarchiste.org
12/10/10
Groupe Proudhon de la fédération anarchiste
Dix stratégies de manipulation des masses
Ci-joint un petit texte de synthèse de Chomsky sur les 10 stratégies utilisées par les pouvoirs économiques et politiques, à travers les médias, pour manipuler les masses et faire passer leurs choix.
Tout rapprochement avec ce que nous constatons régulièrement dans notre "beau pays" me paraît du simple bon sens.
Dix stratégies de manipulation des masses
Boston, 21/09/10
1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique.
« Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. »
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant
« Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ».
6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage.
« La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures ».
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…
10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
Les bouquins de Chomsky sont
En vente à la librairie à la librairie associative l’Autodidacte
5, rue Marulaz
25000 Besançon
Ouverte le mercredi de 16h00 à 19h00
Et le samedi de 15h00 à 19h00
IL FAUT SAVOIR COMMENCER UNE GREVE !*
IL FAUT SAVOIR COMMENCER UNE GREVE !*
Ça pousse ! Appel à la mobilisation des organisations étudiantes et lycéennes que Chatel est chargé par Sarko de suivre de très près pour la désamorcer ; appels à la grève reconductible à EDF, GDF-Suez, RATP, SNCF, transports en commun de nombreuses villes de France, Total, et d’autres encore, toujours plus nombreux, qui viennent de la base, et qui font l’effet d’une traînée de poudre…
A l’approche de la journée du 12 octobre, des fissures apparaissent dans le bel ordonnancement de la pseudo-lutte contre le plan Sarkozy-Fillon-Woerth dans lequel les bureaucraties syndicales voudraient bien nous engluer à coup de journées d’action où des cortèges fournis masquent le nombre réel de grévistes. Depuis le 23 septembre, l’exigence du retrait s’exprime de plus en plus clairement dans les prises de position à la base, et il devient de moins en moins tabou de le faire, y compris contre les appareils syndicaux. Car la ficelle commençait à devenir trop grosse : une manifestation un samedi et un vide de près de trois semaines alors que la question sur toutes les lèvres le 23 septembre était : qu’est-ce qu’on fait le 24 au matin ? Cette fois, ça ne passe plus, et la base s’affranchit, c’est donc maintenant ou jamais qu’il faut y aller, sans quoi la défaite est au bout du chemin, avec son cortège de nouveaux coups durs encore plus nocifs que les précédents. Le gouvernement de ce pays n’a d’ailleurs pas attendu une éventuelle victoire sur le dossier des retraites pour annoncer des méfaits supplémentaires : déremboursements aggravés de médicaments, gel du point d’indice pour les fonctionnaires jusqu’en 2013, au lieu de 2011, emploi désormais décomplexé du terme de « rigueur » en matière budgétaire, on peut penser sans risque d’erreur que ce n’est qu’un début…
Face à cette montée de la colère, l’attitude des leaders syndicaux constitue un réel problème pour leurs mandants : quand ils ne s’opposent pas clairement à la généralisation du conflit, comme en témoigne la dernière déclaration de Bernard Thibaut le 7 octobre sur RTL : "Cela ( NDLR :la grève générale, précisons que cet amnésique pourrait se pencher sur l’histoire de la CGT du début du 20ème siècle pour s’apercevoir de l’énorme contre-vérité qu’il profère…) n'a jamais été pratiqué dans l'histoire sociale de notre pays (...) C'est un slogan pour moi tout à fait abstrait, abscons. Cela ne correspond pas aux pratiques par lesquelles on parvient à élever le niveau du rapport de forces", quand ils ne freinent pas des quatre fers, empêtrés qu’ils sont dans leurs compromissions avec le pouvoir, ils se cantonnent dans le silence ! Leur devoir et leur honneur serait pourtant de relayer sans état d’âme le mouvement impulsé par les fédérations et les syndicats de base, mais d’honneur, il n’en ont jamais eu, et ils s’assoient depuis tellement longtemps sur leurs mandats qu’ils n’ont pas davantage le sens des comptes qu’ils doivent rendre à ceux qui les ont mis en place !
Pourtant, jamais la grève générale n’a autant été à l’ordre du jour, en France, en Espagne, en Grèce, jamais elle n’a été aussi cruciale, jamais elle n’a été reliée aussi étroitement à la nécessité de sortir de toute urgence du capitalisme par une révolution sociale. Alors, s’il faut savoir commencer une grève, il faut aussi savoir commencer une révolution !
Fédération anarchiste.
*"Il faut savoir terminer une grève(…) ". Maurice Thorez, Secrétaire Général du PCF en 1936, repris par Nicolas Sarkozy en 2007.
Manif de mardi 12 octobre 2010
Manif de mardi 12 octobre 2010
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Retraites : Un problème d’arithmétique divise les Français
Retraites : Un problème d’arithmétique divise les Français - André MARTIN
vendredi 1er octobre 2010, par Comité Valmy
D’un côté : Sarkozy, Fillon, Woerth, les députés UMP, le MEDEF et pas mal d’éditorialistes qui disent que, pour des raisons démographiques, il ne sera bientôt plus possible de financer les retraites par répartition.
De l’autre côté : des syndicalistes, des ingénieurs, des artisans, des agriculteurs, des commerçants, des ouvriers, des chômeurs, des étudiants, des lycéens … qui ont aussi fait lecalcul et qui disent que même dans 40 ans il ne sera pas très difficile de financer les retraites par répartition.
Qui a raison ? Qui a tort ? Les calculs sont-il compliqués ?
Quelques professeurs de mathématiques ont voulu en avoir le coeur net. Ils ont décidé de poser la question, sous la forme d’un problème d’arithmétique, à un millier d’élèves de la classe de 6ème, dans différentes villes de France.
Ils sont partis des données incontestables suivantes :
au cours des 40 dernières années, avec une croissance annuelle moyenne de 2%, le PIB est passé de 1000 à 2000 milliards d’euros
au cours des 40 ans prochaines années, le nombre de personnes de plus de 60 ans va en gros doubler dans l’hypothèse où, sur les 40 prochaines années, la croissance serait seulement de 1% en moyenne annuelle (le gouvernement promet 2% et plus, afin de faire reculer le chômage), le PIB passerait de 2000 milliards en 2010 à 3000 milliards en 2050
Pour soumettre l’énoncé suivant aux élèves, ils ont convenus que les 2000 milliards seraient représentés par un gâteau de 2000 grammes et les 3000 milliards par un gâteau de 3000 grammes.
« Aujourd’hui en 2010, dix salariés produisent un gâteau de 2000 grammes, à partager avec 4 retraités.
Dans 40 ans, en 2050, dix salariés produiront un gâteau de 3000 grammes à partager avec 8 retraités.
Calculer le poids de la part de gâteau de chaque personne, en 2010 et en 2050.
La part de chacun en 2050 serat-elle plus petite qu’en 2010 ? »
Après corrigé des copies, il apparaît que 99% des 1000 élèves ont trouvé :
qu’en 2010, la part de chacun est de 143 g (2000 : 14)
qu’en 2050, la part de chacun sera de 167 g (3000 : 18)
qu’en conséquence, en 2050 la part de chacun aura augmenté par rapport à 2010
Aucun élève de 6ème n’a donc trouvé le même résultat que Sarkozy, Fillon et Woerth au problème de partage du gâteau !
Afin de tenter de comprendre cette situation ubuesque, les professeurs de français ont décidé que le prochain sujet de rédaction qu’ils soumettraient aux élèves du lycée serait « A votre avis, pourquoi Sarkozy, Fillon et Woerth font semblant de ne pas savoir calculer ? ». S’ils nous transmettent les meilleures copies, nous les publierons sur ce site.
Nous avons profité du débat « Quel avenir pour les retraites ? », entre Xavier Bertrand et Bernard Thibault, à Lyon le 25 septembre 2010, pour demander à Xavier Bertrand si les résultats trouvés par les 1000 élèves étaient justes ou erronés. Il nous a répondu que les résultats étaient justes, mais que l’énoncé du problème aurait du préciser que dans les 40 années à venir, une partie de l’accroissement des richesses devra être consacrée aux dépenses de santé et à celles liées à la dépendance (le 5ème risque), car elles vont encore augmenter. Nous avons donc refait les calculs, en réservant sur le gâteau de 2050 : 100 milliards de plus pour la santé et 100 milliards pour la dépendance. C’est donc comme si le gâteau de 2050 ne pesait plus que 2800 grammes.
Résultats du nouveau calcul :
en 2010, la part de chacun est de 143 g (2000 : 14)
en 2050, la part de chacun sera de 155 g (2800 : 18)
en conséquence, en 2050 la part de chacun aura … toujours augmenté par rapport à 2010 !
Les explications de Xavier Bertrand n’étant toujours pas satisfaisantes, nous invitons cette fois l’ensemble des citoyens à réfléchir à la fameuse question : « A votre avis, pourquoi Sarkozy, Fillon, Woerth, Copé et Bertrand font semblant de ne pas savoir calculer ? ».
Afin d’encourager cette réflexion, nous sommes prêts à publier les plus pertinentes sur ce site.
André Martin
co-fondateur du site : http://www.retraites-enjeux-debats.org/
Ne pas perdre sa vie à la gagner !
Retraites.
Ne pas perdre sa vie à la gagner !
Dans les entreprises, les quartiers, les universités :
Construire la grève générale contre la casse des retraites !
Alors que le monde du travail est traversé par des vagues de licenciements, de privatisations et de délocalisations, le gouvernement nous invite à nous « serrer la ceinture », notamment en remettant en cause nos retraites. Il est grand temps d’inverser la vapeur en engageant le combat contre le patronat et l’État, mais aussi contre l’Union européenne, le FMI et l’OMC : c’est-à-dire contre le
capitalisme et ses institutions.
Une attaque frontale contre les retraites par répartition
Tous les partis s’accordent pour dire que l’allongement de la durée de vie doit être suivi d’un allongement de la durée de cotisation aux retraites. L’espérance de vie en bonne santé n’est pourtant que de 63 ans pour les hommes et 65 ans pour les femmes. Ces partis politiques ne discutent que
de la forme que doit prendre cet allongement. Or, qu’on choisisse d’allonger la durée de cotisation ou de retarder l’âge du départ, les conséquences seront les mêmes. Beaucoup de salariés, en particulier les femmes, n’arrivent déjà pas à cotiser 40 ans et doivent partir tard ou avec une retraite incomplète. Ce système se généraliserait avec l’allongement de la durée de cotisation et à terme, seule une partie des salariés pourront compléter leur retraite avec des fonds de pension privés.
L’allongement de la durée de cotisation constitue donc bel et bien une remise en cause du système par répartition.
Relevons la tête
Pourtant, d’autres solutions sont possibles. La production de richesses s’est accrue bien davantage que le nombre d’habitants. Le vrai problème, qu’aucun politicard n’aborde réellement, c’est la répartition de ces richesses. On pourrait très bien réduire le temps de travail, réduire la durée de cotisation et augmenter les salaires et les retraites. Mais pour cela, il faut s’attaquer aux revenus du capital.
Le patronat et le gouvernement n’hésitent pas, eux, à s’attaquer aux revenus du travail. La lutte des classes n’a pas cessé, les exploiteurs le savent bien et s’y emploient. Alors qu’ils sont pleinement responsables de la crise, ils font le choix de la faire payer aux classes populaires. La situation est déjà très difficile pour les travailleuses et les travailleurs : les licenciements, les restructurations
multiples dans le public comme dans le privé, l’augmentation de la précarité causent une souffrance au travail de plus en plus grande. Pourtant, ça n’empêche pas patronat et gouvernement d’exiger que nous bossions plus longtemps pour eux. La situation est la même partout dans le monde. En Grèce, ils n’hésitent plus à diminuer les retraites et les salaires et à virer des fonctionnaires. C’est ce
qui nous attend si nous ne relevons pas la tête pour dire stop, pour faire cracher le capital, pour imposer une autre répartition des richesses et une autre organisation de la société.
Notre arme, c’est la grève
Partout dans le pays, des collectifs contre la réforme des retraites s’organisent, à l’image des collectifs contre la constitution européenne en 2005 ou des collectifs contre la privatisation de la Poste à l’automne dernier. Ces collectifs sont utiles pour mobiliser dans les quartiers et mener la bataille idéologique. Mais pour faire reculer le gouvernement, la construction d’une grève interprofessionnelle reconductible sera incontournable. C’est à nous de construire ce mouvement dans les entreprises, en regroupant dès maintenant les syndicalistes, les salariés prêts à se battre contre la réforme et en mettant largement en débat la question de la grève générale, entre organisations syndicales et avec tous les salariés.
Construire une riposte sociale unitaire à la base !
Nous devons aussi renouer avec les méthodes traditionnelles de lutte du mouvement ouvrier comme les occupations des lieux de travail, les blocages des centres économiques névralgiques, etc. La radicalité qui s’est exprimée dans certaines actions de salariés contre leurs licenciements (séquestration de patrons et de cadres, sabotage ou réquisition des outils de production) nous
montre la voie à suivre. Une victoire d’ampleur changerait complètement la donne après la série de défaites que nous avons encaissées ces dernières années. Si nous gagnons, cela montrerait que l’action collective a un sens, que la redistribution des richesses est possible, qu’il ne faut pas se résigner.
État et patronat main dans la main pour nous plumer, 2012 n’y changera rien!
Tant qu’il y aura le capitalisme, il y aura des crises et de la misère. Se tourner vers l’État pour réguler« la folie » capitaliste est illusoire. L’État est par nature basé sur la protection des intérêts du capital et sur la confiscation du pouvoir par une minorité. En ces temps de crise, l’État montre de façon criante sa collusion avec le capital : d’un côté envoi de la police et décisions de justice contre les salariés qui se battent pour sauver leur emploi et de l’autre cadeaux aux banques et aux patrons... Toute tentative de changement social égalitaire par l’accession aux commandes de l’État, par la voie électorale ou «révolutionnaire », a échoué. Déléguer le changement aux politiciens et politiciennes de gauche ou d’extrême gauche, serait donc une impasse. Espérer des élections de 2012, c’est préparer les désillusions de demain.
Changer de cap, rompre avec le capitalisme et l’État
Nous ne voulons pas nous figer dans des discours de sauvegarde du système actuel : il est temps de se demander quel projet de société nous défendons. Se battre pour le régime de retraites actuel revient quelque part à se battre pour le système salarial, et ça, c’est hors de question ! Le salariat repose sur l’exploitation et l’ordre hiérarchique : qu’il crève ! Les retraites actuelles maintiennent les inégalités de revenus et c’est insupportable car nous voulons vivre libres entre égaux.
Nous voulons :
- une économie socialisée et égalitaire gérée directement par les travailleurs, travailleuses et les usagers,
- mettre un terme au productivisme effréné, à la course à la croissance meurtrière et à la destruction des écosystèmes, en produisant moins et plus utile.
Nous sommes opposés :
- au capitalisme, à la mise en concurrence des individus en fonction de leur « mérite ». Que tout le monde ait de quoi se nourrir, se vêtir, se loger et se cultiver !
- à l’État. Nous voulons lui substituer la participation du plus grand nombre aux prises de décisions
qui les concernent. Cela avec des structures fonctionnant sur la démocratie directe, pour permettre la participation de toutes et tous, sur des mandats révocables pour empêcher que se reconstituent des privilèges et sur le fédéralisme pour construire des projets de grande ampleur. C’est à partir des mouvements sociaux, par le biais des assemblées générales et de leur
coordination fédéraliste, que peut se construire la gestion directe de la société, de la production et de la distribution des biens et des services sans système hiérarchique.
Le racket sur nos retraites, c’est le capitalisme et l’État.
Débarrassons-nous en !e chaque
Grève reconductible
Contre la
« réforme » des retraites.
Grève reconductible
Marins: appel à la grève reconductible
SNCF, la CGT et SUD Rail appellent à reconduire la grève
Fédérations FO, CFE-CGC et CFTC des cheminots ont
annoncé, mardi, le dépôt d'un préavis de grève reconductible à la SNCF à
compter du 12 octobre contre la réforme des retraites.
Après la CGT et FO, Sud a appelé, mardi, à une grève
reconductible à compter du 12 octobre à la RATP
La CGT-Total
appelle à une grève reconductible à compter du
12 octobre "dans toutes les raffineries" du groupe
La question de la grève reconductible était
également en débat pour toute la fédération CGT de la Chimie.
La fédération CGT des transports a annoncé, aujourd'hui dans un
communiqué, le dépôt d'un préavis de grève dans l'ensemble des transports
urbains de province couvrant la période du 12 au 30 octobre
ETC...
Le Monde Libertaire n° 1607 du 7 au 13 Octobre 2010
Le Monde Libertaire n° 1607 du 7 au 13 Octobre 2010
« La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas. »
Georges Brassens
Sommaire
Projet de loi xénophobe, Nicolas, page 3
Nouvelles des fronts, Hugues, page 4
Avortement en danger, P. Schindler, page 5
En bref, 6
Pour des retraites sans croissance, Alex, page 7
Ascension ! Danger, N. Potkine, page 8
Comprendre l’enjeu des retraites, M.-C. Calmus, page 9
L’Autruche a dit, F. Ladrisse, page 10
Sous la robe de Benoît XVI, R. Berthier, page 11
Crucialement expérimental, M. Silberstein, page 15
Francisco Ferrer i Guardia, G. Goutte, page 17
Peinturelesque, X. Gilles, page 19
Bobines rebelles, Nico, page 21
La radio 100 % révolutionnaire, 22
Pour ne pas s’emmerder c’te semaine, page 23
Editorial
La loi Besson m’inspire une profonde haine mêlée de dégoût pour ses partisans. D’une part parce qu’elle isole des gens pour leur retirer ce qui en fait des humains : plus encore que leurs droits, leur dignité. Mais, me rétorquera-t-on, il y a pire ailleurs – la bonne blague. Et justement, ce « pire ailleurs » est une borne seulement plus éloignée sur la route qu’emprunte notre gouvernement bien-aimé. Ce qu’il s’agit de dénoncer, ce n’est pas seulement une décision politique prise isolément, ce n’est pas seulement une tendance politique aujourd’hui à l’oeuvre, c’est une catégorie bien plus large de discours dont fait partie celui de M. Besson.
En effet cette loi renforce une injustice qui a pour cible de supposés nuisibles : les étrangers « non intégrés », et pour reprendre les termes mêmes de la loi, les étrangers « non assimilés ». Ils sont nuisibles au sens où ils ne participent pas à l’accomplissement et à la reproduction des structures qui assurent aux puissants leurs privilèges. Une question m’est venue : alors que ce ne pourrait être qu’un instrument dialectique, cette exaltation nationaliste peut-elle être considérée comme une composante de l’idéologie dominante occidentale ?
À première vue, elle n’est pas cohérente avec la doctrine économique néolibérale au sens où les États et les frontières nuisent à la fluidité des marchés. Cependant à l’intérieur du système de domination différents champs (économique, politique, juridique, médiatique, etc.) et différentes échelles spatiales sont en lutte, de sorte que l’ordre social établi reflète les influences croisées de ces différents champs. Et la mixture idéologique qui en découle et qui cherche à justifier cet ordre social ne s’embarrasse pas d’être cohérente ; le nationalisme y trouve parfaitement sa place, ainsi que tous les systèmes d’idées qui instituent l’élimination de « nuisibles », par exemple les retraités, les chômeurs, les malades, les pauvres en général, et les réfractaires…
Tous les discours qui servent le pouvoir et en particulier ceux qui mènent une partie identifiable de la population à être privée de droits et de dignité annoncent un danger effroyable. Coupables d’organiser des injustices nombreuses et massives, dirigeants sont ceux qu’il faut impérativement empêcher de nuire.
Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l'Internationale des fédérations anarchistes
Chaque jeudi en kiosque, 24 pages d'actualités en couleurs vues par les anarchistes pour deux euros
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Ouverte le mercredi de 16h00 à 19h00
Et le samedi de 15h00 à 19h00
Vente à la criée le dimanche matin sur le petit marché de Battant