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Les canuts

22 Novembre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #notre histoire

Le 22 novembre 1831, à Lyon, suite de la Révolte des Canuts. Les ouvriers prennent possession de la caserne du Bon Pasteur, pillent les armureries. Plusieurs corps de garde de l'armée ou de la garde nationale sont attaqués et incendiés. Les ouvriers se rendent maître de la ville, qui est évacuée par les autorités.
Des barricades sont érigées et le drapeau noir fait son apparition avec l'inscription : "Vivre en travaillant ou mourir en combattant".
La bataille est rude. Environ 600 victimes dont environ 100 morts et 263 blessés côté militaire, et 69 morts et 140 blessés côté civil.
Le 22 novembre 1936, les funérailles de DURRUTI à Barcelone furent le théâtre d'une immense émotion populaire. Plus de 500 000 personnes se pressèrent à l'enterrement de celui qui incarnait si bien la révolution libertaire espagnole, l'espérance d'un monde nouveau devenue possible. Ce fut l'une des manifestations ouvrière les plus importantes de l'histoire du prolétariat.
Source: Ephéméride anarchiste

ytak.club.fr

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Journée nationale de défense de La Poste

21 Novembre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Appels

 

 

 

Mobilisation dans le cadre de la journée nationale de

défense de La Poste

A l’appel du comité départemental (CGT Doubs, FSU, SUD / Solidaires, FO PTT, CFDT PTT, INDECOSA CGT, CNL, AC, PS, PCF, LCR / NPA, Attac Haut Doubs)

Samedi 22 novembre à Besançon

 
Manifestion à 14h30 - Pont Battant

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Stratégie de la tension.

21 Novembre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Répression

Le 23 octobre dernier, Francesco Cossiga, figure historique de la démocratie chrétienne, ex-président de la république italienne, sénateur à vie, a tenu sur trois journaux des propos qui sur plusieurs points contreviennent aux lois d’un pays démocratique. Devant les manifestations de masse des étudiants, il a appelé à renouer avec la stratégie de la tension, dont les méthodes sont enfin reconnues par ceux qui les ont mises en œuvre : « Laisser faire (les étudiants). Retirer les forces de police des rues et des universités, infiltrer le mouvement avec des agents provocateurs prêts à tout, et laisser pendant une dizaine de jours les manifestants dévaster les magasins, brûler les voitures et mettre la ville à feu et à sang. (...) Ensuite, assuré du consensus populaire, le bruit des sirènes des ambulances devra dominer celui des voitures de police et des carabiniers. (...) Dans le sens où les forces de l’ordre devront massacrer les manifestants sans pitié et les envoyer tous à l’hôpital. Ne pas les arrêter, parce que de toute façon les magistrats les remettraient aussitôt en liberté, mais les frapper, et frapper aussi ces professeurs qui les agitent. »

Quand la dictature est à nos portes -

Source: la revue des ressources
http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1057

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Vous avez dit crise ?

19 Novembre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Capitalisme en faillite

Vous avez dit crise ?

L’année 2007 avait déjà explosé tous les records de bénéfices :

Les entreprises du CAC 40, c'est-à-dire les quarante plus grandes firmes françaises en termes de capitalisation boursière, devraient finir l'année avec des résultats supérieurs, en moyenne, de 12,09 % par rapport à 2007.
Tel est l'un des constats de l'étude réalisée, vendredi 14 novembre, jour de la publication des derniers résultats trimestriels des entreprises du CAC 40, par le cabinet d'expertise comptable PricewaterhouseCoopers (PWC) pour Le Monde.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/11/15/les-benefices-du-cac-40-seront-encore-record-en-2008_1119084_3234.html

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Nous sommes tous des « anarcho-autonomes »

19 Novembre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Répression

 

 

Nous sommes tous des « anarcho-autonomes »

Le Mague (Satire) - France
En prime, les « terroristes aux ramifications internationales » et « au profil anarcho-libertaire » étaient membres du comité des fêtes. ...


Source: http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article5461

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Les habitant de Tarnac en corrèze soutiennent les arrété-es

17 Novembre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Répression

Les habitant de Tarnac en corrèze soutiennent les arrété-es

  jeudi 13 novembre 2008


 

«Terroristes? N'importe quoi!»

 

Au lendemain de l'opération policière en Haute-Corrèze, notre journal a rencontré des amis des jeunes gens interpellés.

Et des habitants de la commune qui prennent leur défense...

 

« Terroristes, nous ? C'est du n'importe quoi. Croyez-moi, on ne pensait pas un jour être réveillés à 6 heures du matin, un flingue devant le visage.» Le ventre légèrement rebondi, Mélanie (*) nous accueille devant la ferme de Tarnac en Haute-Corrèze, où a eu lieu l'interpellation la veille de cinq de ses amis. « Encore déboussolée », cette jeune femme enceinte était présente quand les policiers de l'anti-terrorisme et ceux de la police judiciaire de Limoges ont débarqué dans la ferme. « Ils n'ont, j'en suis sûr, rien à voir avec ce qu'on leur reproche ». 

"Absurdité"

A ses côtés, Cédric (*), 30 ans, vêtu d'un jean et d'un pull accepte de répondre à quelques questions. Il se dit musicien, donne un coup de main pour retaper la ferme, va bientôt aider à la construction d'appentis pour le bois. Pour lui ces interpellations sont « une absurdité totale. Les analogies avec l'ETA, ou Action Directe, c'est incroyable. Le gouvernement cherche à faire revivre des spectres enterrés depuis longtemps pour susciter la peur. » Le discours est politisé. Il le reconnaît. « Effectivement, notre idée de l'humanité ne correspond pas aux canons de la droite ! » lâche-t-il. Mais il assure que « le passage à l'acte est hors de question ». Etonnamment, ce n'est pas ici, auprès des amis, que l'on entend les plus vives réactions. Mais dans le village. La plupart des habitants rencontrés hier étaient particulièrement remontés. Et n'hésitaient pas à prendre la défense des jeunes gens. Comme Laurent, employé communal depuis 16 ans. « Vous ne les connaissez même pas et vous les jetez en pâture ! Les jeunes, nous on les connaît. Ils ont fait plein de choses pour notre village. On ne peut rien leur reprocher. Pour moi, c'est un coup médiatique du gouvernement. Ils n'ont jamais fait de mal à personne ici. Et certainement pas fait ce qu'on leur reproche!. »

(*) Les prénoms ont été modifiés

Franck Lagier
franck.lagier@centrefrance.com  
 
Source:

http://www.lepopulaire.fr/editions_locales/tulle/terroristes_n_importe_quoi_@CARGNjFdJSsEEhwFBxQ-.html


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Les véritables saboteurs, ce sont les capitalistes et l'Etat!

17 Novembre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Communiqués

Les véritables saboteurs, ce sont les capitalistes et l'Etat!

 

Il apparaît de plus en plus clairement que la crise financière et son impact sur les économies vont affecter plus durement le sort des travailleurs et des classes les plus pauvres. Appliquant le principe bien rôdé : privatisation des bénéfices et socialisation des pertes, le Capital et son fidèle chien de garde l'Etat entendent bien nous faire supporter le coût de leur folle course à la spéculation et aux profits en accentuant nettement la dégradation des conditions de vie de ceux et celles qui partout dans le monde ne possèdent que leur force de travail pour subsister.

 

Cette crise intervient donc à point nommé pour justifier une nouvelle offensive du capitalisme. Elle constitue en cela un puissant outil de propagande visant à fabriquer le consentement collectif, à réaliser l'Union Sacrée pour sauver l'économie et nous faire accepter licenciements, baisses de salaire, chômages techniques, délocalisations, travail le dimanche, retraite à 70 ans, casse du CDI et de la réglementation du travail, tout en cherchant à paralyser notre capacité à riposter.

 

Cependant, et les tenants du capitalisme le savent, la manoeuvre est trop grossière pour que les travailleurs l'acceptent sans broncher, et la situation sociale, comme le reconnaissait récemment Nicolas Sarkozy, est potentiellement explosive. Dès lors, pour contenir la colère qui monte inévitablement, L'Etat doit montrer ses muscles et affirmer sa détermination à frapper ceux et celles qui envisageraient d'exprimer leur résistance à la marche forcée du capitalisme en dehors des clous du débat républicain et démocratique.

 

C'est dans ce cadre que l'on peut placer la spectaculaire et médiatique arrestation mardi 11 novembre d'une dizaine d'individus quelques jours après la découverte  de sabotages sur les caténaires de lignes ferroviaires parcourues par les TGV.

 

Ce raid policier s'accompagne par des déclarations triomphalistes de la Ministre de l'Intérieur sur la résurgence d'une menace terroriste d'extrême gauche, incarnée aujourd'hui par une obscure mouvance « anarcho-autonome d'ultra-gauche » dorénavant désignée comme l'ennemi public à combattre.

 

La précipitation policière et l'emballement médiatique à présenter ces présumé-e-s innocent-e-s comme de dangereux saboteurs et futurs poseurs de bombes malgré l'absence de revendication politique et de la moindre preuve formelle a rapidement fait place à la prudence et à la réserve tandis que l'enquête semble piétiner.

 

Que sont quelques caténaires arrachées (parmi 27 000 actes de malveillances recensées par la SNCF pour la seule année 2007) causant le retard de quelques dizaines de trains sans jusqu'à preuve du contraire présenter de risques aux personnes  en regard de la véritable politique de destruction des organismes de solidarité, des services publics en général et du chemin de fer en particulier, du terrorisme patronal qui génère stress, maladies et accidents (2 millions de personnes meurent chaque année dans le monde d'accidents ou de maladies professionnelles), d'un système économique qui pille et détruit l'environnement, nous affirmons aujourd'hui que les véritables saboteurs, ceux qui nuisent quotidiennement à nos vies, à notre santé, à la planète, ce sont l'Etat et le capitalisme !

 

Quels que soient les auteurs de ces sabotages, et une provocation policière ne sera jamais à exclure, la Fédération anarchiste exprime son désaccord sur ces actes de sabotage qui contribuent d'une part à développer l'incompréhension et la condamnation des opinions sur l'éventuel sens politique de ses actions, et d'autre part au renforcement des mesures répressives du Capital et de l’État qui, tentant de faire payer les frais de la crise aux travailleurs, font peser sur eux le poids d’une répression accrue.

 

Les anarchistes reconnaissent le droit inaliénable, individuel et collectif, à l’insubordination, à la révolte et à l’insurrection. Nous proclamons la liberté de choix de tout moyen d’action qui ne soit pas en contradiction avec les principes libertaires et les objectifs finalistes poursuivis par le mouvement. Nous prônons la pratique de l'action directe et révolutionnaire, c'est à dire la lutte sans intermédiaires des individus en dehors et contre les structures autoritaires étatiques et d'exploitations capitalistes, les partis politiques et les bureaucraties syndicales pour conquérir l'égalité économique et sociale et la liberté. L'action directe doit trouver son apogée dans la grève générale expropriatrice et autogestionnaire, prélude à la société communiste libertaire à laquelle nous aspirons.

 

Pour autant, nous considérons qu'il est contre-productif et suicidaire de rechercher la mise en oeuvre de telles actions de sabotages quand on ne travaille pas à l’affirmation d’une capacité politique offensive dans le mouvement ouvrier. Les anarchistes ne croient pas que la propagande par le fait, conçue comme le réveil mythique de la conscience du prolétariat toujours prêt à la riposte, puisse obtenir le moindre succès. Si cette ligne politique s’affirmait, elle ne pourrait qu’approfondir le fossé entre activistes et population.

 

Si nous considérons que le sabotage est une arme à laquelle peut légitimement recourir le mouvement social dans une situation où un rapport de forces s'est constitué, il n'est en revanche d'aucune utilité dans le cas contraire, les cheminot-e-s le savent.

 

Même si la Fédération Anarchiste n'a jamais fait le choix de l'avant-gardisme, elle demande la libération immédiate de toutes les personnes emprisonnées et mises en examen.

 

La Fédération anarchiste dénonce le terrorisme policier et toute volonté de criminaliser la révolte et la contestation sociale, elle appelle à la solidarité avec toutes les victimes de la répression et de la violence étatique et patronale.

 

La Fédération anarchiste appelle enfin les cheminot-e-s à entrer en lutte pour gérer sans patron ni Etat le service public ferroviaire.

 

Fédération anarchiste

 

Le 15 novembre 2008  

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Ecole en lutte

16 Novembre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

 L’école comme champ de bataille.

Contrairement à ce qu’on nous dit parfois, l’école n’est pas le dernier havre de paix sociale, le dernier bastion d’une République laïque, une et indivisible, le dernier lieu de neutralité de l’État. C’est un champ de bataille idéologique entre différentes conceptions de l’éducation et, partant, de la société. Les multiples attaques du gouvernement contre le système éducatif en sont la preuve.

Réforme ou régression ?
La mise en forme du système éducatif commence dès la maternelle, menacée de disparition. En effet, le Ministre de l’Éducation, a tenu des propos très offensants vis-à-vis des enseignants de maternelle. La crainte est de voir les maternelles supprimer au profit de « jardins d’enfants », qui ne sont ni des crèches, ni des écoles. Ce glissement permet de faire des économies en renvoyant la gestion des personnels aux villes et régions.
À l’école élémentaire, le tableau est encore moins enthousiasmant. La réforme de la semaine scolaire sur 4 jours, la mise en place des « stages punition de remise à niveau » - pendant les vacances -, des « cours punition de soutien » - en plus des heures de classes -, et la disparition des Réseaux d’aides aux enfants en difficulté (Rased), sont autant de violences que subissent l’école, les enseignants, les enfants et leurs parents.
Sous prétexte d’aider les élèves en difficulté, le gouvernement supprime les aides spécifiques et fait peser la responsabilité de l’échec et de sa remédiation sur les épaules des enseignants, des élèves et des parents. Au passage, il fait des économies de postes.
Mais la réforme ne s’arrête pas là. Le gouvernement entend mettre en place des structures plus grosses, des Établissements publics d’enseignement primaire (Epep), qui seront des sortes de collèges, avec plusieurs classes, voire plusieurs écoles, et une équipe de direction hiérarchiquement supérieur. C’est la fin des écoles de village et surtout de la liberté pédagogique des enseignants.
D’ailleurs, leur formation est, elle aussi, revue par un passage vers l’université (Bac +5). Des soucis se font jour quant à la qualité de la formation, aux contenus des périodes de stage et à leur durée.

Le collège a déjà subit des réformes et va sans doute en connaître d’autres avec une professionnalisation accrue pour certains élèves. La politique de disparition des Segpa va elle aussi dans une logique d’économie et de suppression des classes adaptées aux élèves en difficulté.
Désormais c’est : « tronc commun » pour tous, c’est-à-dire les compétences de base - lire, écrire, compter -, et les options pour ceux qui veulent et/ou qui peuvent.

Les lycées subissent une énième réforme sur le même modèle du « tronc commun » et des options. Ce système va générer encore plus d’inégalité dans le parcours et les offres proposées aux élèves. Parallèlement, les voies professionnelles se complexifient (réforme du BEP). Au passage, le gouvernement va supprimer des postes.

Au niveau de l’université, la mise en place de la réforme LMD se poursuit avec une place de plus en plus importante des structures privées dans les conseils d’administration, la mise en place du contrôle continu -qui met en difficulté les étudiants salariés -, la spécialisation et les pôles « d’excellence ».

Dans toutes ces attaques, on note une politique de ségrégation des élèves en difficulté, surtout des milieux populaires, une privatisation et une hiérarchisation accrues du système éducatif. Mais doit-on être surpris de cela, quand la politique générale de gouvernement est la destruction des services publics, leur mise sous tutelle privée, la casse des acquis sociaux et de droit de travail ?

Casse du service public
L’école fait les frais d’une politique de privatisation généralisée. Que ce soit EDF, la SNCF, les autoroutes ou La Poste - dont la privatisation est reculée car les amis actionnaires du gouvernement ne pourraient pas se faire assez de profits -, l’État vend les biens publics, payés par la collectivité, à des actionnaires privés qui n’ont plus qu’à engranger les bénéfices. Au pire, comme actuellement en temps de crise, l’État est capable de reverser de l’argent public pour sauver des entreprises et des banques privées. C’est toujours la même formule de privatisation des bénéfices et de socialisation des pertes. Pour ce qui reste du service public, ce sont les suppressions de postes et la flexibilité qui sont des attaques permanentes sur les conditions de travail.

Un modèle de société capitaliste
Toute cette politique gouvernementale a un sens profond, la poursuite et l’extension du modèle capitaliste à tous les niveaux de la vie. C’est le règne de l’égoïsme, du chacun pour soi, de la soi-disant liberté. C’est un recul de plus de 100 ans en terme de droits et libertés collectives. D’ailleurs, Sarkozy, s’appuie sur la religion et sur des valeurs rétrogrades de la fin du 19e siècle.
Il n’y a qu’à voir les nouvelles attaques contre le droit du travail : travail du dimanche et retraite à 70 ans. C’est au nom de la liberté, du libre choix, que ces décisions sont prises. Mais c’est faire semblant d’oublier que les salariés n’ont pas le choix face à des patrons arrogants et à la menace du chômage grandissant.
Le système de retraite et de maladie est pillé, mis à mal, afin que les particuliers souscrivent des assurances privées, qui permettront aux banques de jouer en bourse et de plonger le système dans la crise.
Au niveau de l’école, c’est aussi le « libre choix » qui est mis en avant dans la suppression de la carte scolaire, le choix des écoles, le choix des heures supplémentaires, etc.
La politique de valorisation du pouvoir d’achat s’appuie essentiellement sur les heures supplémentaires et les primes en tout genre (ex la prime transport, qui reste facultative). Nulle part il n’est question de la hausse des salaires, donc des retraites et des aides sociales à la suite.

Un modèle de société libertaire
En opposition au capitalisme, restent les idées et les pratiques libertaires, basées sur le respect de la liberté individuelle et collective, la solidarité, la réciprocité, l’autonomie et l’autogestion.
Ces mots n’ont pas le sens dénaturé par le gouvernement. L’autonomie et l’autogestion réelles passent par la maîtrise des sujets de discussion et des décisions. La liberté n’a de sens et n’est pleine et entière, c’est-à-dire, sociale, que dans l’égalité et la solidarité. Ce n’est pas la liberté du capitaliste à exploiter autrui, ni la pseudo-liberté du travailleur de « choisir » ces heures de travail face au patron.
C’est pour lutter contre cette emprise du patronat et de l’État, que ce sont créées des structures de lutte collectives, notamment syndicales.
En plus des luttes collectives, il est possible d’agir quotidiennement dans une logique libertaire. À l’école, nous privilégions un fonctionnement démocratique, sous forme d’assemblées et/ou de conseils d’école, d’enseignants mais aussi d’élèves qui aient un réel pouvoir de décision. Nous insistons sur la construction collective des savoirs par les élèves, par le refus de la compétition, des notations, mais aussi par la mise en place de travaux de groupes, d’ateliers divers, de réalisations collectives (ex journaux de classe). Nous incitons à la prise de responsabilité, garante de la liberté réelle de choix, en aidant et en donnant les moyens de s’informer, de se former une opinion et de se construire. Enfin, nous refusons l’embrigadement religieux et/ou nationaliste ; les pratiques racistes et sexistes ; l’exclusion et la ségrégation des enfants des quartiers populaires, des enfants en difficulté et/ou handicapés. Notre idéal est un idéal de justice sociale. Ce monde nouveau est déjà dans nos cœurs.

Groupe Proudhon FA (Besançon)

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Ecole sous surveillance

14 Novembre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #Education

 Mode Vichy : surveillez-vous les uns les autres

Le ministère de l’Éducation nationale, tout comme l’ensemble des ministères du gouvernement, renoue avec ses démons racistes, nationalistes, sécuritaires, de type fascistes. La réunion des ministres européens de l’immigration en est l’un des éléments symptomatiques. Mais il y en a d’autres.
Le ministère de l’Éducation nationale vient de lancer un appel d’offre - c’est-à-dire de créer une ligne budgétaire nouvelle, alors que le message est de faire des économies en supprimant des postes d’enseignants – pour créer de nouveaux emplois de « veille de l’opinion ».

De quoi s’agit-il ?
- Identifier les thèmes stratégiques
- Identifier et analyser les sources stratégiques ou structurant l’opinion
-
Repérer les leaders d’opinion, les lanceurs d’alerte et analyser leur potentiel d’influence et leur capacité à se constituer en réseau
- Décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation
- Repérer les informations signifiantes (en particulier les signaux faibles)
- Suivre les informations signifiantes dans le temps
- Relever des indicateurs quantitatifs (volume des contributions, nombre de commentaires, audience, etc.)
- Rapprocher ces informations et les interpréter
- Anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise
- Alerter et préconiser en conséquence

Et comment faire ? Aller voir sur internet et veiller. La veille sur Internet portera sur les sites de syndicats, de partis politiques, les portails thématiques ou régionaux, les sites militants d’associations, de mouvements revendicatifs ou alternatifs, de leaders d’opinion. La veille portera également sur les moteurs généralistes, les forums grand public et spécialisés, les blogs, les pages personnelles, les réseaux sociaux, ainsi que sur les appels et pétitions en ligne, et sur les autres formats de diffusion (vidéos, etc.)
Cette mise sous surveillance des enseignants vient accompagner les politiques de contrôle des enfants, à travers le dispositif Base Élèves, qui vise à l’immatriculation de tous les élèves à partir de trois ans. Des documents montrent que l’objectif premier du ministère est la mise en place de la Base Nationale des Identifiants Élèves, véritable répertoire de la jeunesse dont les données pourront être conservées… 35 ans !

Des collectifs se battent pour :
 la destruction immédiate des données enregistrées de façon irrégulière depuis quatre ans.
 la levée des menaces et des sanctions à l’encontre des directeurs d’écoles « réfractaires ».
 la suppression définitive du dispositif Base Élèves.

Le Collectif national appelle les parents à utiliser tous les recours pour empêcher l’inscription forcée de leur enfant dans le fichier. Il appelle les directeurs d’école à se rassembler pour une déclaration publique et solennelle d’objection de conscience. Il appelle l’opinion publique à ne pas accompagner ce pas décisif de l’histoire du fichage qu’est l’immatriculation dès la petite enfance.
L’État policier déploie tous ces artifices pour contrer et contrôler les mouvements de révolte que sa politique anti-sociale ne manque pas de susciter.
La fédération Sud éducation, entre autres, condamne ces mesures inadmissibles de contrôle social et politique et les officines qui répondraient à cet appel d’offre. Elle appelle tous les militants et sympathisants à exprimer leur refus de ce projet inique.
Pour notre part, nous savons qu’il est temps de serrer les rangs de tous ceux et toutes celles qui refusent la politique gouvernementale, en créant de réseaux fédératifs : contre la criminalisation du mouvement social, pour une éducation émancipatrice, pour une révolution sociale.

Fred – gr Proudhon FA (Besançon)

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11 novembre anti-militariste : un autre regard

5 Novembre 2008 , Rédigé par groupe Proudhon FA Publié dans #groupe Proudhon - FA

11 novembre anti-militariste.

En cette année de commémoration du 90e anniversaire de la fin de la Première Grande Boucherie mondiale, et aujourd'hui que les « fusillés pour l’exemple » sont réhabilités, il est important de réaffirmer notre lutte contre le militarisme et les guerres.

À Besançon, une histoire singulière.
À Besançon, la municipalité a décidé d’organiser une exposition sur Lucien Bersot. En février 1915, après une parodie de procès de 2 jours, il était fusillé. Son crime : avoir refusé de porter un pantalon en loque et maculé de sang pris sur un mort. En ce début 1915, cette guerre, qui fera des millions de morts, devenait impopulaire et le troufion renâclait à se faire trouer la paillasse. Il fallait resserrer les boulons. Faire des exemples. Lucien Bersot en fut un.
Cette tragédie a fait l’objet d’un film « Le pantalon » et, depuis quelques années, le groupe Proudhon de la Fédération anarchiste organise un rassemblement anti-militariste dans une rue homonyme : la rue Louis Bersot. Qui était cet homme ? Industriel de la région, il fit un don d'1 million de francs à la municipalité de Besançon à la fin du XIXème siècle, d'où ce titre de bienfaiteur, mais il ne faudrait pas oublier que s'il fit fortune, c'est sur le dos du prolo et que, s'il « voyait de grands inconvénients au point de vue de la morale » à ouvrir une piscine à Besançon, il n'en voyait guère à fabriquer des alcools (il était administrateur d'une distillerie).
Depuis quelques années, le groupe Proudhon de la Fédération anarchiste demande que la rue Bersot soit débaptisée et rebaptisée rue Lucien Bersot, fusillé pour l’exemple.
Lors de l’exposition, nous avons pu constater qu’une telle demande avait déjà été effectuée dans les années 1920 pour un groupe socialiste-communiste. De même, la campagne pour la réhabilitation de Lucien Bersot a été à l’initiative de ce que la mairie de Besançon (socialiste bon teint) nomme dédaigneusement, l’extrême-gauche.
Aujourd'hui encore, ce sont les anarchistes qui ont ressorti de l’ombre cette histoire singulière, qui nous éclaire cependant sur le monde actuel.

Les guerres sont toujours meurtrières.
Lors de l’exposition, il a été rappelé que, si les procès expéditifs ont été rendus possibles, c’est parce qu’une loi d’exception avait été votée pour faire face à la débâcle, dans la précipitation de la guerre en cours. À situation exceptionnelle, lois exceptionnelles, même si elles entraînent la mort, le bagne, la mise au ban des accusés de plusieurs milliers de personnes. Mais cette situation se répète aujourd'hui. Après les attentats du 11 septembre 2001, les États-unis adoptent des lois d’exception, le Patriot act, qui brime les libertés individuelles et créent la prison de Guantanamo, torturent à Abou Graïb, etc. La France n’est pas en reste avec les diverses lois de « Sécurité intérieure » et la lutte contre le terrorisme qui se mondialise.
Lors de l’exposition, la municipalité montre du doigt les manipulations, le bourrage de crâne, propre à chaque période de guerre. Pour justifier les multiples guerres en Irak, en ex-Yougoslavie ou ailleurs, les gouvernants ont toujours procédé de même.

Le nationalisme, c’est la guerre.
Toujours lors de l’exposition, nous avons eu droit au couplet sur le civisme, voire le nationalisme. Si Lucien Bersot n’a pas mérité son sort et devait donc être réhabilité, pas un mot n’est dit sur les déserteurs, les fraternisations dans les tranchées, telles que décrites dans le film « Joyeux Noël ». De plus, la mairie n’a pas de pitié pour les blessés volontaires, ceux qui tenteront d’échapper à une guerre qui ne les concerne pas, et qui seront fusillés pour cela. C’est autour de ces hommes que se déroule l’histoire du film « Un long dimanche de fiançailles ».
La municipalité - et la société - peut bien critiquer les injustices de la guerre (comme si les guerres pouvaient être justes) mais avec 90 ans de retard, lorsque les derniers survivants sont morts et que cela n’engage plus à rien. Par contre, elle peine à établir un parallèle avec la situation actuelle, alors que la France est en guerre en Afghanistan, en Afrique et ailleurs.
Dans 90 ans, on regardera les guerres actuelles avec les mêmes yeux que nous regardons aujourd'hui les guerres du passé. Seulement, combien de morts, combien de destruction, combien de larmes et de détresse aurons-nous vu défilés ? Il est vraiment déplorable que les peuples ne puissent tirer les leçons du passé et ne cessent de revivre les mêmes turpitudes, les mêmes violences, mises en œuvre par les gouvernements, les militaires et les industriels.

À bas toutes les armées ! Ce message reste notre cri de révolte et d’appel à la justice et à la paix.

Fred – gr Proudhon FA (Besançon

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