manifestation devant l'ambassade du Brésil
Devant l'ambassade de France au Brésil,
une manifestation de soutien aux luttes en France, pour les retraites ...
Cela fait chaud au coeur !
Environ 200 personnes, représentant différentes organisations syndicales et populaires brésiliennes, ont fait une manifestation de solidarité et de soutien à la lutte des travailleurs et de la jeunesse de France pour le retrait du projet du gouvernement de Sarkozy qui attaque le droit à la retraite dans ce pays.
Dans la matinée, environ 2000 personnes issues d'organisations de tout le pays ont fait une manifestation devant le Ministère du travail en de l'emploi, pour défendre la liberté et l'autonomie syndicales et contre les attaques subies par ANDES-SN (Syndicat national des enseignants de l'enseignement supérieur au Brésil).
Dans l'après-midi, des étudiants et des représentants de différentes organisations se sont dirigés vers l'ambassade française, où a été remis un document en solidarité avec la lutte des travailleurs et des jeunes, et où nous exigeons l'arrêt immédiat de la répression, ainsi que le retrait du projet d'attaque contre les retraites.
Nous sommes convaincus que la victoire des travailleurs et des jeunes français à l'heure actuelle renforce la lutte de tous les travailleurs dans le monde entier contre les tentatives de faire payer la crise impérialiste internationale par les travailleurs et les secteurs exploités et opprimés.
Nous ne paierons pas pour l'orgie de spéculation internationale.
Toute action d'unité et de solidarité que nous pouvons développer en ce moment, alors que le gouvernement français maintient l'intransigeance et augmente la répression pour tenter de vaincre la mobilisation, est décisive.
Nous appelons toutes les organisations ouvrières et mouvements sociaux à multiplier les actions de soutien et de solidarité, conformément à leur réalité spécifique, et cela particulièrement en Europe, où des batailles avec le même contenu se déroulent dans pratiquement tous les pays.
CSP - Conlutas
Centrale syndicale et populaire
Le Monde Libertaire n° 1609 du 21 au 27 Octobre 2010
Le Monde Libertaire n° 1609 du 21 au 27 Octobre 2010
« Oui, il faut pardonner à ses ennemis, mais pas avant qu’ils soient pendus. »
Henri Heine
Sommaire
Retraites : le rapport de force bascule, Fabrice, page 3
Nos luttes à la merci de l’électoralisme, Daniel, page 4
Ça pète à Amiens, J.-P. Germain, page 5
L’Autruche a dit, F. Ladrisse, page 5
Élémentaire, mon cher Watson, 6
Les lycéens aussi sont dans la rue, G. Goutte, page 7
La pédagogie en danger, C. Chabrun, page 7
De bonnes raisons de ne pas être Français, M. Rajsfus, page 8
Délire sécuritaire en psychiatrie, Romain, page 9
Manif de droite, N. Potkine, page 11
Bons baisers de Cuba, 12
Testostérone et traders, P. Servigné, page 15
Anarchistes français et guerre d’Espagne, G. Goutte, page 17
Féminisme(S), M. Crès, page 20
L’Encyclopédie anarchiste numérisée, Nico, page 21
Qu’écouter cette semaine? 22
Pour ne pas manquer la révolution, page 23
La semaine prochaine, le prix de votre journal va augmenter.
Il y a deux raisons à cela. Depuis des années, les charges qui pèsent sur la fabrication et la distribution du Monde libertaire n’ont cessé d’augmenter sans être répercutées sur le prix de vente. Car les anarchistes ne veulent pas s’enrichir, mais partager. Aujourd’hui, la refonte des barèmes de Presstalis (notre diffuseur), intervenue depuis le 1er octobre, nous coupe de tout revenu de sa part. Les tarifs appliqués par la messagerie de presse sont désormais basés sur le « coût réel » de la diffusion, et non plus sur une péréquation qui garantissait aux publications politiques une présence chez les marchands de journaux, dans la mesure de leurs moyens mais au même titre que n’importe quel représentant de la presse généraliste ou spécialisée.
Aujourd’hui, si nous ne réagissons pas, une inéluctable asphyxie économique jettera notre cher Monde libertaire, sur la brèche depuis 1954, hors de cette diffusion vers le « grand public ». Nous ne pouvons nous y résigner, alors que la propagande des idées et des propositions anarchistes est au coeur de nos préoccupations, et que le vieux monde capitaliste est au bord du précipice. L’effort que nous vous demanderons, lecteurs et lectrices du Monde libertaire, est important, nous en sommes bien conscients. La semaine prochaine Le Monde libertaire passera à 2,50 euros. Nous ne doutons pas un seul instant que, conscients des enjeux, vous resterez fidèles à notre journal.
Editorial
Quelle perspective pour le mouvement social en cours? Question difficile, mais il ressort quelques bonnes nouvelles en provenance du front social: les étudiants et lycéens rejoignent le mouvement en masse, la pénurie de carburants se fait sentir, les routiers sont appelés à rejoindre la lutte, l’intersyndicale reste unie, les manifestations sont fréquentes et très fournies. Mais pas de quoi faire assurément pencher la balance pour le moment. La détermination « gouvernementalo-patronale » est certaine, les matraques, flash-balls et gaz lacrymogènes des CRS se font d’ailleurs déjà sentir. La constatation générale se focalise sur le secteur privé qui, bien que très présent en manifestation, ne reconduit que bien peu la grève.
L’explication la plus fournie est souvent la peur des salariés du privé, leur précarité, le manque de sécurité de l’emploi dans le secteur. Bien que véridique, l’explication reste incomplète. Des contre-exemples existent: les ouvriers des secteurs de la métallurgie, de la chimie, du Livre, nous montrent qu’une mobilisation dans le privé est possible. Il convient de rappeler que ces secteurs ont une histoire syndicale de longue date dans le mouvement ouvrier depuis le XIXe siècle. Les traditions persistent. Le secteur privé est pour beaucoup composé de salariés du tertiaire, secteur qui s’est surtout développé après-guerre.
Rome ne s’est pas faite en un jour, les syndicats puis les confédérations non plus! D’ailleurs, ce mouvement pour la défense des retraites pourrait être déterminant pour le développement du syndicalisme d’action directe dans le tertiaire. Le rôle de la solidarité interprofessionnelle, à la fois financière et active sur les piquets de grève pour empêcher la production ou la consommation, serait décisif. À l’heure de la généralisation du toyotisme et de la production en flux tendu, quelques heures de grève en période de « rush » (forte affluence) peuvent suffire à diminuer de manière significative les chiffres d’affaires sans trop perdre d’heures de travail effectuées. Que cela se sache!
Le mouvement de grève défensif, pour devenir conquérant, devra se généraliser à défaut de devenir général. Faire reculer un gouvernement est une chose, le détrôner et le faire capituler pour aboutir à nos revendications en est une autre. Les seuls secteurs clés de l’économie en première ligne ne sauraient faire battre en retraite la logique capitaliste à l’oeuvre, ils ne feraient que préserver le statu quo… Et puis, si une grève générale ne se décrète pas, elle se prépare et s’organise: généralisons les AG, articulons les luttes entre elles, développons les caisses de grève, bourrons les placards de pâtes et de riz pour avoir des réserves.
De plus, en décembre, beaucoup toucheront un treizième mois. Profitons-en pour faire grève. Les cadeaux de Noël? Un poème et un collier de nouilles! La lutte des classes devra se passer de l’abrutissement consumériste.
Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l'Internationale des fédérations anarchistes
Chaque jeudi en kiosque, 24 pages d'actualités en couleurs vues par les anarchistes pour deux euros
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Et le samedi de 15h00 à 19h00
Vente à la criée le dimanche matin sur le petit marché de Battant
Train d'enfer
Mobilisons-nous contre le nucléaire et ses déchets dangereux
A l'occasion du transport le plus radioactif du monde, les vendredi 5 et samedi 6 novembre 2010, le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle à des rassemblements et à des actions de
sensibilisation dans un maximum de gares SNCF de France pour dénoncer les transports nucléaires qui sillonnent les routes et les voies de chemin de fer.
Ensemble, faisons la lumière sur l'impasse nucléaire.
Dans le cadre de l'appel ci-dessous avec Greenpeace, des mobilisations seront organisées le long du trajet du transport (Manche, Calvados, Eure, Seine Maritime, Somme, Pas de Calais, Nord, Aisne
, Ardennes, Meuse, Moselle, Meurthe et Moselle, Bas Rhin) et tout particulièrement dans les villes de Caen, Rouen, Amiens, Arras, Nancy, Strasbourg.
Pour connaître les horaires de passage du convoi, en savoir plus sur ce transport et agir à nos côtés partout en France :
http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/train-d-enfer-transport-la-hague/
Pour agir près de chez vous, nous mettons du matériel à votre disposition (banderole, affiche, tract, tee-shirts…).
Merci pour votre action à nos côtés.
Contact :
Laura Hameaux
Coordination Nationale des groupes et actions
Réseau Sortir du nucléaire
Mobile: +33 (0)685230511
Tel: +33 (0)320179491
Mail: laura.hameaux@sortirdunucleaire.fr
Appel du Réseau "Sortir du nucléaire" et de Greenpeace
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Train d'enfer : transport radioactif record
Les 5 et 6 novembre
Mobilisons-nous contre le nucléaire et ses déchets dangereux
Les 5 et 6 novembre 2010, onze conteneurs de déchets très hautement radioactifs, issus du retraitement par Areva des combustibles
usés allemands, vont quitter La Hague (Manche) pour retourner en Allemagne. Ils seront stockés temporairement dans un hangar sur le site de Gorleben en Basse-Saxe, en attente d’une « solution
».
Ni à la Hague ni à Gorleben : aucune solution satisfaisante n’existe aujourd’hui pour la gestion des déchets radioactifs
Si la Hague n’est pas un lieu de stockage satisfaisant, Gorleben ne l’est pas plus. Ces déchets doivent retourner sur leur lieu de production, car le nucléaire est un choix dont chacun doit
assumer les conséquences morales, politiques, financières et environnementales.
Ces déchets doivent donc logiquement retourner à l’envoyeur. En l’occurrence, les centrales nucléaires appartenant aux quatre grands producteurs d’électricité allemands.
Le transport le plus radioactif du monde : aucun transport cumulant en une seule fois autant de radioactivité n'aura jamais été réalisé.
Les rayonnements radioactifs émis par les onze conteneurs « CASTOR » entraînent un risque d'irradiation des cheminots et des populations riveraines des voies où le convoi passera. Le retraitement
des déchets nucléaires est directement responsable de la concentration phénoménale de radioactivité de ce convoi.
En France, en Allemagne et ailleurs, le nucléaire est une impasse !
Ce transport-record est l'occasion de rappeler quelques vérités sur les milliers de transports nucléaires qui circulent chaque année dans l'Hexagone, et sur la réalité du retraitement des déchets
nucléaires.
Tout transport de matières hautement radioactives comporte des risques réels. Pourtant les populations locales ne sont pas informées du passage des convois, pas plus que des risques associés.
Sous couvert de « tri sélectif » et « recyclage », Areva, dans son usine de la Hague, fait augmenter le volume de déchets radioactifs produits (pour une tonne retraitée, environ 65 m3 de déchets
sont produits), la contamination environnementale (rejets gazeux et liquides) mais aussi les risques de prolifération (extraction du plutonium).
Mobilisons nous contre les fausses solutions de l’industrie nucléaire
Les associations environnementales – dont Greenpeace et le Réseau « Sortir du nucléaire » – ont obtenu l'arrêt du retraitement des déchets allemands. Ainsi, si l’Allemagne n’envoie plus ses
combustibles usés en France, il reste encore des centaines de tonnes de déchets allemands entreposés dans l’attente d’une solution à la Hague, ou encore dans les centres de stockage de la Manche
ou de l’Aube. Le stockage de déchets nucléaires, présenté comme sûr il y a 40 ans, tourne au désastre dans l'ancienne mine d'Asse II en Allemagne. Chaque jour, depuis des années, plus de 12 m3
d'eau entrent dans la mine.
Le Réseau « Sortir du nucléaire » et Greenpeace appellent à une mobilisation la plus large possible les vendredi 5 et samedi 6 novembre sur le trajet du transport (Manche, Calvados,
Eure, Seine Maritime, Somme, Pas de Calais, Nord, Aisne , Ardennes, Meuse, Moselle, Meurthe et Moselle, Bas Rhin) et tout particulièrement dans les villes de Caen, Rouen, Amiens,
Arras, Nancy, Strasbourg).
Notre objectif n’est pas d’interférer avec ce convoi mais de faire toute la lumière sur les fausses solutions de l’industrie nucléaire pour gérer ces déchets, que ce soit à Gorleben, à la Hague
(Manche) ou encore à Bure (Meuse).
Pour agir près de chez vous, nous mettons du matériel à votre disposition (banderole, affiche, tract, tee-shirts…).
Les déchets nucléaires resteront radioactifs pendant des dizaines de milliers d'années. Arrêtons d'en produire et sortons du nucléaire !
Pour connaître les horaires de passage du convoi, en savoir plus sur ce transport et agir à nos côtés :
http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/train-d-enfer-transport-la-hague/
FESTIV’ATTAC
FESTIV’ATTAC
PROJECTIONS / DÉBATS / CONCERTS
Samedi 23 et Dimanche 24 Octobre
AU PETIT KURSAAL à Besançon
L’autogestion :
l’alternative au capitalisme à 14h
Film : « Les Fagor et les Brandt »
avec Georges Ubialli, Sociologue
Vers un Crash Alimentaire mondial 20h
Film : « Le crash Alimentaire »
avec Marc Dufumier (AgroParisTech) et Matthieu Cassez (Conseiller agricole)
Repas « tiré du sac » : (12h30-14h30)
Film : « Les villes en Transition »
avec Michel Lepesant, animateur du MOC-France
(Mouvement des objecteurs de croissance)
Film : « L’argent Dette »
Débat avec Claude Quémard Président du CADTM France)
Ils se gardent bien d'en parler !
A faire tourner...
Ils se gardent bien d'en parler !
Par un vote du 3 septembre 2010, les députés ont rejeté à la
quasi-unanimité l'amendement n°249 Rect. qui proposait d'aligner leur régime
spécifique de retraite (dont bénéficient également les membres du
gouvernement) sur le régime général des salariés.
Alors qu'ils n'ont de cesse d'expliquer l'importance de réformer
rapidement un régime de retraite en déficit, les parlementaires refusent
donc d'être soumis au régime de retraite de la majorité des Français.
APRÈS L'ART. PREMIER
N° 249 Rect.
ASSEMBLÉE NATIONALE
3 septembre 2010
RÉFORME DES RETRAITES - (n° 2770)
Commission |
|
Gouvernement |
|
Rejeté
AMENDEMENT N° 249 Rect.
présenté par
M. de Rugy, M. Yves Cochet, M. Mamère et Mme Poursinoff
----------
ARTICLE ADDITIONNEL
APRÈS L'ARTICLE PREMIER, insérer l'article suivant :
Le Gouvernement présente au Parlement, avant le 31 décembre 2010, un rapport établissant la situation des régimes spécifiques de retraite des membres du Gouvernement et des parlementaires et définissant les conditions d'un alignement rapide et effectif de la situation de leurs régimes spécifiques sur le régime général, visant notamment à un encadrement strict des pensions reversées, tant dans leurs possibilités de cumuls que dans leurs montants.
EXPOSÉ SOMMAIRE
Nos concitoyens supportent de plus en plus difficilement l'idée selon laquelle leurs élus et représentants bénéficieraient, dans leurs rémunérations comme dans la gestion de leurs droits sociaux, de dispositions dérogatoires du droit commun. Les différents systèmes mis en place pour sécuriser l'exercice de responsabilités politiques demandent à être harmonisés, afin que l'ambition légitime de permettre à chacune et chacun de s'investir dans les affaires publiques ne soit plus perçue comme une tentative de créer ou laisser perdurer des privilèges indus.
Tags anti-Sarkozy à Cherbourg
Tags anti-Sarkozy à Cherbourg : dix mois ferme
Pris la bombe de peinture à la main dans la nuit de samedi à dimanche, deux tagueurs cherbourgeois de 20 et 29 ans ont été jugés lundi à
Cherbourg.
Les murs de la police municipale, le port de plaisance, le portail d'entrée du parc
botanique Emmanuel-Liais, la maison de retraite et deux façades de maison… tout le quartier de la Bucaille porte leur marque en rouge ou noir : des lettres d'1 m de haut sur 3 à 6 m de long : «A
comme anarchie ou encore ASAF comme “anti sarko-anti facho”», traduit la présidente du tribunal.
Jugé en récidive, avec 21 mentions à son casier, le plus âgé a été condamné à dix mois de prison auxquels s'ajoute la révocation partielle d'un précédent sursis à hauteur de 12 mois. Il a été
maintenu en détention. Son acolyte a été condamné à quatre mois de prison avec sursis assortis d'un travail d'intérêt général de 105 heures. Ils devront dédommager la ville de Cherbourg, partie
civile, à hauteur de 2 040 €.
Leur presse (Ouest-France), 12 octobre 2010
RETRAITES
RETRAITES
Grève et manifestation
mardi 19 octobre - départ 14h Place de la Révolution
Nous appelons tou-te-s nos militant-e-s et sympathisant-e-s à nous rejoindre dans le cortège libertaires.
Cherchez les drapeaux noirs
Nous comptons sur vous pour être
présents sous les drapeaux noirs (d'ailleurs, emmenez le vôtre !).
Faites passer le message autour de vous !
Groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste
Communiqué de la Fédération anarchiste
Communiqué de la Fédération anarchiste
Signes de la nervosité du pouvoir, les exactions policières s’abattent sur les lycéens et
la désinformation s’évertue à discréditer l’anarchisme organisé. On veut pour preuve
du premier signe les interventions musclées des forces de la violence d’Etat recensées à
Dijon, Argenteuil, Saint-Nazaire, Lyon Chambéry, Nîmes, Créteil, Lille, Lens, Rennes,
Montreuil, où pour la seconde fois* un manifestant paye de la perte d’un œil l’expression
de son désaccord avec l’injustice de la société capitaliste. Les nouvelles relayées par les
médias accréditant la suspension de l’usage du flash-ball sont factuellement inexactes,
puisque les fonctionnaires de police se sont simplement vu rappeler le cadre administratif
de l’emploi de cette arme potentiellement létale, il y a donc fort à parier pour que de
nouvelles bavures se produisent dans les jours prochains.
On veut pour preuve du deuxième signe les allégations de certains médias assimilant dans
leurs comptes-rendus de fin de manifestations les militants de la Fédération anarchiste à
des casseurs. Face à ce travail qu’on peut au mieux qualifier d’imprécis, la Fédération
anarchiste tient à affirmer avec la plus grande sérénité qu’elle est une organisation
politique qui n’a pas fait le choix de la violence avant-gardiste, mais bien au contraire
qu’elle ambitionne de créer les conditions d’une révolution économique et sociale en
utilisant l’outil de la grève expropriatrice et gestionnaire qui consiste à recourir à la
seule force du nombre des exploités. Seules une grave méconnaissance du mouvement social
et une profonde malhonnêteté intellectuelle peuvent faire passer les anarchistes
politiques organisés du 21ème siècle pour des poseurs de bombes, des casseurs ou des saboteurs. Rappelons au passage que ce que les militants anarcho-syndicalistes appelaient au sein de la CGT des années 1900 le sabotage consistait purement et simplement à proportionner la quantité et la qualité du travail à l’insuffisance de la paye (Emile Pouget : « A mauvaise paye, mauvais travail. »)
Face à l’extrême rigueur des politiques imposées aux travailleurs du monde entier par les
pouvoirs inféodés aux intérêts du capitalisme, qu’ils soient de gauche ou de droite,
la Fédération anarchiste, qui ne reconnaît pas l’état de minorité civile qui est celle des
actuels lycéens, appelle tous les jeunes à se mobiliser toujours plus nombreux ; pour elle,
ils ont raison de ne pas croire à l’argumentation mensongère du gouvernement sur les
retraites. La Fédération anarchiste soutient les travailleurs en grève dans tout le pays ;
pour elle, ils ont raison de refuser d’accorder ne serait qu’un jour de travail
supplémentaire à un patronat qui en demandera toujours davantage.
La Fédération anarchiste affirme que seul le blocage de l’économie est susceptible
d’ouvrir la voie d’une victoire qui en appelle beaucoup d’autres à sa suite,
c’est le sens de la présence de ses militants dans la rue et dans les assemblées générales.
Fédération anarchiste, 17 octobre
* Le 8 juillet 2009, Joachim Gatti était victime d’un tir de flash-ball qui lui a fait
perdre l’usage d’un œil à Montreuil, le soudard auteur de cet acte barbare n’était pas
menacé…
100 000 façons de résister
Un petit texte qui circule :
A tous les salariés qui utilisent des véhicules dans le cadre de leur travail
Dans l’actuel mouvement de grève qui se généralise, celle des ouvriers des raffineries a une importance stratégique pour l’ensemble de la classe ouvrière. A la question comment aider la lutte des ouvriers des raffineries, un camarade de la raffinerie Total de Donges a répondu : « Allez chercher de l’essence aux pompes ! »
Pour bien des salarié(e)s, le prix de l’essence fait qu’elle est économisée… mais des dizaines de milliers de salarié(e)s, dans les transports, la livraison, et bien d’autres secteurs, utilisent quotidiennement ou presque des véhicules dans le cadre de leur travail. Et là, c’est le patron qui paie l’essence !
Si vous êtes dans ce cas et que pour une raison ou une autre vous ne pouvez pas vous mettre en grève (la meilleure des solidarité avec les ouvriers des raffineries reste de se joindre au mouvement vers la grève générale jusqu’au retrait de la loi sur les retraites), un mot d’ordre simple « gaspillez le carburant ! ».
Bien des conseils sont disponibles pour économiser le carburant, il faut faire exactement l’inverse. Ainsi parmi les conseils qui sont donnés pour économiser, on peut lire « Allumer les feux fait consommer plus de carburant que de rouler feux éteints. Idem pour la radio, les essuie-glaces et la climatisation. Bien que la plupart de ces accessoires soient des éléments de sécurités imposés par le code de la route, certain, comme la climatisation, ne le sont pas. Dans la chasse au gaspillage, la climatisation est un des autres grands ennemis. Mettre le climatiseur en marche se solde facilement par 20% de consommation de carburant en plus »… vous savez ce qu ’il vous reste à faire, et il y a une multitude d’autres moyens. Dans certains métiers, il est aussi possible de se perdre et de faire quelques dizaines de kilomètres en plus.
Avec des dizaines de milliers de salarié(e)s qui utilisent les véhicules de leurs boîtes et qui, sans perdre un centime, se mettent à gaspiller le carburant, les stocks seront d’autant plus rapidement à sec et la grève des camarades des raffineries sera plus visible et commencera à toucher directement l’ensemble du fonctionnement de l’économie capitaliste et forcera d’autant plus le gouvernement à retirer sa loi de casse de nos retraites.
Des travailleurs en lutte