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Si vous couchez avec un CRS...

31 Octobre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Répression

Communiqué de presse  

 

Si vous couchez avec un CRS, mettez des capotes !

 

« Attention, séropo méchant ». Voila en substance la teneur de l’amendement

gouvernemental soumis au Sénat dans le cadre de la loi d’orientation pour la « performance

de la sécurité intérieure ». En guise de « performance » ce texte est un modèle du genre.

Cette disposition prévoit en effet d’imposer un dépistage du VIH à toute personne ayant

commis sur un dépositaire de l’autorité publique des « actes susceptibles d’entraîner sa

contamination par une maladie virale grave ».

 

Du dépistage forcé ? Qu’on se rassure, le soignant chargé de cette tâche doit d’abord

« s’efforcer d’obtenir le consentement de l’intéressé » (sic). Et si l’intéressé refuse ? « 1 an de prison et 15 000 euros d’amende », voilà le tarif. Oui mais s’il refuse toujours ? Qu’à cela ne tienne : à la demande de la « victime », le procureur peut obtenir ce dépistage « sans le

consentement de l’intéressé ». Autant dire sous la contrainte.

Jusqu’à présent, le consentement pour pratiquer un acte médical est un principe éthique

fondamental protégé par le Code de déontologie médicale et le Code de santé publique.

Seuls les crimes d’une extrême gravité, comme le viol, peuvent justifier le recours au

dépistage coercitif. On est donc en droit de se demander quel délit, quel crime pourrait justifier une telle procédure. Et on a beau scruter le texte, rien n’est précisé à ce sujet. « Tout acte susceptible d’entraîner la contamination ». A aucun moment n’est évoquée la moindre

infraction ! Alors quel « acte » ? Une poignée de main à un policier ? Une bousculade ? Une

simple rixe ? Un jet de sperme inopiné sur un détenteur de l’autorité publique ? Car il faudrait

que le risque de contamination soit assez élevé et que l’acte soit assez grave pour déroger à

un principe aussi fondamental que le libre consentement. Et dans ces cas très graves, une loi existe déjà ! On voit bien que les circonstances évoquées par ce texte pour recourir à ce

« dépistage forcé » sont tellement floues que les interprétations les plus farfelues deviennent

possibles. Cet amendement est une nouvelle injure faite aux séropos et il est, à plusieurs

titres, inadmissible dans un état de droit.

 

Retour aux années 80. Ce texte fait froid dans le dos, car il dénote d’abord de la part du

gouvernement une méconnaissance flagrante des modes de transmission du VIH. Plus grave, il s’inspire d’un amalgame douteux, tout droit hérité des années 80, faisant de chaque

séropositif un délinquant en puissance, et de chaque délinquant un séropositif en sommeil.

 

Etape supplémentaire dans l’escalade sécuritaire nauséabonde dont le gouvernement a fait sa marque de fabrique, ce texte fleure bon l’ignorance et la stigmatisation.

 

A quand la déchéance de la nationalité pour les séropos ?

 

AIDES demande l’abrogation pure et simple de cette disposition inacceptable et

indigne d’un Etat républicain.

 

AIDES

10 Septembre 2010

Contact presse : Antoine HENRY, Chargé de mission relations presse, 01 41 83 46 53 • 06 10 41 23 86 10

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ON CONTINUE !

31 Octobre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

ON CONTINUE !

 

 

Nous sommes à une période intéressante à plus d'un titre.

Les gouvernants ne cèdent pas face à un mouvement social d'une ampleur impressionnante. Les médias, complices serviles, matraquent sur les ondes et écrans que la lutte est terminée. Sans être gênés plus que ça dans leurs mensonges quand quelques minutes plus tard, une prise d'antenne par des manifestant(e)s à lieu. Sans s'émouvoir non plus quand leurs propres ondes sont en grève. Ils nous indiquent toutes les trente secondes que les dépôts

d'essence reprennent et que la pénurie d'essence durera au plus deux jours. Voilà ce qu'ils nous disent depuis plus de quinze jours. En ne rougissant pas davantage quand quelques minutes plus tard, ils nous affichent à l'écran une

carte de France avec toutes les régions en pénurie de carburant ...

Nous, pour notre part, nous constatons que la mobilisation du 28 octobre, si elle a été (peut-être) de moindre ampleur que les précédentes est une réussite totale si l'on considère que nous sommes en pleines vacances, un jour de semaine, après de nombreux jours de grève. Nous sommes aussi ravis de voir qu'au-delà de ces journées de manifestations,

les actions directes ponctuelles se multiplient ici et là. De quoi laisser présager que, si ce mouvement venait à s'arrêter, ce type d'actions, lui, perdurera. De quoi faire regretter les grèves et les manifestations aux défenseurs de l'Etat et du patronat !

 

On ne lâchera rien, on continue !

A bientôt dans les luttes, à bientôt dans la rue !

 

Groupe Proudhon de la Fédération anarchiste

 

 

 

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Une "maison de la Grève"

31 Octobre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

Depuis mercredi une "maison de la Grève" est ouverte dans les anciens locaux CFDT à
Rennes (très propres et très spacieux!)) squattés par des syndicalistes (CNT, SUD, CGT, SLB...),des libertaires (des camarades de La Digne Rage entre autres..),des autonomes,des gens sans étiquette spécifique. Une assemblée générale interpro s'y tenait tous les
jours, elle sera désormais bi-hebdomadaire. En espérant que le lieu tienne!

photo du bâtiment ici: http://rennes-info.org/Maison-de-la-Greve-Rennes

voir communiqué ci-dessous.

Maison de la Grève. Rennes

L’Assemblée Générale Interprofessionnelle de Rennes a occupé mercredi 27 octobre un lieu appelé "maison de la grève" pour faire perdurer l’expérience antagoniste de grève et de blocage économique visant à s’opposer à la réforme du régime des retraites.

Pour permettre au plus grand nombre de participer à la lutte, pour tisser des
solidarités, conquérir de nouveaux droits, nous avons réquisitionné ce lieu et le voulons
au service des luttes populaires.

Ce lieu appartient à la municipalité rennaise, donc aux rennais.

Nous pensons que dans une ville où la majorité municipale est préoccupée de livrer la
ville aux spéculateurs, aux hôteliers de luxe et autres adorateurs de centre des congrès
d’affaires, nous n’avons fait qu’équilibrer un peu le balancier.

Par le passé la municipalité a répondu par le mépris ou la répression aux revendications
d’attribution de lieux au service des luttes populaires.

Nous invitons les rennais et les rennaises, singulièrement ceux investis dans les
collectifs, partis, syndicats, associations prenant part aux luttes contre les
régressions sociales dont la réforme des retraites, à se positionner et à faire savoir à
la municipalité leur souhait de voir perdurer notre lieu et leur refus de toute réponse
répressive à notre initiative.

Aux plus motivés d’entre eux nous souhaitons redire que la lutte, les grèves et les
actions de blocages continuent et que notre porte est grande ouverte.

Maison de la grève, rue de la Barbotière. Rennes

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Communiqué de la Confédération révolutionnaire des anarchistes-syndicalistes de Makhno

30 Octobre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Communiqués

Communiqué de la Confédération révolutionnaire des anarchistes-syndicalistes de Makhno (RKAS de N.I. Makhno)

 Salutations aux travailleurs grévistes de la France
 
 Depuis deux mois, la France du travail mène une lutte contre la réforme des retraites du gouvernement de Sarkozy. Le secteur pétrolier, les cheminots, les ouvriers portuaires sont en grève. D’autres catégories de la classe ouvrière, des employés, des étudiants, des lycéens font également la grève et protestent. Les manifestants bloquent des raffineries de pétrole et des bureaux de grandes entreprises, des ports maritimes et des centres d'affaires, des mairies et des préfectures. Presque chaque jour, arrivent des rapports sur les nouvelles grèves, manifestations, piquets et affrontements avec la police. Dans de nombreuses villes se créent des fonds et des caisses de solidarité financière. Le nombre de participants au mouvement de protestation est de l’o
rdre de plusieurs millions.
 
 La classe dirigeante ne se gène pas pour passer à des mesures répressives en espérant faire baisser la chaleur de la contestation : outre les "traditionnelles" interpellations des militants par la police, ont lieu des pratiques de limitation du droit de grève par des autorités locales.
 
 Dans ces circonstances, nous, anarcho-syndicalistes de l'Ukraine, de la Russie, de la Géorgie, de la Lettonie, d’Israël et de l'Allemagne, déclarons notre soutien inconditionnel à nos frères de classe – aux travailleurs de la France. Nous déclarons notre solidarité pour votre lutte menée dans l'intérêt des travailleurs du monde entier. Car nous savons que si la classe ouvrière d'un pays renonce à certains de ses droits, cela serait un signal pour les gouvernements et les capitalistes d’autres pays pour entamer l'offensive généralisée contre les travailleurs.
 
 Nous saluons les travailleurs de l’Angleterre, de la Belgique, du Brésil et d'autres pays ayant soutenu leurs homologues français par des manifestations, des piquets devant les ambassades françaises et par d'autres actions. Vive la solidarité internationale de la classe ouvrière de tous les pays !
 
 Nous nous souvenons comment, au début du siècle dernier, la classe ouvrière de la Russie et de la France a montré, pour la première fois dans l'histoire, sa puissance en s’organisant pour entreprendre la grève générale. Nous nous souvenons des victoires qui ont été atteintes alors, en 1905 et 1906, par nos ancêtres. Cet exemple de lutte réussie nous inspire aujourd'hui, nous donne confiance en nos forces et nous rassure dans la possibilité d’une victoire pour la cause du travail.
 Nous sommes convaincus que, après avoir obtenu l'annulation de la réforme des retraites de Sarkozy, le mouvement ouvrier ne se reposera pas sur ses lauriers et poursuivra l’offensive contre son ennemi – le système capitaliste et la domination de la classe bourgeoise. Vive le MOUVEMENT DE RÉSISTANCE DES TRAVAILLEURS ! Vive un monde sans violence ni exploitation, un monde sans gouvernements ni guerres, un monde de véritable liberté, d’égalité et de fraternité !

 RKAS de N.I. Makhno
 29 octobre 2010

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Attention, train d'enfer !

29 Octobre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Nucléaire

 

Communiqué de presse du 29 octobre 2010

Attention, train d'enfer ! Les horaires du transport de déchets le plus radioactif de l'histoire


Les 5 et 6 novembre prochains,
un train convoyant des déchets nucléaires vitrifiés allemands va traverser la France d’ouest en est, puis une partie de l’Allemagne. Onze conteneurs, également appelés CASTOR, transporteront des déchets de très haute activité « retraités » à l'usine Areva de la Hague. Acheminés en camion de la Hague à Valognes depuis le 25 octobre, ils quitteront la Manche vendredi 5 novembre pour être transportés, en train, jusqu'en Basse-Saxe. À l'arrivée, ils seront à nouveau chargés sur des camions, pour rejoindre le site de Gorleben où ils seront entreposés, en attente d'un stockage définitif. Ce « train d'enfer » constituera le transport le plus radioactif connu à ce jour dans le monde. En réaction, le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle à une mobilisation la plus large possible et publie les horaires de ce train (téléchargez les horaires par le lien internet en bas de ce communiqué).


Ce transport comporte des risques, il est pourtant tenu secret

Les rayonnements radioactifs émis par les onze conteneurs « CASTOR » entraînent un risque d’irradiation des cheminots et des riverains. Comme tout transport de matières radioactives, ce convoi présente également des risques en terme de sûreté et de sécurité. Et pourtant, les autorités ne fournissent aucune information sur ce type de transport. Elles taisent également sa dangerosité pour les riverains, la population et les salariés impliqués.


Retraiter les déchets : une fausse bonne idée !

Le retraitement des déchets nucléaires est directement responsable de la concentration phénoménale de radioactivité de ce convoi. Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", « dans l'usine de retraitement de la Hague, en « recyclant » les déchets, Areva, en réalité, ne fait qu'augmenter la contamination environnementale, les risques de prolifération de l'arme atomique, et le volume de déchets radioactifs. Pour une tonne retraitée, environ 65 m3 de déchets sont produits. Retraiter les déchets nucléaires n’est donc pas une solution. C’est un choix politique qui a été fait pour laisser croire que l’on savait quoi faire de ces déchets ingérables... ».


Ni à la Hague, ni à Gorleben : aucune solution satisfaisante n’existe aujourd’hui pour la gestion des déchets radioactifs

Si la Hague n’est pas un lieu de stockage satisfaisant, Gorleben ne l’est pas davantage. Ces déchets nucléaires allemands doivent retourner sur leur lieu de production. Le nucléaire est un choix dont les conséquences morales, financières et environnementales doivent être supportées par les entreprises concernées. Ces déchets doivent donc logiquement retourner à l’envoyeur : les entreprises allemandes EON, RWE, Vattenfall et EnBW.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle qu'il n'existe "aucune solution pour les déchets nucléaires : il ne faut surtout pas les enfouir, et il faut arrêter d'en produire ! La sortie du nucléaire est possible rapidement, par les économies d'énergie, la sobriété énergétique et le recours aux énergies renouvelables ».


Le Réseau "Sortir du nucléaire" se mobilise et publie les horaires du train

Afin de faire toute la lumière sur ce type de transport, et de dénoncer l'impasse que constitue le recours à l'électricité d'origine nucléaire, le Réseau "Sortir du nucléaire" se mobilise. Nous appelons à des mobilisations tout au long du trajet. En partenariat avec Greenpeace, nous organisons des rassemblements dans six grandes villes : Caen, Rouen, Amiens, Arras, Nancy et Strasbourg. Nous publions également conjointement les horaires du transport. 


Pour télécharger les horaires du train d'enfer sur le site du Réseau "Sortir du nucléaire" :

http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/train-d-enfer-transport-la-hague/article/horaires-du-train-d-enfer-5-et-6

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Le Monde Libertaire n°1610 du 28 Octobre au 4 Novembre 2010

28 Octobre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

Le Monde Libertaire n° 1610 du 28 Octobre au 4 Novembre 2010

 

« Au lieu de discourir continuellement sur la violence, on ferait mieux de cogner. »

Roland Topor

 

 

Sommaire

Allez, on va gagner, é Sulfide, page 3

Marseille en lutte, Thierry, page 4

L’autruchon gris, F. Ladrisse, page 5

Les brèves, 6

Pas de pause dans le conflit social, J.-P. Germain, page 7

De l’autoritarisme dans les AG, Marjolaine, page 7

Vie associative et changement social, G. Goutte, page 9

Prisons… destruction, N. Potkine, page 10

Globalisation et retraites, R. Boullard, page 11

La caste des riches, P. Thiesset, page 16

Sciences et méthode, M. Silberstein, page 17

Les lascars du lep, page 19

Vie du mouvement, 21

Les ondes libertaires, 22

Semaine de lutte, semaine de culture, page 23

 

 

Editorial

Que dire de la semaine passée ? Peut-on obtenir des événements transmis par les journaux, radios et télévisions - ainsi que des modalités de cette transmission - une analyse nouvelle ? A-t-on quelque chose à ajouter, sur le sujet précis des retraites par exemple, aux discours qui contredisent le gouvernement et le Parlement? Les critiques les plus pertinentes, cohérentes et solides contre les structures médiatiques, politiques, juridiques, économiques, etc., ont été formulées toutes ensemble mille fois par les anarchistes. Avec si peu d’écho. Faisons un pari, celui de se répéter en espérant être cette fois entendu. Faisons le pari de parler séparément de chaque sujet, en espérant être entendu par chaque milieu concerné. C’est un pari difficile tant il y a de raisons d’être en colère.

 

Commençons par nous heurter au Spectacle. Qui n’a pas été confronté aux images des « casseurs », qui opposent une violence inconcevable à l’encontre de ces pauvres vitrines qui ne leur ont rien fait ? Depuis la Commune et bien avant même, les partisans de l’ordre établi usent de cette vieille technique pour faire perdre de sa crédibilité à un mouvement social, tout en fournissant de désagréables prétextes à la répression policière. Ces gens-là puent. Les exécutants de la répression aussi. Au passage il faut, à propos de la police, remercier la Cnil de nous fournir une énième source d’énervement: son enquête a révélé l’existence de fichiers illégaux dont l’un, sous forme de fiches en carton, concerne plus de 60 millions d’individus ; un autre mentionne explicitement les origines ethniques des personnes fichées. Ah, ce sont de petits cachottiers ces gendarmes! Après tout, l’exécutif regorge de pourritures.

 

Prenez ce préfet qui a réquisitionné les salariés de la raffinerie de Grandpuits, les obligeant à travailler alors qu’ils exerçaient leur droit de grève et s’appuyant sur une loi de 2003, proposée à l’époque par le ministre de l’Intérieur (qui n’est autre que l’actuel président de la République). N’évoquons pas les agissements des ministères de l’Immigration, de la Justice, de la Santé et autres, nous risquerions de nous fâcher tout rouge - et noir. Toutes les luttes contre les injustices sociales organisées ne convergent pas, parce qu’à chaque fois on fait ce pari de parler séparément de chaque sujet. Mais aussi parce que plusieurs millions de personnes en colère valent moins que quelques centaines d’ordures.

 

Et plutôt que de lancer un appel incantatoire à la solidarité entre toutes les luttes, j’aurai l’audace, certes naïve, d’appeler ces flics, ces patrons, ces hommes politiques qui ont encore une conscience - tous ne puent pas, tous ne sont pas des pourritures, tous ne sont pas des ordures - à tout lâcher et à nous rejoindre.

 

 

Le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste, adhérente à l'Internationale des fédérations anarchistes

Chaque jeudi en kiosque, 24 pages d'actualités en couleurs vues par les anarchistes pour deux euros cinquante

http://www.federation-anarchiste.org

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Retrouvez le site web du Monde Libertaire à l’adresse suivante:

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En vente à la librairie à la librairie associative l’Autodidacte

5, rue Marulaz

25000 Besançon

Ouverte le mercredi de 16h00 à 19h00

Et le samedi de 15h00 à 19h00

 

Vente à la criée le dimanche matin sur le petit marché de Battant



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Deux dépôts pétroliers bloqués en Belgique par solidarité

28 Octobre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #luttes sociales

Deux dépôts pétroliers bloqués en Belgique par solidarité

 

BRUXELLES - Le syndicat socialiste belge Setca bloquait mardi matin deux dépôts pétroliers dans l'ouest de la Belgique, par "solidarité" avec les grévistes français qui s'opposent à la réforme des retraites.

"Le dépôt pétrolier Total Belgium de Feluy (sud-ouest, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière française, NDLR) est bloqué depuis mardi à 07H30 (05H30 GMT)", a précisé le syndicat socialiste. "Cette action s'inscrit dans une optique de solidarité avec les travailleurs français en grève", a ajouté le syndicat.

Un dépôt pétrolier appartenant à la société JP Martens et situé à Tertre, à une quinzaine de kilomètres de la frontière française, est lui aussi bloqué depuis 07H00 (05H00 GMT), a précisé à l'AFP un responsable du syndicat, Manuel Morais.

"Nous avions initialement décidé de ne bloquer que l'entrée et la sortie des camions français venant s'approvisionner à Feluy. Nous avions constaté l'augmentation des chargements de l'ordre d'environ 40 à 50 camions par jour", a expliqué un représentant syndical, Manu Morais.

"Nous avons donc exigé de la direction que celle-ci se limite aux chargements habituels, ce qu'elle refuse. Voilà qui montre clairement qu'elle prend position dans le conflit français, ce avec quoi nous ne sommes pas d'accord", a-t-il ajouté.

"Nous n'acceptons pas qu'on essaye de casser le mouvement en France par des circuits étrangers", a ajouté le responsable du Setca. "Il n'y a plus d'alimentation, ni pour la Belgique ni pour la France", a-t-il assuré.

Cette action pourrait affecter l'approvisionnement en Belgique, selon un autre responsable du Setca, Bertrand Delplanque.

Le syndicat socialiste de la fonction publique CGSP a par ailleurs menacé de bloquer la navigation sur la Lys et l'Escaut, deux fleuves qui relient la Belgique à la France, si des sociétés pétrolières françaises tentaient de s'approvisionner par ce biais, a-t-il indiqué à l'AFP.

Enfin, plusieurs personnalités belges de gauche et d'extrême gauche ont annoncé mardi la création d'un "comité belge de soutien aux travailleurs et aux jeunes en lutte contre le gouvernement sarkozyste".

Ce groupe baptisé "Belgique-France Solidarité !" appelle à manifester jeudi devant l'ambassade de France à Bruxelles et "envisage" de lancer un appel au "boycott des produits de luxe français, en particulier ceux de la firme L'Oréal de la milliardaire sarkozyste Liliane Bettencourt".

La France connaît des difficultés d'approvisionnement en carburant à la suite du blocage des raffineries et des dépôts pétroliers qui a commencé il y a plusieurs jours, dans le cadre d'un mouvement national de grèves contre une réforme du système de retraite.

L'Union française des industries pétrolières (Ufip) a indiqué lundi que plus aucun dépôt de produits pétroliers, en dehors de ceux situés dans les raffineries, n'était bloqué en France, mais les difficultés d'approvisionnement persistaient dans plusieurs régions.

 

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Ça ne peut plus durer…

27 Octobre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

Ça ne peut plus durer…

 

Le gouvernement poursuit sans répit la marche en avant de la société ultra libérale et sécuritaire par le biais de lois, décrets ou réformes antisociales, tout un arsenal qui renforce

les pouvoirs de la minorité bourgeoise dominante et précarise encore plus les exclus et les

exploités de toutes sortes.

Les conditions de travail ont atteint les limites du supportable. A la précarité institutionnalisée, aux

cadences infernales, la seule réponse du gouvernement a été de déclarer qu’il était nécessaire de travailler

plus, à moindre coût pour les patrons bien entendu, afin de faire assumer aux travailleurs la régression

sociale que l’État et les patrons organisent. Toutes choses inacceptables.

 

La contre-réforme des retraites est rejetée par une très large majorité de la population. Beaucoup

d’individus et de collectifs, en effet, se sentent floués par une loi qui fait la part belle aux nantis de tous

poils. Ils se sentent, par ailleurs, frustrés par la forme prise par le mouvement.

Nous constatons toutes et tous que sans baisser d’intensité, bien au contraire, cette mobilisation est

détournée de ses buts initiaux : faire reculer le gouvernement. Or, pour y parvenir, il faut radicaliser le

mouvement, sur le fond comme sur la forme.

Nous l’avons déjà écrit et proclamé la peur doit changer de camp. Nos démonstrations de "force" ne

doivent servir qu’à inciter la bourgeoisie à prendre conscience qu’elle peut perdre la partie, qu’elle va

perdre la partie.

 

Il n’y a plus de place pour l’impuissance ouvrière, il n’y a de place que pour l’offensive.

Il est grand temps maintenant de réagir. Il est nécessaire pour nous de prendre enfin la parole afin de

décider de l'ensemble des modalités qui nous permettrons de mener et de développer notre lutte avec

comme seul enjeu la victoire.

Nous devons, aujourd’hui comme hier, tout faire pour imposer le retrait pur et simple de cette loi antiouvrière,

ultra libérale et antisociale, loi qui ne fait qu'aggraver une situation déjà inacceptable.

Nous devons, ensemble, dire STOP à toutes les attaques, anciennes et/ou récentes, dirigées contre nos

conditions de vie.

Nous le répétons aujourd’hui, l’enjeu majeur de la période est bien de rompre définitivement avec cette

impuissance générée par un syndicalisme qui a oublié (ou perdu) la boussole des origines : la guerre des

classes, la fin de l'exploitation et la fin du salariat.

 

S’auto-organiser est devenu nécessaire et même vital. Le mouvement doit se trouver sous le seul

contrôle des salariés, des étudiants, des lycéens et des privés d’emploi réunis au sein de comités de

grève. Les politiciens et les directions syndicales (tellement pétries de réformisme) ne doivent pas parler

au nom de la multitude des individus et des collectifs qui sont entrés dans la résistance et dans la lutte

contre une précarisation qui ne cesse de s’amplifier !

C’est bien le rassemblement de tous, salariés, chômeurs, précaires, étudiants, lycéens, retraités, qui

mettra fin à l’atomisation que nous impose ce système. C’est bien ce rassemblement qui nous permettra

de gagner !

 

Le blocage de l’économie doit s’amplifier. Le limiter à des opérations « coup de poing » (bien

nécessaires en l’occurrence) ne suffit pas. Cela est même contre-productif. Il est nécessaire de sensibiliser

partout où c’est possible le plus grand nombre d’entre-nous et, par exemple, quand nous sommes

nombreux, rassemblés et mobilisés, les jours de manifestation le blocage de différents points d’accès à

l’agglomération doit se faire par groupes de quelques centaines (ou milliers ) de manifestants.

Nous ne pouvons accepter l’ostracisme de certains dirigeants syndicaux qui stigmatisent toute tentative

de blocage qui n’émane pas de leurs officines respectives !

Ça ne peut plus durer...

Il ne faudrait pas se tromper d’adversaires nous répète-t-on à l’envie. Et bien sachez que les

revendications libertaires, les propositions anarchistes ne ciblent que l'État et le capital. L’adversaire y est

clairement défini :

 

TOUT CE QUI NOUS OPPRIME ET NOUS ALIENE ! TOUS CEUX QUI NOUS EXPLOITENT !

 

Celles et ceux qui nous proposent à intervalles réguliers des rendez-vous présidentiels ou autres en nous

faisant croire que les choses peuvent changer par ce moyen, celles-là et ceux-là ne font que creuser notre

tombeau.

Et pendant qu’elles et ils nous endorment, l’exploitation, l'aliénation et la répression qui nous pourrissent

le quotidien ne cessent de s’amplifier.

 

Il est grand temps d’en finir avec l'électoralisme et de revenir aux sources de l'Action directe.

Comme le déclarait hier Émile Pouget, un des fondateurs de la CGT, l’action directe « C'est la lutte de

classes vécue au jour le jour, c’est l’assaut permanent contre le capitalisme».

La Résistance ouvrière autogestionnaire en est la traduction sur le plan pratique car elle conduit le

mouvement de masse à rendre coup pour coup à l’ennemi.

Dans une société où les privilèges existent toujours, la lutte des classes doit rester le moteur des

changements. Seule la grève efficace, autogestionnaire et expropriatrice, nous permettra de changer de

société.

 

 

 

Gouvernants et patrons n’existent que pour nous dominer !

Qu’on s’en débarrasse !

 

CGA

 

 

jeudi 28 octobre  

Grève et manifestation

 départ 14h Place de la Révolution

 Nous appelons tou-te-s nos militant-e-s et sympathisant-e-s à nous rejoindre dans le cortège libertaires.  


Cherchez les drapeaux noirs

 

 Nous comptons sur vous pour être présents sous les drapeaux noirs (d'ailleurs, emmenez le vôtre !).
Faites passer le message autour de vous !

 

Groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste

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Retraites encore et toujours

25 Octobre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

RETRAITES  

Grève et manifestation

jeudi 28 octobre - départ 14h Place de la Révolution

 Nous appelons tou-te-s nos militant-e-s et sympathisant-e-s à nous rejoindre dans le cortège libertaires.  


Cherchez les drapeaux noirs

 

 Nous comptons sur vous pour être présents sous les drapeaux noirs (d'ailleurs, emmenez le vôtre !).
Faites passer le message autour de vous !

 

Groupe Proudhon de la Fédération Anarchiste

 

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Réflexions

25 Octobre 2010 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Info (s)

AUX SANS-AVENIR

On veut nous persuader de rester tranquilles, de désavouer les actes de rébellion qui, depuis quelques jours, éclatent partout dans le pays – et de souffrir patiemment, au nom de la logique de l’argent, toutes les humiliations. On menace, si nous ne rentrons pas dans le rang, de nous interdire la rue, de nous tabasser, de faire couler notre sang. Les dirigeants de toute obédience, qui ne songent qu’à nous voir croupir à jamais dans la servitude et la misère, prétendent encore et toujours nous priver des richesses immenses que notre classe, et elle seule, a produites.

 

Comme un bétail trop prolifique, nous sommes voués par des technocrates et des rentiers à la précarité et au dénuement, aux maladies et à la décimation. Si nous avions à trancher maintenant s’il faut ou non se soulever, la prudence nous imposerait d’y réfléchir à deux fois, tant les moyens que consacrent les hautes castes au maintien de l’ordre sont immenses, tant les liens communautaires qui faisaient autrefois notre force se sont distendus – et tant la confusion des idées est savamment entretenue par les médias. Mais dès lors que le combat s’est déjà engagé, et qu’il s’est engagé à l’initiative d’un adversaire qui rêve de nous clouer le bec pour des générations, nous n’avons d’autre choix que de nous résoudre à la plus piteuse, à la plus douloureuse des défaites ou de nous apprêter à redoubler d’audaces et d’exigences.

 

Nous pouvons être certains qu’on fait déjà contre nous de nouveaux préparatifs d’enfermement et d’exclusion. Mais ce n’est que par le péril que l’on échappe au péril. Il faut donc employer la force quand l’occasion s’en présente, comme ne manquent jamais de le faire les puissants qui nous traitent comme du purin – car, face aux dangers qui nous menacent, il est plus dangereux de rester courbés et muets que d’essayer d’en venir à bout. Cette occasion, amenée par les vents capricieux de l’histoire, ne la laissons pas s’envoler, si nous voulons enfin nous assurer une existence plus libre et plus heureuse. Les êtres qui désirent mais n’agissent pas engendrent la peste.

 

Nous savons tous, au fond, que si le bien-être et les plaisirs nous sont à jamais interdits, que si l’ennui et la précarité façonnent notre destin, nous le devons à notre acceptation trop docile de l’ordre des choses. Seuls d’entre nous s’en « sortiront » les serviteurs les plus zélés : tant qu’il y aura du salariat, il n’y en aura jamais assez pour tout le monde, et la vie continuera d’être ce périple angoissé à travers un espace dûment surveillé, clos et bétonné, où s’entre-déchirent les pauvres sous l’oeil amusé des maîtres. Les employés fidèles ont le droit de subir la tyrannie des horaires et la tristesse des tâches morcelées, en échange de revenus toujours plus maigres. Les autres, chômeurs et précaires, sont plongés dans un dénuement plus grand encore, accablés d’injures, vivant d’aumônes et d’expédients, guettés par l’enfermement et le désespoir absolu. Nous le sentons tous, une telle société ne mérite pas d’exister, et ceux que l’appât du gain ou le goût de la servitude incitent à la défendre doivent être balayés.

 

Ceux qui fondent leur pouvoir sur la peur vivent eux-mêmes dans la crainte des populations qu’ils dominent et exploitent. Les forces de répression dont ils se sont dotés peuvent se disloquer aussi vite que, naguère, celles des dictatures bureaucratiques, – pourvu que la rue fasse pleinement sentir sa propre force. Nous devons donc éviter de les affronter là où l’ennemi nous attend avec toute la puissance de ses armes : ces cortèges-pièges, organisés par les syndicats co-gestionnaires et les récupérateurs politiques, dont la connivence avec les prédateurs de l’économie n’est plus à démontrer. Occupons plutôt nos quartiers, nos entreprises, nos écoles. Assiégeons les gens de pouvoir et d’argent en leurs bastions. Refusons de dialoguer avec ces experts en fourberies et entamons sans tarder, entre nous, les vrais débats, ceux qui naissent des passions impatientes. La route des excès mène au palais de la sagesse.

 L’Insomniaque (Julius Vandaal) Montreuil, le 19 octobre 2010

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